Et puis merde.
J'attrape Jimin par le poignet et le tire avec force pour l'obliger à me suivre.
Je délaisse ma chemise en cuir que j'ai défendue corps et âme un peu plus tôt. Je nous fait passer devant Jin qui couine toujours, je l'ignore, et je grimpe les escaliers à toute allure, suivi de Jimin qui me talonne passivement, emporté par ma poigne.Je nous entraine tous les deux dans sa propre chambre encore sombre qui sent le renfermé de la nuit passée , je le jette presque dans la pièce et claque la porte derrière nous.
Il perd l'équilibre sous la violence de mes gestes, et me lance des yeux alarmés.
-"Alors on fait quoi maintenant, mh ?!" Je ne sais pas pourquoi tout à coup, je suis sévère et agressif.
Si, peut-être que je sais.-"J-je, euh, b-bah, je sais pas.." Il ne comprends pas.
Je me précipite sur lui, lui faisant violemment heurter le mur.
-"Bordel de merde Jimin j'ai putain d'envie de toi."
Une lueur jaune aux reflets incandescents traverse le voile de ses pupilles.
-"Au diable l'amitié."
Eche et mat.
**********
Nous nous regardons pendant un long instant dans les yeux, la respiration haletante, en nous criant du regard tout ce que nous ne pouvons pas nous dire de vive voix.
Je me sens complètement consumé par la démence.
Je suis dans un état second, je suis fou, aliéné.J'ai follement envie de lui, plus que jamais.
Je n'en peux plus, j'ai été trop dur envers mon corps.
Je suis habité par une agressivité désireuse.Les prunelles de Jimin sont concupiscentes et je l'ai jeté tellement fort contre le mur qu'il semble s'incruster dans la brique. Son regard est lubrique, il semble aussi fou que moi alors je ne compte pas sur lui pour m'adoucir, et ma hargne lui semble avoir été contagieuse.
Ses yeux sont noirs et je crois voir des flammes jaunes dans sa rétine.-"Je t'avais dit de m'arrêter à temps."
-"Je ne veux pas que tu t'arrêtes. Je ne contrôle plus rien."
-"Parce que tu crois que je contrôle? Si tu savais Jimin ce que j'ai envie de te faire depuis tout ce temps."
-"Yoongi." Il attrape l'arrière de mes cheveux pour tirer dessus en une poigne ferme. "Fais moi tout ce que tu veux."
Je vrille.
Je lui arrache presque son vêtement en découvrant son corps comme pour la première fois. Sa peau est plus chaude qu'un feu de bois et j'échoue mes lèvres sur sa clavicule tandis que ses mains tirent agressivement mes cheveux.
Son corps est beau, comment le dire autrement, sans me répéter? Son corps est une merveille. Un appel à la luxure, un bijou, un trésor, un chef d'œuvre à en faire rougir Aphrodite, à rendre jaloux Narcisse.Je meurs d'envie de l'embrasser, mais je me retiens, alors je me venge sur la totalité de son cou, de sa nuque, et de ses épaules, que je constelle de suçons et de morsures. Je crée ma propre voie lactée, puisque je suis déjà dans les étoiles.
Je me souviens encore des marques pigmentées que j'ai vues sur lui lorsqu'il sortait de boite de nuit, et je décide de lui en faire trois fois plus, le parsemant de traces violettes jusqu'à ce que le pourpre prenne l'ascendant sur le caramel.
Sa peau est si bonne, je passe enfin ma langue où je veux pour offrir à mon palais le goût qui lui manquait et mes papilles frétillent de son authentique senteur naturelle.