Chapitre 4

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De Anna aux Falbalas :
Vous êtes où ?

De Clarisse aux Falbalas :
On vous attend devant le palais royal avec Franck. T'es où ?

De Jade aux Falbalas :
Faut bien que quelqu'un aille chercher nos deux intellos !

De Francki aux Falbalas :
Trois, tu oublies Julien.

De Anna aux Falbalas :
Je crois que je me suis perdue...

De Marine aux Falbalas :
Qu'est-ce qu'il y autour de toi ?

De Anna aux Falbalas :
Des gens.

De Anna aux Falbalas :
Beaucoup de gens !

De Marine aux Falbalas :
Tu arrives à voir des bâtiments ?

De Anna aux Falbalas :
Oui, mais je parle pas thaï.

De Marine aux Falbalas :
Franck, trouve-toi un piédestal ou un truc du genre.

De Francki aux Falbalas :
Elle va pas me voir si les gens sont plus grands qu'elle.

De Henry Waterhouse aux Falbalas :
On arrive par le sud avec Jade, Blanche et Julien. Marine, t'es où ?

De Francki aux Falbalas :
Je fais coucou, si tu me vois dis-le.

De Marine aux Falbalas :
Le palais devrait se trouver sur ma gauche. Anna ?

De Anna aux Falbalas :
Nulle part !

De Henry aux Falbalas :
Ça me dis pas où tu es Marine ! Clarisse ?

De Clarisse aux Falbalas :
La porte est derrière nous.

De Anna aux Falbalas :
Pourquoi y a autant de touristes

De Blanche aux Falbalas :
( 6— __ 6—  )

De Jade aux Falbalas :
Pourquoi a-t-il fallu que tu te perdes ?

De Henry Waterhouse aux Falbalas :
Rectification Jade : pourquoi a-t-il fallu que son sens de l'orientation soit négatif.

De Clarisse aux Falbalas :
Est-ce qu'il y a un magasin de laisse sur votre chemin ? Je pense qu'on ne peut plus retarder cette acquisition vitale.

De Marine aux Falbalas :
J'arrive par l'Est d'après ma boussole. Et je commence à me dire que ce serait effectivement une bonne idée. On a encore 2 mois à tenir.

De Anna aux Falbalas :
J'aurais l'air de quoi moi après ? Après le clown Anna se transforme en sorte d'animal domestique ?

De Julien aux Falbalas :
Au bout d'un moment il faut aussi trouver une solution pour ne plus te perdre.

De Anna aux Falbalas :
Moi ça me dérange pas.

De Anna aux Falbalas :
C'est amusant.

La jeune française releva la tête de son téléphone, rencontrant le regard d'une photographe. Annabelle hésita, ne sachant si elle pouvait demander de l'aide à cette jeune femme brune ou si sa timidité était la plus forte. Au final, c'est la jeune femme qui vint à elle avec un sourire et lâchant son appareil photo.

— Bonjour, excusez-moi, vous êtes Annabelle, n'est-ce pas ? J'ai vu que vous sembliez un peu perdue tout à l'heure. Où voulez-vous vous rendre ?

— Ah, euh, tâtonna la chanteuse, oui, bonjour, c'est moi, vers le palais du coin, y paraît qu'il y en a un...

La brunette sourit avant de lui proposer de la guider. Ce qu'évidemment Anna ne refusa pas.

De Anna aux Falbalas :
Au fait Franck, continue de bouger ta main, j'arrive.

De Blanche aux Falbalas :
Je ne sais même pas quoi dire...

De Clarisse aux Falbalas :
Colis réceptionné, on attend plus que vous Henry, Blanche, Julien et Jade.

De Jade aux Falbalas :
Nous aussi on peut avoir droit au poteau signaleur ?

De Francki aux Falbalas :
T'es grande, tu te débrouilles.

Assurés de l'arrivée rapide de l'autre moitié du groupe les « Falbalas » rejoignirent la file pour entrer dans le palais. Le groupe Falbala rassemblait les membres du staff les plus proches d'Annabelle et très certainement les plus indispensables dans ses tournées. Elle comprenait deux maquilleurs avec Blanche qui aidait de temps en temps Clarisse avec les coiffures et trois stylistes en plus du manager. Pour préciser le nombre des stylistes, Marine était une ancienne couturière et se chargeait donc des dernières retouches ou des rabibochages nécessaires pour une raison ou une autre. Jade se spécialisait dans les effets spéciaux et les scènes du côté vestimentaire, tandis que Franck, en plus d'épargner des coûts de sécurité, s'occupait en général des couleurs, des formes et surtout de transporter les vêtements. Le nom avait été choisi parmi les propositions restantes pour le nom du fandom d'Annabelle. Sa signification était simple : nous sommes des beautés fatales et peut-être un peu caricaturales à l'image de la belle et splendide Falbala. Franck avait insisté, Henry l'avait validé officieusement, Blanche avait accepté, Jade, appuyé, Marine, approuvé, Clarisse avait soupiré et enfin Julien n'avait rien dit. Littéralement. Il avait simplement fixé son collègue et le surnom avait été attribué.

Le lendemain de cette journée touristique en Thaïlande le groupe se retrouvait dans l'aéroport, attendant leur embarquement. Tout à coup, Henry rigola, interrompant les activités de ses collègues. Il envoya ensuite un lien sur le groupe qu'ils partageaient. N'ayant pas envie de prendre son téléphone, la plus jeune s'approcha de lui et de son écran. Ce dernier affichait plusieurs photos de la jeune fille, lors de ses passages touristiques dans les villes précédentes. Il ne manquait que celles prises en dehors des concerts de New Delhi et Bangkok. Le photographe de ces photos faisait bien attention à laisser l'espace privé de la chanteuse et son groupe privé. Par exemple, les photos étaient prises de loin, aucune ne présentait les hôtels où ils résidaient, pas plus qu'elles ne mettaient en scène un moment quotidien qui embarrassaient facilement le sujet comme l'action de manger. Que de belles photos. Ces dernières étaient d'ailleurs accompagnées de légendes, évidemment, et d'un texte, se terminant globalement par : « prenez soin de vous Bell'iz et d'Anna. Bellus ». Enfin, les articles en dehors de ces photos de tournée étaient plus élaborés et bien plus intéressant selon la jeune célébrité. Ce que n'approuvèrent ni Franck, ni Jade parce que ce Bellus « ne montrait pas la réalité de la jeune fille en oubliant toutes les grimaces qu'elle avait pu faire. » Au final, avant de monter dans l'avion, Anna suivit secrètement ce blog, tout comme Henry, qui déclara que son travail était de vérifier la frontière avec les fans et les ultras et que ce blog était plutôt intéressant de ce point de vue-là. Marine était d'accord même si elle trouvait que ces photos prises auraient pu l'être par tous les passants avant d'être réunis là. Outre le fait que ce n'était qu'une personne qui les suivait, aucun mal n'avait vraiment été fait ou ne la distinguait plus qu'un autre fan suffisamment fortuné pour faire le tour du monde.

De Dijon à Séoul tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant