Chapitre 17

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Elizabeth sanglote bruyamment. Elle ne peut plus s'arrêter de pleurer. Elle a du mal à respirer et sa tête commence à lui tourner. Étalée sur le corps de Cédric, Elizabeth le serre contre elle, incapable de s'en détacher.

La musique s'arrête brusquement, la foule s'approche des champions, intrigués. Personne ne comprend ce qu'il se passe. Pourquoi Elizabeth Blake est là, allongée sur Cédric ? Pourquoi Harry Potter sanglote à ses côtés ?

Elizabeth l'ignore, mais Fleur DelaCour s'est approchée d'eux et a croisé le regard vide de Cédric. Elle comprend vite que Cédric ne respire pas et, choquée, hurle d'horreur. Comment ? Pourquoi ? En reculant, elle balbutie en français :

- Il est... Il est mort.

Les rares personnes qui parlent français sont sous le choc. Les yeux écarquillés, ils voient le père de Cédric se précipiter sur le corps de son fils.

- Poussez-vous ! POUSSEZ-VOUS ! C'EST MON FILS ! C'EST MON GARÇON ! C'est mon garçon...

Difficilement, Monsieur Diggory atteint son fils. Il tombe à genoux à ses côtés. Le visage figé et froid de Cédric l'horrifie. Il tâtonne le cou de son fils, cherchant son pouls. Il prit. Il prie de toutes ses forces pour que ce soit faux. Il prie tous les dieux possibles et imaginables. S'il vous plaît, ne prenez pas mon unique fils ! Les larmes lui montant déjà aux yeux, il écoute. Il tente de discerner un battement, n'importe quoi, n'importe quel signe qui pourrait lui dire que son fils est vivant.

Mais rien... Il ne sent rien. Les larmes coulent abondamment sur ses joues. Les sanglots commencent à l'étouffer. Et un cri sort de sa gorge. Le genre de hurlement que l'on n'oublie pas. Le genre de cri qui reflète une douleur tellement forte, tellement dur...

- MON FILS !!!!!

Toute l'assemblée, venue pour fêter une victoire, baisse la tête. Tout le monde comprend : Cédric Diggory est mort. Le Tournoi des Trois Sorciers a encore fait une victime. Et maintenant, ils ne peuvent faire qu'une chose : le pleurer. Et ne pas l'oublier.

Elizabeth relève la tête et croise le regard d'Amos Diggory. Son regard anéanti lui serre encore plus le cœur. Tentant de ravaler ses sanglots, Elizabeth prononce difficilement :

- Il s'est bien battu. Vous pouvez être fier de lui.

N'attendant pas de réponse, Elizabeth regarde le corps de son ami. Son regard vide est un supplice. Alors, pour la forme et pour ne plus le voir, Elizabeth approche sa main de son visage et ferme ses yeux. Elle finit par se relever, difficilement certes, mais elle y arrive.

Le visage baissé, elle réalise quelque chose. Maugrey. C'est lui qui l'avait envoyé là-bas. Ce vieillard est un traître. Elizabeth relève la tête et regarde autour d'elle. Personne ne fait attention à elle, c'est le moment. Elle retourne discrètement au château. Ce maudit sorcier doit sûrement être sur le point de s'enfuir. Il en est hors de question. Il faut qu'il paye pour tout ça.

Elizabeth, hors de vue de tous, court de toutes ses forces. Elle doit l'intercepter au plus vite. Arrivé dans la salle de cours, Elizabeth entend deux voix. Elle ralentit et tente de discerner ce qu'ils se disent. Planqué derrière un pillier, Elizabeth écoute l'échange entre l'ancien Auror et le jeune Gryffondor.

- Ça va mieux Potter ? Ça te fait mal ? Ça ?

- Plus autant maintenant, murmure-t-il presque.

En entendant les deux sorciers ensembles, Elizabeth comprend beaucoup de choses. Depuis le début de l'année, le but était de refaire naître Voldemort. C'est pour cela que le nom de Harry était dans la coupe. C'est pour ça que Maugrey le soutenait autant... Elizabeth comprend tout. Elle serre les dents. Tout ça la rend malade. Tant de vie sacrifiée pour leur profit. Tout ça pour quoi en plus ?

Un Serdaigle chez les Vainqueurs X George WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant