Un Serdaigle chez les Vainqueurs X George Weasley

Chapitre 20

Depuis l'arrivée de Harry au Square, Elizabeth ne sent plus chez elle. Elle a l'impression qu'il a envahi cette vieille maison et ses habitants. Impossible de trouver refuge. Elle entend et voit Potter partout. Et quand il n'est pas dans la même pièce qu'elle, elle ne fait qu'entendre parler de lui par tous. Pour elle, l'atmosphère est devenue presque irrespirable.

Après son arrivée en fanfare et après avoir passé un bon savon à ses camarades, Harry a décidé de passer ses nerfs sur Elizabeth. Après tout, qu'est-ce qu'elle faisait là ? Et puis, si elle a pu le sauver, pourquoi n'a-t-elle pas sauvé Cédric ? Et maintenant le Ministère ne le croit pas ? Toutes ses émotions négatives, tout le monde en paye le prix. Mais on ne va pas se mentir, l'antipathie que ressentent nos deux protagonistes l'un pour l'autre est multipliée par 10.

Malheureusement, le peu de chaleur et de compagnie humaine qu'elle avait aperçu lui fut vite enlevé. Son père n'avait dieu que pour son filleul. Dès qu'il en avait l'occasion, Sirius parlait et riait avec lui. Lupin, malheureusement, était plus occupé à faire des aller-retours entre chez lui et ici. Quant aux Weasley... Ils sont les fans numéro 1 de notre cher Harry Potter. Tous les soirs, avant de dormir, Elizabeth avait le droit aux longs monologues ou à de longs échanges sur lui. Ginny étant toujours amoureuse de lui et Hermione...

Bref, elle n'avait plus aucun répit. Elle mangeait, dormait et respirait Harry Potter. Son seul moment de répit, c'est avec George. Mais leurs moments étaient tellement rares... Madame Weasley faisait tout pour les séparer, les empêchant de se retrouver seuls tous les deux. Mais pas par méchanceté, elle ne voulait pas que son fils mette sa petite amie enceinte alors qu'ils sont toujours à l'école.

Mais tous ses éléments additionnés l'un avec l'autre, la jeune Serdaigle était épuisé. Mais vraiment épuisé.

Comme depuis les deux dernières semaines, Elizabeth, après avoir ingurgité son repas, repart en direction de sa chambre. Et comme toujours, son père lui jette à peine un coup d'œil. Un soupir au bord des lèvres, Elizabeth tente d'ignorer la nausée qui lui prend et se dépêche de grimper les escaliers. Depuis l'arrivée de Harry, il n'y avait plus eu de réunion. Elizabeth pense que Dumbledore a voulu lui laisser profiter de cette ambiance familiale.

En arrivant au couloir menant à sa chambre, Elizabeth se fige, voyant son petit ami se tenir face à elle, les yeux dans le vague.

— George !

Le sourire qu'Elizabeth arbore en révèle beaucoup sur ses sentiments. George, en la voyant, ne peut empêcher de sentir son cœur se gonfler d'amour. Un sourire presque niais apparaît sur son visage.

– Eli !

Même si son premier but était de lui poser toutes les questions qu'il avait en tête, il ne peut s'empêcher de la prendre dans ses bras et de déposer quelques tendres baisers sur sa nuque.

Mais George coupe rapidement ce moment en se redressant et en regardant les alentours avec attention. Il a un air de suricate, surtout quand il plisse les yeux pour tenter de discerner quelque chose dans l'obscurité. Quand il eut fini son inspection, et sous l'œil rieur de sa copine, George emporte notre héroïne dans une salle vide.

Alors qu'elle allait dire quelque chose, George coupe Elizabeth en l'embrassant avec passion après avoir pris soin de verrouiller la porte.

Envoûté par l'instant présent, Elizabeth se déconnecte du monde réel. Elle ne pense plus, ne réfléchit plus. Tout ce qu'elle peut faire, s'est de répondre aux baisers de George. Une main dans ses cheveux roux, Eli se rapproche de lui, se serre le plus possible. Toute la distance qui leur a été imposée doit disparaître.

Coupant leur échange quelques instants, George se baisse légèrement, attrape les cuisses d'Eli et la soulève légèrement. Dans un réflexe, Elizabeth entoure la taille de son petit ami de ses jambes. Un léger sourire aux lèvres, George la colle gentiment aux murs et reprend son activité favorite : couvrir Elizabeth d'attention.