Ce lien qui nous unit [TERMINÉE]

9- Chez Elie

PDV ARYA

Je sens la lumière du soleil traverser mes paupières. Je prends quelques secondes avant d'ouvrir les yeux, je prends mon téléphone et je vois qu'il est 10h. Je me lève et je vais dans la salle de bain. Je remarque mon reflet dans le miroir, je vois des cernes sous mes yeux. Ce n'est pas étonnant vu le nombre de cauchemars que j'ai faits. Je prends une douche, puis je m'habille et je descends.

Je ne vois pas ma mère dans la cuisine, donc je l'appelle :

— Mamaaaannnn !

— Je suis là, chérie, je suis dans le garage.

Je vais dans le garage, elle fixait un truc dans la voiture.

— Dis donc, en plus d'être artiste, tu es mécanicienne ?

— Je suis une mère formidable aussi, tu sais.

— Ça, c'est à moi d'en juger, dis-je en faisant mine de réfléchir.

— Ah bon ? Et qu'est-ce que tu en penses ?

— Hummmm... t'es plus que formidable.

Elle rit et moi aussi.

— Tu as bien dormi, ma chérie ?

— Oui, et toi ? (je mens)

— Toi, tu n'as pas l'air. Tu as des cernes, ne me dis pas que tu es restée encore très tard sur ton téléphone ? Combien de fois faut-il que je te le dise ? Elle me fait sa tête de maman sévère.

— Une dizaine de fois peut-être... dis-je d'une petite voix.

— Je suis sérieuse, Arya, il faut que tu te fasses des amis au-delà de ton téléphone. Je veux que tu aies de vrais amis, pas des amis virtuels.

— En parlant d'amis, euh... je vais chez Elie aujourd'hui, on va passer la journée ensemble et on ira à une fête ce soir. (Vous ne pensez pas que j'allais lui dire qu'on ira en boîte tout de même.) Je reste dormir chez elle.

— Oh, c'est vrai, ma chérie ? Tu dois être très copine avec elle pour accepter d'aller à une soirée avec elle.

— On peut dire qu'on est amies, oui. Elle passera me prendre dans une demi-heure et...

Ding dong. On sonne à la porte.

— Je crois qu'elle est en avance.

Je sors du garage et j'ouvre la porte.

— Bonjour, Elie. Je souris, elle me prend dans ses bras.

— Oh, Arya, tu m'as manqué ! Est-ce que ça va ? Elle me regarde de tous les côtés, Dieu merci, tu vas bien.

— Oui, je vais bien, Elie, et on était ensemble hier au lycée donc ça va, je ne vois pas pourquoi tu t'inquiéterais.

Est-ce qu'elle savait ce qui s'était passé hier ? Comment pouvait-elle le savoir, je ne l'ai dit à personne... De toute façon...

— Allez, entre, je te présente ma mère...

— C'est toi la fameuse Elie ? Ma mère entre dans le salon en essuyant sa main, j'ai beaucoup entendu parler de toi.

— Salut Madame Matthieu. Euh, oui, c'est bien moi.

— Voyons, appelle-moi Darla. Je suis contente de faire ta connaissance. Tu prends le petit-déjeuner avec nous ?

— Oui, je veux bien.

Nous rentrons dans la salle à manger, nous nous installons, puis ma mère va dans la cuisine.

PDV Elie

— T'es en avance, toi, Arya me chuchote.

— Bah ouii, tu m'as manqué.

— Elie, t'as quelque chose à me dire ? Tu es nerveuse, qu'est-ce qui ne va pas ?

Qu'est-ce que je vais lui dire, moi ? Lui dire que je savais qu'un loup de la meute ennemie l'a attaquée, que Eden est fou de rage et je ne sais même pas pourquoi ? Et qu'il veut que Luka nous accompagne pour notre journée entre filles ? En bien y réfléchissant, il y a quelque chose qui cloche dans cette histoire. Eden qui déteste tant les humains, pourquoi veut-il qu'on protège Arya ? Ce n'est pas clair.

— Hello, la terre à Elie, elle passe ses mains devant moi.

— Ouiiii, euh, je ne suis pas nerveuse hein, c'est juste que notre journée entre copines se fait toujours entre nous et c'est la première fois que quelqu'un d'autre va participer.

— Je comprends, si tu veux...

— C'est bon les filles, la mère d'Arya rentre avec deux assiettes en main. Des crêpes comme tu les aimes, Arya.

— Merci m'man. Elle dépose une assiette devant moi, une devant Arya.

— Sirop d'érable ou Nutella, Elie ?

— Sirop d'érable, merci.

— Moi aussi, maman.

Elle nous apporte le pot de sirop et du jus, puis elle s'installe à la table avec nous avec son assiette.

— Alors, Elie, comment ça va ? Et tes parents ? Vous habitez où ?

— Une question à la fois, maman. Arya rigole.

— Je vais bien, Madame euh... Darla. Mes parents aussi, nous habitons de l'autre côté de la forêt.

— C'est très bien, je suis contente que tu aies pu être amie avec Arya. Elle est disons un peu fermée en ce qui concerne de faire des amis.

— Mamannnn.

Moi et Darla rions.

— J'ai remarqué ça, je rigole.

— C'est l'heure, Elie, il faut qu'on y aille.

Elle se lève et me débarrasse par la même occasion.

— Merci Darla, je suis ravie de te connaître. On se voit une autre fois.

— Oui, c'est quand tu veux.

Arya prit ses affaires et elle me traîne à la sortie.

— Bye, je t'aime, dit-elle à sa mère.

— Je t'aime, ma chérie, amuse-toi bien.

— Au revoir, Darla.

— Au revoir, Elie.

Nous nous dirigeons vers la voiture.

— N'écoute pas ma mère, je ne suis pas asociale, je suis seulement pas douée pour faire des amis, c'est tout.

— Elle n'a pas dit que tu étais asociale, Arya. Je ris.

— C'est bon, on y va ?

— Oui, les autres nous attendent devant le magasin.

Je démarre la voiture.

Let's gooooo.