Une vie animée | Baji x Chifuyu

/!\ Chat-pitre 6 /!\

Avertissement (de l'auteur, sans blague) :

Ce Chat-pitre contient principalement une scène de sexe détaillée.

Cependant et bienheureusement, il n'est pas indispensable à la bonne compréhension de l'histoire. Si vous désirez éviter sa lecture, vous pouvez simplement lire les premiers paragraphes, puis passer au Chat-pitre suivant lorsque les événements débutent.

Bonne lecture à tous :-)

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Il est vingt-deux heures lorsque je me couche finalement. La soirée n'est pas trop froide, je ne porte qu'une chemise ouverte avec mon boxer. La fenêtre entrouverte laisse passer une brise incertaine qui frôle les fins rideaux gris. Cadeau dort au pied de mon lit avec Artémis. Ils ronronnent de concert, je les écoute et ça me berce. J'ai rabattu la couette à mes pieds et me repose sur le dos, les yeux fermés.

Tout est paisible, même les alentours de la maison sont tranquilles. J'entends vaguement des voitures au loin. J'aime ce genre de soirée douce. Je lâche un bâillement de bien-être, immobile et satisfait. Je voudrais dormir tout en gardant conscience de l'atmosphère agréable qui m'entoure. Je me sens bien.

Je descends une main sur mon boxer et caresse doucement mon sexe, puis me rabroue intérieurement et cale plutôt mes doigts sur ma hanche. Je me ferais bien plaisir, mais mes chats sont là et je préférerais faire l'abstinence pendant des mois plutôt que leur faire part d'un tel spectacle. Je pense qu'en soi, ils n'y prêteraient même pas attention, mais ma pudeur et mon savoir-vivre appris de la société humaine me retiennent. Je n'ai pas envie d'être observé dans un moment pareil.

Je me contente de savourer l'instant présent, la quiétude de la nuit et le moelleux de mon lit, en ignorant les appels envieux de mon corps. Je pourrais toujours subvenir à mes besoins plus tard. Un bras autour de la taille, je passe mon poignet sur mon front et soupire doucement. Je me sens trop fatigué pour me lever mais pas assez pour dormir. Les minutes s'égrènent sans bruit alors que les ombres nocturnes s'étendent.

Je bâille encore, puis remonte ma couette sur mes genoux. Ce faisant, je dérange involontairement Cadeau, qui proteste d'un miaulement outré en sautant hors du matelas. Je me redresse à demi.

- Pardon, Cadeau, j'ai pas fait exprès !

Je vois sa queue passer contre le panneau de porte alors qu'il sort de ma chambre. Je l'appelle encore un peu, déçu de son départ, puis abandonne rapidement toute tentative de rappel. Il reviendra s'il le veut. Je me rallonge, remets en place ma chemise qui glisse de mes épaules nues et ferme les yeux en expirant profondément. Je déglutis et humecte mes lèvres en étouffant un énième bâillement. Le courant d'air s'est légèrement rafraîchit.

Je reste encore allongé un moment avant de me rendre compte que j'ai commencé à passer mes doigts sur mon téton gauche, sensiblement rétracté à cause du froid. Mon érection n'est pas retombée et je l'ai inconsciemment encouragée en touchant mon torse. Je m'exaspère. Avec un grognement, je me retourne sur le flanc et cale ma tête dans mon oreiller en soufflant. Dehors, des cigales brisent le silence en frottant leurs ailes dans un bruit incessant. Je me rappelle avoir appris qu'ils font cela lors de la saison des amours afin d'attirer des partenaires et de procéder ensuite à l'accouplement.

Bon sang, est-ce que je ne pense vraiment qu'à ça ? J'ai envie de me toucher. Si même penser à des cigales m'excite, c'est que ça devient critique. N'importe quoi. Je garde un bras sous ma tête et l'autre sur ma taille, me décidant à me reposer. Artémis ne ronronne plus, elle s'est endormie. Je songe que je devrais en faire de même et pense à ma lampe de chevet laissée allumée. J'ai la flemme de me retourner et de l'éteindre. Je n'ai même pas envie d'ouvrir les yeux, je voudrais rester ainsi et me laisser porter par un sommeil confortable. J'en suis là de mes réflexions lorsqu'une voix sereine s'élève dans ma chambre.