De Dijon à Séoul tome 2

Chapitre 12

Amis lecteurs, comme bientôt le compte aura 4 ans, en cette occasion j'aimerais vous faire plaisir.  Comme l'un.e de mes lecteurs,  m'a proposé d'en faire savoir un peu plus sur moi, j'aimerais savoir ce que vous voulez.

Le chapitre du jour est publié en avance, car oui, il est prêt une semaine après la dernière publication, mais demain je me retrouve en rattrapage et j'ai énormément de choses à penser en ce moment... Donc bon, mieux vaux en avance que dans trois semaines !

Bonne lecture !

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Annabelle embrassa une dernière fois ses amis avant de monter dans la voiture qui la mènerait à l'aéroport. De tout le trajet, elle ne dit rien. Elle souriait simplement aux discussions de ses amis, laissant son regard s'appuyer sur Henry. Une fois à l'aéroport, elle ne dit rien non plus. L'espace était trop vaste pour cela et l'esprit du staff était bien trop préoccupé. Elle fut la première à monter dans l'avion avec les billets et força Henry à s'asseoir à côté d'elle. Elle attendit ensuite que l'avion décolle et que son manager soit calme pour enfin ouvrir la bouche :

— Quelque chose ne va pas ?

C'était une question posée avec une intonation inquiète. En revanche l'attitude de la jeune fille était plutôt dominante. Il y avait quelque chose et elle allait le savoir. Un point et c'était tout. Henry, d'abord déstabilisé, sourit. Il tenta d'éviter la question avec un rire.

— Qu'est-ce qui pourrait ne pas aller ? Tout est parfait en ce moment !

— Henry... pourquoi ce n'est pas toi qui m'as annoncé la collaboration ?

— Eh bien, c'était plus approprié que ce soit Namjoon. Tu ne penses pas ?

— Tu es bizarre ces temps-ci.

— Tu trouves ? Qu'est-ce qui te fais penser ça ?

— Tu me ccachesquelque chose.

Annabelle avait fini de tourner autour du pot. C'était maintenant ou jamais. Que Henry parle ou se taise, c'était son choix. En revanche quoi qu'il dise, cela pourrait changer leur relation. Le plus âgé ne put quitter le regard de sa pupille alors qu'il cherchait à s'échapper. Toutes les issues étaient bloquées. Il n'avait rien à faire dans un avion, il était à la merci des employés et n'avait aucune situation improbable à régler. Il n'avait pas non plus de prétexte pour changer de siège en plein vol.

— J'ai eu un message de l'agence, avoua-t-il. Ils me demandent de prendre en charge une débutante. Ils sont bien évidement conscient que se charger de toi demande énormément de temps et de travail, c'est pourquoi tu vas avoir un nouveau manager.

La façon dont il présentait les choses était différente du message. Disons que selon ses propos l'agence reconnaissait ses compétences et c'est pour cela qu'elle lui confiait un nouveau poussin. Cependant le message qu'il avait reçu lui indiquait d'abord qu'il avait un remplaçant et ensuite qu'il avait un nouvel artiste. Comme quoi ses compétences actuelles n'étaient pas suffisantes pour la carrière actuelle d'Anna.

— Je n'ai pas trop le choix. Je suis encore un manager qui n'a pas énormément d'expérience en dehors du recrutement et en tant que tel ils ne peuvent que me confier un débutant et tu auras quelqu'un de plus professionnel que moi. Même si je ne sais pas qui sait.

— Tu comptais me le dire quand ?

Les pupilles de la jeune fille étaient froides, sans émotions.

— Le plus tard possible. Histoire qu'on puisse profiter de nos derniers moments de collègues ensemble. En plus, nous sommes en pleine tournée, je ne voulais pas que tu sois préoccupée par ça.

— Tu sais quand tu pars ?

— De ce que j'ai compris, je ne pense pas finir avec toi. On ne m'a pas encore donné de date, peut-être qu'on ne t'a pas trouvé un manager compétent encore. Après tout, tenta-t-il, tu es une fille très compliquée à gérer !

La plaisanterie ne prit pas. Annabelle lâcha seulement le regard de son ami et s'enfonça dans son siège.

— Il ne reste pas beaucoup de temps...

— Eh bien ! C'est la joie par ici !

Les deux amis levèrent à peine les yeux pour regarder Frank qui s'était arrêté devant eux. Henry baissa ensuite le regard, pointa quelque chose et releva la tête. Frank la baissa à son tour, suivant le doigt et se retourna pour disparaître ensuite avec un petit salut de la main. Annabelle laissa passer un petit sourire en le suivant du regard.

— Ils le savent ?

— Pas encore. Je comptais leur dire une fois que j'aurais su quand je partais. Histoire qu'ils se préparent. Tu l'aurais même très certainement su dans la foulée à travers Jade.

— Tu devrais leur dire le plus possible. Tu sais que Marion a dû mal à s'accoutumer aux changements trop brusque et Jade t'en voudra si tu ne lui laisses qu'une semaine pour dire au-revoir. Tu dois aussi laisser Clarisse s'habituer à devoir changer sa manière de diriger l'équipe et préparer ses arguments.

— Tu as peut-être raison. Il n'y aura plus que Blanche et Clarisse pour surveiller tous les enfants que vous êtes.

— Eh Jade ! espèce de tricheuse !

— Pas vu, pas pris, c'est trop tard pour te plaindre Marion.

— Les règles c'est de ne pas se faire prendre, l'appuya Julien qui mélangeait les cartes.

Marion se tourna vers Clarisse, attendant d'elle qu'elle intervienne, mais elle n'en fit rien. Elle haussa simplement les épaules. La styliste souffla et s'enfonça dans son siège. Elle aperçut ensuite Henry la regarder et grimaça à son intention. Le manager sourit et se repositionna correctement.

— Je souhaite bon courage à mon successeur.

Annabelle se dérida devant son air détendu. Il n'avait plus son air sombre des derniers jours. C'était maintenant à son tour de se préparer à lui souhaiter un bon départ. Après tout, qu'il ne soit plus son manager ne changerait pas leur amitié.

— Tu dis ça mais tu vas nous regretter.

En réponse, il lui lança un regard en coin avant de lever un sourcil. Tous les deux finirent par pouffer avant de passer à autre chose. Le sujet était clos, jusqu'à ce qu'Henry en parle au reste de l'équipe et surtout, jusqu'à ce que l'agence le contacte. Entre temps, ils n'étaient que deux à le savoir.