Amour Électrique [Tokyo Revengers]

Kazutora x Chifuyu

Bonjour, bonjour !

Voici la commande de Samadsuzv2ge (enfin c'était pas vraiment un commande, mais vu qu'on en a parlé toute les deux, j'ai pensé que ça te ferait plaisir et... voilà quoi) en espérant que ça te plaise ^^

Je tient juste à préciser que cet os ce déroule une fois qu'ils sont adultes, donc Chichi a les cheveux bruns, plus blond. Voilà voilà.

Bonne lecture !

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J'ouvre difficilement les yeux. Pourquoi la lumière est si vive ? Je me sens tout bizarre, comme si je flottait dans mon corps, et j'ai la tête lourde. Enfin, l'éclat aveuglant se tarie petit à petit, me permettant de recouvrer la vision.

Quoi ?

Mon cœur accélère. Je le sens frapper rageusement contre mes côtes et ses battements résonnent dans ma tête, ils m'assourdissent.

Boom Boom.
Boom boom.

Il s'écrase contre ma cage thoracique, se tord si douloureusement que je me mets à suffoquer. Mes pensées cavalent, tourbillonnent, se bousculent dans une cohue indomptable.

Un long frisson me parcours et mes mains se mettent à trembler. Mes mains... celle d'un monstre. D'un assassin. D'un tueur. D'un meurtrier. Mes mains désespérément crispées sur le manche d'un poignard. Mes mains pleines de sang. Ce sang si rouge, si sombre et pourtant si criard. Il parsème ma peau, coule le long de mes doigts, éclabousse mes paumes, tâche mes manches, recouvre la lame. Il est chaud, épais, poisseux, visqueux. Il y en a partout. Partout, du rouge, du rouge, du rouge.

Je laisse tomber l'arme avec horreur. Mes yeux s'écarquillent, et ma respiration erratique me fait terriblement mal à la poitrine. Tout va beaucoup trop vite, je ne comprends plus rien. Du sang. Qu'est ce qui c'est passé ? Pourquoi du sang ? Qu'est-ce que j'ai fais ? QU'EST-CE QUE J'AI FAIS ?

- Kazutora ?

Je me retourne vivement à l'appel de mon prénom, soulagé de ne pas être seul. On va pouvoir m'expliquer ce qui c'est passé. Je retrouve un brin d'espoir devant la silhouette familière qui apparait.

- Chifuyu ! je m'écris avec soulagement en commençant à courir vers lui.

Mais je me stop net à quelques mètres de lui. Non... C'est une blague pas vrai ? Non... Je reste paralysé par le spectacle, incapable de bouger.

Il se tient debout, et me regarde droit dans les yeux. Et pour une fois, ce contact visuel que j'apprécie pourtant plus que tout me coupe le souffle, me glace le sang. Ses iris turquoise sont remplies de tristesse et de douleur. Son joli visage est tordu par une expression de souffrance et de peine si grande que ça me donne envie de vomir. Il se tient le ventre, légèrement courbé, et sur son pull d'une blancheur immaculée s'étale, grandissant de seconde en seconde, une tâche rouge. Rouge, rouge, rouge. Rouge comme l'amour, la passion, la mort, le sang. Rouge.

- Tu m'as tué ? Tu m'as tué comme tu l'as tué lui.

Non. Qu'est-ce qu'il raconte ? NON ! Non. Non, non, non, non. C'est impossible, c'est un cauchemar, c'est obligé. Je n'ai pas pû le tuer. Pas Chifuyu. Pas lui. C'est la seule personne qu'il me reste, la seule personne qui me considère un minimum, la seule personne à qui je peux me raccrocher. Il est tout ce que j'ai. Non. Je n'ai pas pû faire ça ce n'est pas vrai.

Une vive lumière blanche vient l'auréoler, faisant exploser le décors autour de nous comme des éclats de verres. Les traits de son visage se fondent et se confondent. Un instant j'ai l'impression de voir Baji. Leurs voix s'entremêlent et s'accordent douloureusement, agitant mon corps de spasmes et de hauts le cœur. Je ne sais pas lequel des deux me fait le reproche, ils se confondent, s'unissent, ne forment qu'un, mais j'entends distinctement la haine, la peine, la déception, la douleur dans cette simple phrase.