Un Serdaigle chez les Vainqueurs X George Weasley

Chapitre 5

Elizabeth est essoufflée. Elle court, valise à la main, une tenue moldue sur le dos, en direction du Poudlard Express. C'est la fin de l'année, tous les élèves sont partis en direction de la gare de Pré-Au-Lard pour s'installer dans le train et pouvoir rentrer chez eux durant tout l'été.

Le train part à 11h et il est 10 h 50. Elizabeth aperçoit la gare de loin quand elle percute quelqu'un. Avec son élan, Elizabeth rebondit violemment sur l'inconnu et atterri sur les fesses un peu plus loin. Elizabeth laisse échapper un juron, une main sur le front, quand elle voit une main tendue apparaître dans son champ de vision. Elizabeth attrape cette main sans hésiter et se relève facilement.

Quand elle a enfin repris ses esprits, Elizabeth croise le regard du Bellâtre de Poudlard, Cédric Diggory. Actuellement en 5e année à Poudlard, il est un élève modèle. Il est connu de tous pour sa gentillesse, son charme et son intelligence. Elizabeth, sous le choc -et un peu sous le charme - reste bouche bée. Cédric lui sourit doucement et lui pointe sa valise du doigt :

- Besoin d'aide ?

Elizabeth hoche la tête légèrement, ne comprenant pas trop ce qu'il se passe. Cédric attrape sa valise et, ensemble, ils marchent en direction du Poudlard Express. D'abord silencieux, les deux adolescents ne savent pas trop quoi se dire. Elizabeth n'est pas vraiment sociale et Cédric a beau se creuser la tête, il ne trouve pas de point commun entre eux.

- Dis-moi...

Les deux élèves ont parlé en même temps, les faisant rire. Elizabeth, d'un geste de la main, invite Cédric à prendre la parole.

- Tu vas bien ? Depuis que ton père est revenu, des tonnes de...

- Rumeurs ? Problèmes ?

Elizabeth remplit les trous, d'un ton léger. Cédric sourit légèrement, voyant Elizabeth détendue face à ce sujet. Sous son regard insistant, Elizabeth finit par répondre.

- Ça va. Je ne l'ai jamais vraiment connu alors... ça ne m'atteint pas vraiment.

Parler de son père comme ça lui fait légèrement serrer la gorge, mais Cédric n'y vu que du feu.

- Et les autres élèves ? Ça ne te fait rien ?

- Pas vraiment... j'ai toujours été seule et son retour n'a rien changé à cela.

Cédric est surpris. Lui est toujours entouré. Il ne se sent jamais seul, au point que parfois, il aimerait avoir du temps pour soi. Mais cette élève de deux ans de moins que lui est toujours seule, et ce n'est même pas dû à son comportement, juste à son nom. Cédric se sent peiné pour elle. Mais il se souvient brusquement de quelques choses.

- Mais ça va mieux maintenant que tu as les jumeaux ?

- C'est vrai, répondit Elizabeth avec un beau sourire. Les jumeaux sont sympas.

Elizabeth a vu le regard de Cédric changer. Et elle n'aime vraiment pas la nouvelle lueur qui est apparue dans ses yeux.

- Mais tu sais, ne t'inquiète pas pour moi. J'aime bien être seule. Ça t'évite des problèmes. Comme on dit, Il vaut mieux être seule que mal accompagné.

Il silence se fait. Elizabeth regarde le chemin, perdu dans ses pensées. Cédric, lui, réfléchit à toute vitesse. Il finit par lui dire :

- C'est débile comme réflexion !

Elizabeth, choquée du culot de sa réponse, se fige et le regarde fixement. Cédric, qui commence à bouillir, se lâche totalement.

- Ce n'est pas parce que tu tentes d'éviter les problèmes que tu ne vas pas en avoir. Et c'est vraiment dommage de ne pas profiter de la vie parce que tu crains le négatif. Tu imagines si tout le monde pensait comme toi ? On n'aurait jamais inventé le feu, on n'aurait jamais fait des découvertes incroyables et on n'aurait pas d'équipe de sport ou de...