Amour Électrique [Tokyo Revengers]

Mickey x Takemichi

Coucou !

Ça faisait un moment que j'avais envie d'essayer ce ship, alors n'hésitez pas à me faire des retours, qu'ils soit positifs ou négatifs, ça fait toujours plaisir.

Voilà, sur ce, bonne lecture.

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Voilà. C'est fini. Qu'est-ce qui est fini ? Les retours dans le temps, la peur, l'échec, la mort. Tout ça est enfin derrière nous. Comme notre histoire. Enfin... dans cette version là de nos vies elle n'a jamais existé. Parfois je me dis que l'univers doit vraiment prendre beaucoup de plaisir à se foutre de ma gueule. J'ai remonté le temps tellement de fois, encore et encore, simplement pour te sauver. Et la seule timeline où je te retrouve vivante, c'est celle où nous ne nous connaissons que vaguement. Celle où nous ne sommes rien l'un pour l'autre. De presque inconnus. Mais tu es vivante. Finalement c'est tout ce qui m'importe. Tu es vivante et heureuse. Que demander de plus ? J'ai accompli ma mission, même si elle me laisse un arrière goût amer. Tu es vivante et heureuse, dans les bras d'un autre homme.

Je me décolle du mur auquel j'étais adossé. J'observe encore un instant ton visage souriant, ta robe blanche pleine de dentelle, tes yeux brillants. Tu es toujours aussi belle.
Je regarde Kisaki te tendre son bras avec un regard débordant d'amour, et te sourire comme je ne l'avais jamais vu le faire, avant de t'entraîner dans l'allée menant à l'hôtel.

Dans cet espace temps, c'est lui qui t'as sauvé de tes racketteurs lorsque nous étions enfants. C'est lui ton héro.
Je ne m'inquiète pas. C'est quelqu'un de très droit, et je sais de quoi il est capable pour ton amour. Combien de fois en a-t-on fait les frais ? Mais désormais que cette passion est partagée, nous n'avons plus rien à craindre. Je sais qu'il veillera sur toi et te protégera quoi qu'il arrive.

Au moment où vous commencez à échanger vos vœux, je me retourne, et tandis que tous les invités vous observe, je m'éclipse discrètement. Je franchis la lourde porte en bois de l'église et m'éloigne lentement, les mains dans les poches et un léger pincement au cœur. C'est mieux ainsi. Mais ce n'est pas pour autant que ce n'est pas douloureux.

J'inspire un grand coup et presse le pas. Je renonce à toi si ça peut te permettre de vivre en paix.

Hina...

Je marche. Longtemps. Sans but. Je erre dans les rues, comme une âme égarée. Je ne vois pas les passants, je ne distingue pas les bâtiments, je ne retiens pas l'itinéraire. Je marche juste. Mécaniquement. Machinalement. Je marche. Un pied devant l'autre. J'avance. Je n'ai pas de destination. Je marche. Un pas après l'autre. L'asphalte grise défile sous mes chaussures, monotone. Je laisse mes jambes me guider. Je tourne au hasard dans ces rues que je ne connais pas. Je marche.

J'ai déjà dû avaler des milliers de kilomètres, mais je ne ressens aucune fatigue, mes muscles ne me font pas souffrir. En fait je ne ressens rien. J'ai l'impression que mon corps entier flotte. N'existe plus. J'ai atteint mon but ? J'ai atteint mon but. Alors pourquoi je me sens si... vide ? Je n'ai plus rien a faire en ce monde. J'ai rempli ma mission. Je peux partir. Partir où ? Pour faire quoi ? Avec qui ? Ma vie ne tournait qu'autour d'Hina et du Toman. Je n'ai connu que ça tout le long de ma misérable existence. Hinata est à l'abri maintenant, et le Toman n'est plus. Tous ses membres sont rentrés dans les rangs de la société. Ils ont construit leurs vies loin de la violence et des gangs. Ce n'est pas une mauvaise chose. Mais maintenant ils sont dispatchés un peu partout dans le pays, voir dans le monde. Et moi je me retrouve là comme un misérable. Seul.

Cette révélation pourtant évidente me revient en pleine face avec la force d'un coup de poignard qui s'ancre au plus profond de mon âme, de mon cœur. Seul. Je suis totalement seul. Le destin à une ironie bien cruelle tout de même. Le "héro" qui c'est investit jusqu'à en crever pour sauver tout le monde, qui finit seul. Le "héro" qui c'est battu pour apporter le bonheur à tout le monde, qui finit seul. Le "héro" qui a dessiné un sourire sur les lèvres de tout les monde, qui finit seul. Seul, oublié de tous, effacé des mémoires. Mais c'est mieux ainsi non ? Ils sont tous heureux.