[...]Y'a لله, aujourd'hui j'ai perdu un frère, une partie de mon coeur et un ange gardien.Ils ont dit que tu n'es plus, mais tu resteras à jamais dans mon coeur. Qu' لله t'accorde Al Jannah Habibi.
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Quelques semaines déjà qu'il est parti.
Je peux vous assurer que ça a été comparable à de la torture depuis. Ranger ses affaires, voir ses photos, ne pas entendre sa voix; j'ai l'impression qu'une réelle partie de moi s'est envolée.
Mon frère me manque, énormément même, tout chez lui me manque mais je sais qu'il est heureux là où il est.Cette découverte peut vous paraître inattendue, mais pour nous, ce drame est juste survenu un peu plus tôt que prévu.
Nawfal étant petit a toujours eu des problèmes de santé récurrents, il passait très souvent son temps dans les hôpitaux.
La plupart de mes souvenirs, avant mon adolescence, avec lui se situe là bas. Par exemple, la fois où on a couru dans les couloirs pour fuir les infirmières, ou encore lorsque je rentrais de l'école et y allait directement pour lui montrer ce que j'avais appris de nouveau ce jour là, ou toutes les fois où on avait fait croire à nos parents qu'il avait disparu. La dernière aventure s'est mal finie mais c'était amusant quand même.
Je pourrais écrire un livre d'aventures pour enfant avec toutes les galipettes qu'on a eu à faire ensemble.
Son médecin, par contre nous a toujours assurer n'avoir rien trouvé mais ça ne changeait rien au fait qu'il tombait toujours malade de manière inexplicable. J'étais trop jeune pour comprendre et ça ne me dérangeait pas tant que ça de passer du temps avec lui.
Quand j'avais 15 ans, deux ans avant l'un des drames de ma vie. Son médecin a décidé de réduire ses visites à l'hôpital et à changer son traitement. Ce qui a entraîné un changement tout aussi surprenant dans son comportement. Je crois qu'au fond de lui il le savait mais il ne voulait pas le laisser paraître.
Avec du recule, j'ai l'impression que ses faits et gestes étaient vus à l'avance. Son émancipation précoce, son désir de ne pas fréquenter de femmes, pourtant il avait tout pour plaire autant physiquement, que mentalement parlant.
Il était gentil, attentionné et avait un sourire qui valait des millions. Une peau matte, des yeux noisettes avec des cils beau et long, et par dessus tout il avait la crainte d' لله.
À l'école et partout d'ailleurs, j'étais la soeur du « prince charmant ».Il savait qu'il n'aurait pas beaucoup de temps donc il a voulu profiter et découvrir les différents aspects de la vie, sans pour autant impliquer ceux qui l'entourent. Je trouve ça remarquable.
On savait que ça devait arriver mais pas maintenant, et je peux vous l'assurer ce fut une surprise loin d'être agréable.
J'aurais aimé avoir pu décrypter tous les signes qu'il montrait les derniers mois avant qu'il ne parte, lui dire que je suis là pour lui. Mais pour moi même, ceux ci n'étaient pas de tout repos. Ses crises, ses sauts d'humeur, tout s'explique car rien de cela ne lui ressemblait, en fin de compte c'était juste une manière pour lui d'évacuer la frustration par laquelle il passait en silence.
J'ai eu du mal à réaliser jusqu'à ce que je le vois, six pieds sous terre, recouvert d'un drap blanc.
J'ai passé toute la nuit succédant son départ, à faire des Duas (invocations) pour lui, prier pour que sa balance pèse plus du bon côté.
Je le dis peu souvent mais quand ça n'allait pas lui aussi a été là. Il m'a aidée à retrouver le chemin vers لله et m'encourageait sans cesse à ne jamais abandonner.
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𝗡𝗮𝘆𝗹𝗮 - 𝗗𝗲 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗮̀ 𝘁𝗼𝘂𝘁 ? [EN REVU]
De TodoIls ont fait saigné mon cœur, par لله j'essayerai de pas démolir les leurs à leurs tours.