Hakkai x Mitsuya (partie 1)

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Bonjour !

J'espère que vous allez bien et si non, j'ai une bonne nouvelle ! Voici enfin un os joyeux !!!
Ça faisait genre 4 chapitre que j'étais sensée en faire un, donc le voici ^^

Bonne lecture.

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Je continue de fixer la vitre avec hésitation. Je sais que je ne devrais pas faire ça, que c'est interdit, que c'est dangereux, que Taiju ne sera vraiment pas content s'il l'apprend, que je risque d'être puni, voir pire... Mais qu'est ce que j'ai envie de le faire. Je regarde l'extérieur, le ciel bleu, le soleil dont je sens la chaleur même à travers la fenêtre, la cour de graviers... Je me mords la lèvre. J'ai envie d'aller dehors.

Du haut de mes neuf ans, je n'ai jamais mis un seul pied à l'extérieur. Ni pour les cours, que je suis à domicile avec un professeur particulier, ni pour faire les courses dont les domestiques se chargent, et encore moins pour me faire des amis, qui sont, selon mon frère, une sacrée perte de temps. Je n'ai toujours connu que ce grand manoir aux allures strictes et mondaines, et aux pièces démesurément grandes. Les longs couloirs décorés de tapisseries et de bustes en marbre dans lesquels il en interdit de courir, la salle de séjour avec ses lustres en crystal et ses immenses fenêtres aux rideaux en velours rouges dont on m'interdit l'accès lorsque mon frère y reçoit ses invités, ou encore ma chambre, que je n'ai jamais eu le droit de décorer à mon goût parce qu'elle est, toujours selon mon frère, "un espace de travail avant tout". Ma vie entière se résume à cet endroit bien trop grand, propre et silencieux, dans lequel tout un tas de règles m'interdisent de m'amuser comme un enfant "normal". Je sais que beaucoup de jeunes de mon âge rêvent d'avoir des parents riches et de vivre dans une grande maison comme moi, et pourtant, même si ça a ses avantages, ça n'a rien d'un privilège. Mes journées sont incroyablement répétitives et ennuyeuses.
D'abord, une femme de chambre vient me tirer du lit à huit heures.
Ensuite, je prend mon petit déjeuner, seul à la grande table de la salle à manger. Parfois, ma sœur, Yuzuha, vient me tenir compagnie lorsqu'elle n'est pas déjà prise par sa leçon de piano. J'aime beaucoup parler avec elle, l'écouter me raconter des histoires ou l'admirer jouer du clavecin. Elle a un fort caractère, mais elle est gentil. Malheureusement, je la croise de moins en moins souvent. Plus nous grandissons et plus les leçons, les cours particuliers et le travail personnel nous éloignent.
Après avoir mangé, je retourne dans ma chambre pour enfiler la tenue qu'une domestique aura posé près de ma commode, puis je retrouve mon professeur particulier, Benkei, un bon ami de mon frère. Il est plutôt gentil, mais pas très bavard, et très à cheval sur le règlement. Il ne s'énerve jamais et prends toujours le temps de bien m'expliquer, mais il respecte les horaires à la lettre et ne me laisse aucun moment de répit.
Puis vient le déjeuner, que je prends toujours avec ma sœur et durant lequel on peut échanger librement.
J'ai ensuite une heure de libre pour lire, peindre, m'exercer au violon ou simplement me reposer.
Je reprends les cours aux alentours de quatorze heures, jusqu'à dix-sept heure.
Vient ensuite mon cours de violon avec M. Imaushi. Il est poli mais très froid et exigeant. Je ne l'aime pas vraiment, même si je ne le déteste pas non plus.
Il y a ensuite le dîner, au quel tout le monde participe. Taiju, Yuzuha et moi nous retrouvons chaque soir pour manger dans un demi-silence pesant, avant de raconter nos journées respectives. L'ambiance est toujours lourde, c'est assez désagréable.
Pour finir, je me plonge dans mes devoirs et vais me coucher dès que je les ai terminé.
Et puis le lendemain matin c'est reparti pour exactement le même programme à la minute près. Toutes mes journées s'enchaînent et se succèdent de cette manière. C'est toujours, toujours la même chose. Il n'y a que le dimanche où je suis libre de mes activités. Enfin... libre est un bien grand mots. Disons que je suis enfermé dans la maison et que je peux y faire autre chose que mes leçons. Pas courir, sauter ou chahuter. Non. Ça ferait trop de bruit et ça empêcherait mon frère de travailler. Et puis "c'est inconvenable pour quelqu'un de mon rang". Alors je peux juste... Juste... Rester sagement dans ma chambre à attendre le jour suivant pour que ma routine morne revienne me transformer en robot obéissant. Je suis si lasse de ces journées prévisibles et identiques. Sans mystères, sans joie, sans folie...

Amour Électrique  [Tokyo Revengers]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant