PDV Arya
Je me suis réveillée et j'ai regardé l'écran de mon portable, il est 6:49. Génial. Je reste là à fixer le plafond, me disant que ce déménagement en plein milieu d'année n'est peut-être pas si mal que ça. Disons que c'est un nouveau départ pour moi et pour ma mère, enfin plus pour elle.
Ces deux dernières années n'ont pas été très faciles pour elle, disons pas faciles du tout. Entre les disputes continues avec mon père puis le divorce, c'était très dur pour elle.
C'est pour elle un moyen de repartir à zéro et d'avoir la vie qu'elle a toujours voulue. Elle a toujours aimé dessiner, mais elle a laissé tomber après m'avoir eu. Elle avait 19 ans quand elle est tombée enceinte, c'était après le lycée. Elle et mon père s'étaient rencontrés au lycée. Pour eux, c'était le grand amour, ils étaient fous l'un de l'autre. Mais les années ont passé, la magie de l'amour a disparu.
Entre les disputes répétées et l'infidélité de mon père, ils ont réalisé qu'ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre.Ce déménagement loin de la grande ville permettrait à ma mère de trouver la paix et de soigner ses blessures.
— Arya... Ma mère me fait sortir de ma torpeur. Elle n'a pas besoin de me voir pour savoir que je suis réveillée. Prépare-toi, ma chérie, il faut qu'on y aille.
— J'arrive, maman, dis-je en me levant du lit.
Je m'étire et vais à la salle de bain. Je regarde mon reflet dans le miroir, j'ai une sale tronche à cause du manque de sommeil. La nuit a été longue, je n'ai pas beaucoup dormi, j'ai encore trop pensé comme d'habitude.J'attache mes cheveux, prends une douche rapide puis je m'habille et descends voir maman. Elle est dans la cuisine. Quand elle me voit, elle me sourit. J'aime tellement la voir ainsi : heureuse, souriante, pleine de vie.
Elle est si jolie comme ça, c'est la plus belle femme que je connaisse avec ses longs cheveux bruns, ses yeux bleu océan. C'est d'elle que je tiens la couleur de mes cheveux et celle de mes yeux aussi. Je lui renvoie son sourire.— T'as bien dormi, chérie? me dit-elle tout en me tendant une assiette avec des crêpes.
— Oui, oui, et toi? Je prends l'assiette et m'assois.
— T'as pas l'air, dit-elle en levant les sourcils.
— T'inquiète, ça va je te dis. Elle fait mine de me croire.
— Humm, OK. Si tu veux, je t'apporte du jus d'orange. Elle ouvre le frigo pour prendre le jus en question.
— Je veux bien, merci, dis-je la bouche pleine.
Elle dépose le verre devant moi. Je constate qu'elle ne mange pas. Elle était sur le point de sortir quand je l'appelle.
— Maman?
— Oui, chérie?
— Tu ne manges pas?Elle vient vers moi et me fait un bisou sur la tête.
— Mais si, chérie. Je sais qu'elle ment, elle est trop stressée à cause de notre départ aujourd'hui. Alors je lui donne une bouchée, elle sourit.
— Je t'aime, tu le sais?
— Oui, je sais, je t'aime aussi.
— Bon, je vais arranger le reste de tes affaires. Dépêche-toi, OK?
— OK, maman.
********
— Arya, où es-tu? crie ma mère. Elle perd patience à force de m'attendre, et moi je suis cloîtrée dans ma chambre.
— J'arrive, une seconde.
Je regarde ma chambre une dernière fois. Elle est vide, totalement vide. Cette chambre dans laquelle j'ai beaucoup pleuré ces derniers temps. J'essuie une dernière goutte de larmes avec le revers de ma main.
— Arya, sors de cette maison maintenant.
Je descends les escaliers quatre à quatre, je ne veux pas la faire attendre plus. Quand j'arrive près de ma mère, elle voit mes yeux larmoyants et me prend dans ses bras.
— Tout ira bien, ma chérie, tout ira bien. Elle me fait un bisou sur la tête, je resserre notre étreinte en guise de réponse.
— Je t'aime, Arya. Quoi qu'il arrive, on restera ensemble.
— Je t'aime aussi. C'est nous deux contre le monde.
— Nous deux contre le monde, ma chérie.
Elle me lâche puis nous embarquons dans la voiture.
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Ce lien qui nous unit [TERMINÉE]
LobisomemLui, Alpha possessif, craint de tous ses ennemis, violent, bagarreur, mais aussi en proie à ses démons du passé, ses cauchemars et ses crises de colère. Brisé par la mort de sa sœur jumelle lors d'une guerre de meute, il a promis de ne jamais aimer...