Je continue de me frayer un passage au milieu des corps qui dansent et bougent en rythme, se pressant les un contre les autres. Je donne quelques coups de coude et m'agace tout seul, de plus en plus inquiet. Je ne le vois toujours pas. Les lumières clignotantes commencent à me filer la migraine, et la musique trop forte m'explose les tympans. Pourquoi on est venu en boîte alors que ni Haru ni moi ne supportons ça ? J'aperçois mon frère accoudé au bar, un verre à la main, et pendant quelques secondes je retrouve espoir. Je me dirige précipitamment vers lui.
- Ran !
- Hum...ha Rin ! Ça va pas ?
- Moi si, mais ça fait presque quinze minutes que je ne trouve plus Sanzu, tu sais pas où il est ?
Il secoue négativement la tête.
- Il avait peut-être envie d'être seul ?
- Peut-être, je marmonne sans conviction, Il n'empêche que je commence à m'inquiéter.
Il hausse les épaules, visiblement pas plus dérangé que ça par le fait que notre ami ai disparut. Je grimace. Merci pour ton aide... Je soupire face à tant de nonchalance. Il n'empêche, il a raison sur un point, Haruchyo n'aime pas quand il y a trop de monde. S'il voulait être seul, il avait deux options. Soit il est tout simplement partit, mais je pense qu'il nous aurait prévenu, soit il est allé s'enfermer dans les toilettes, chose qui, le connaissant, me paraît plus probable.
Je retraverse donc la salle en sens inverse, me faisant légèrement bousculer et écrasant quelques pieds au passage. Qu'est ce qu'il peut y en avoir du monde ! Je ne comprendrai jamais comment on peut aimer ce genre d'endroit. C'est plein à craquer, on se marche tous dessus, les lumières vous défoncent les yeux tandis que la musique dix fois trop forte se charge de vos tympans, c'est rempli de gens en mal d'amour ou au cœur brisé qui se bourre la gueule, et ça pu l'alcool, la cigarette et la transpi...
Il va falloir m'expliquer ce que ça a d'attirant ou de "cool".J'atteins enfin les sanitaires. C'est un peu plus calme que le reste de la salle. Je pousse la porte et entre avec réticence. J'espère que l'endroit est propre au moins. Les lumières bleues des néons au dessus du miroir des lavabos réduit énormément la visibilité, mais au moins ici ça ne clignote pas. Ça fait beaucoup moins mal au yeux. Un gars est en train de se remaquiller devant la glace et de réarranger ses cheveux. Génial, je vais avoir l'air malin moi. Tant pis.
- Haru ? j'appelle d'une voix peu sûre.
Le gars me jette un bref coup d'œil avant de se reconcentrer sur son reflet, c'est terriblement gênant.
- Tu cherche un mec au cheveux très clairs avec un masque ? me demande l'inconnu en continuant d'appliquer son rouge à lèvres.
J'écarquille un peu les yeux, surpris, essayant de reconnaître cet homme. Il ne me dit rien, je suis sûr de ne l'avoir jamais vu. Alors comment peut-il connaître Haruchyo ? Je finis par hocher la tête avec méfiance.
- Oui. Vous savez où il est ?
- C'est pas trop tôt, ça fait presque dix minutes qu'il est là est que je le surveille de loin. Tu devrais aller voir dans la dernière cabine, me conseil ce drôle d'inconnu avant de tourner les talons et de disparaitre.
Bizarre. Mais bon, j'ai un problème plus important pour l'instant. Je suis les instructions de cet étrange personnage et me précipite vers la dernière cabine. Je soupire de soulagement en apercevant de long cheveux blond, presque blancs, qui ont pris une teinte bleuté sous la lumière de la pièce. Mais ce soulagement est de courte durée.
Sanzu est assis à même le sol, recroquevillé contre le mur, les mains crispées sur son visage comme s'il contait se le déchirer. Son masque est posé par terre, à côté de lui. Il tremble énormément.
C'est pas bon signe. Qu'est ce qui lui arrive ?
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Amour Électrique [Tokyo Revengers]
De TodoNotre amour nous ressemble. Fort. Incontrôlable. Puissant. Vacillant. Sincère. Électrique. _________________________________________ Petit recueil Tokyo revengers <3