De Dijon à Séoul tome 2

Chapitre 6

J'ignore si vous l'avez remarqué, mais j'ai réécrit les résumés des tomes 1 et 2 de DàS...
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et quelles choses je pourrais modifier...

Sur ce, bonne lecture !
* * * * *

Le concert à Tokyo se déroula plus tôt que les autres pour plusieurs raisons, la principale étant le vol pris à vingt-et-une heure trente. D'une part, pour arriver en Corée plus tôt, d'autre part ce vol serait un vol inattendu du point de vue des fans puisque la jeune fille n'aurait qu'une heure à peine pour se rendre à l'aéroport et officiellement elle prenait le vol le lendemain matin. Le personnel avait d'ailleurs été prévenu et avait fait quelques aménagements possibles pour ses bagages. À vrai dire, Henry, une fois son artiste prête avait fait amener tous les bagages, et lui avec, à l'aéroport. Annabelle prendrait donc son vol en habit de scène. Enfin, elle se changerait dans les toilettes de l'avion. L'équipe arriva de justesse à l'aéroport, une dizaine de minutes à peine avant que le départ ne soit annoncé.

Annabelle récupéra ses affaires dans le sac d'Henry et se fit accompagner par son staff féminin dans les toilettes. Blanche récupérait et pliait les affaires que lui tendaient Jade et Marine pendant que Clarisse se débrouillait tant bien que mal pour décoiffer la jeune fille. Elle les ébouriffa afin de les reposer avant de prendre la place de la maquilleuse. Cette dernière attrapa donc son matériel et s'occupa du visage de l'artiste. Dix minutes ne s'étaient pas passées que le groupe sortit et rejoignit leur place, Annabelle coiffée d'une natte simple, mais légèrement lâche. Pour la plus jeune, il était hors de question de dormir. Revoir ses amis était bien plus surprenant que simplement leur parler. D'autant plus que la première fois qu'elle les avait vus elle n'était vraiment proche qu'avec Min Yoongi et assez éloignée de Namjoon. Désormais, elle était aussi proche des uns que des autres. De ce fait, elle s'ennuya lorsque chacun de ses amis préféra une activité calme ou un sommeil d'une ou deux heures. Elle avait fini par faire quelques balades dans l'avion, avec l'accord des hôtesses. Elle profitait aussi du sommeil de ses pairs pour faire quelques échanges d'affaires d'un sac de cabine à un autre.

Lorsqu'enfin ils atterrirent à l'aéroport de Séoul Annabelle ne tenait plus en place. Elle pressa ses amis, trépigna dans les files des douanes, se rappela qu'elle avait oublié de prévenir les Coréens de son arrivée, et elle le fit à travers un post sur les réseaux sociaux, montrant la capitale vue du ciel.  Elle était bien trop fébrile pour penser à envoyer un message sur le groupe. Et puis, chacune de ses arrivées était postée pour ses fans, en une heure elle ne pensait pas qu'ils réussiraient à faire le déplacement. Surtout à une heure du matin largement passée. Enfin, si les membres du groupe y arrivaient, les Bell'iz pouvaient le faire aussi... si bien qu'elle se trouva devant une foule grouillante de pancartes, de caméras, de masques, de paires d'yeux, de mains, de cris, de fans. Cela la fit presque sursauter et cela eut le mérite de la calmer.

De WH aux Nobles Chevaliers (et Dame) de la Chanson :
Bouge pas on arrive !

A la lecture de ce message, la jeune fille grimaça. Il y avait énormément de monde. Selon elle. En comptant les autres voyageurs et les employés. Henry avait aussi prévu le coup. Si bien qu'il casa tous les membres de Falbalas, avec les valises, dans le Van mis à disposition par Warner Music Korea et le renvoya avant qu'Anna n'y monte. Clarisse s'était ensuite empressée de lui envoyer masque et casquette avant de faire démarrer le chauffeur et il ne restait plus que le manager et son artiste à l'aéroport.

Enfin, jusqu'à ce qu'une voix ne crie le prénom de la chanteuse. Cinq gardes du corps restés avec eux se mirent aussitôt en protection. Surtout en voyant sept personnes vêtues d'un long manteau, d'un masque, d'un couvre-chef, de vêtements amples, le tout de couleur noire, courir vers eux.

— Sugaragus !

Annabelle leur sourit, demandant à la sécurité de la laisser passer. En dehors de cette barrière humaine, libre de ses mouvements, c'est tout aussi naturellement que la jeune fille courue à leur rencontre. Jungkook fut le premier à la saluer. Il ne savait pas vraiment comment mais c'est Annabelle qui lui topa la main en premier. Elle fut ensuite enserrée dans les bras de Hoseok, puis Jimin, avant que Taehyung ne lui empoigne le bras, la ramenant contre lui et lui tapant l'épaule. En des circonstances moins joyeuses elle aurait certainement étouffé sa douleur. Le choc était brusque, et un peu fort, mais elle ne le sentait pas. Nam et elle se serrèrent ensuite l'avant-bras avec un sourire, il lui ébouriffa les cheveux de son autre main au passage... Jin l'accueillit avec un sac de snacks pêle-mêle et enlaça Yoongi. Il se laissa faire et lui répondit. Les gardes du corps les entourèrent ensuite et ils purent tous serrer la main d'Henry qu'ils rencontraient pour la première fois. Bien plus calmement qu'ils ne s'étaient retrouvés, ils se dirigèrent la voiture du groupe coréen. Seul Henry ne monta pas avec eux, mais plutôt avec les gardes du corps, dans un autre véhicule.

L'excitation des retrouvailles était encore un peu présente mais, il était bientôt deux heures du matin, la nuit allait être courte. Sans oublier qu'Anna somnolait déjà, la tête sur l'épaule de Yoongi, un KitKat de Jin dans la bouche et une couverture posée par Jungkook sur ses épaules. Elle fut d'ailleurs portée par le maknae jusqu'à sa chambre d'hôtel. Et, comme par hasard, bien qu'ils eussent leurs propres appartements à Séoul, les Coréens avaient aussi réservé des chambres d'hôtel. Et coïncidence, elles se trouvaient à côté de celle de la jeune fille. Personne ne dira, bien évidemment, quelle était l'araignée traîtresse qui avait lâché cette information capitale. De toute façon, la réponse était connue. Bien qu'officieuse.  Personne ne lui en tiendrait rigueur non plus... enfin... il n'avait personne pour le défendre si le cas se présentait. En attendant, il était temps pour tout le monde de dormir, demain il fallait profiter de chacun.