𝗡𝗮𝘆𝗹𝗮 - 𝗗𝗲 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗮̀ 𝘁𝗼𝘂𝘁 ? [EN REVU]

𝟑 𝟑

Je suis descendu pour entamer une partie de Fifa avec Isma avant d'espérer me plonger dans  mes dossiers par la suite. Autant entamer une longue nuit avec une bonne partie de Fifa.

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DANS LA PEAU DE LYAD

Ring ring ring ring ...

J'ai sonné le cœur serré et j'ai soufflé un bon coup. C'est maintenant ou jamais.

Ring ring ring ring ...

J'entends des bruits de pas se rapprocher de la porte. Je ressers l'étreinte que j'ai sur mon sac à main, tout en étant sur le pallier de sa maison en attendant que quelqu'un ne daigne se présenter à moi. Je regardais le sol, le plafond; j'essayais de m'occuper comme je pouvais, j'essayais de faire redescendre la pression.

L'air avait l'air paisible. Tout semblait calme, ça m'aidait à décompresser.

Au loin, j'entends une voix féminine me dire qu'elle se rapproche. Surprise, puis prise automatiquement de dégoût et je me demande soudainement comment est ce que Noor a t'il réussi à refaire sa vie aussi tôt. Lui qui se disait être épris de ma sœur, lui qui semblait frôler la folie lorsqu'elle était au plus bas. Je ne peux pas lui en vouloir d'être heureux, ça jamais; et je ne suis peut-être pas bien placée, mais me dire qu'il lui a fallu un mois pour tourner la page me déchire littéralement le cœur. À moi il m'a fallu un mois, pour essayer de faire le vide; de dompter mes émotions, de me retrouver; un mois pour faire face a mes démons. Cependant, ce même un mois, lui a permis de faire non seulement son deuil mais également une rencontre, jusqu'au point d'emménager avec une nouvelle femme.

Mes idées sont troubles. Mon corps se raidit. Je m'avance vers le portillon.

Je décide de rebrousser chemin car je ne sais soudainement plus ou donner de la tête. De toutes manières il ne savait pas que je venais, il ne m'attendait pas. Je n'ai faussé compagnie à personne. De plus je ne ressens pas l'envie de rencontrer sa nouvelle compagne, bon ménage à eux.

Je suis à plus d'un mètre de l'entrée, prête à passer par le petit portillon qui délimite leur grand jardin, quand je sens la porte s'ouvrir. La familiarité dans la voix de la personne derrière moi me refroidit instantanément. Dominée par la curiosité, je me retourne et je crois être tombée de haut quand je l'ai vue là devant moi avec son regard questionneur.

J'ai laissé tomber tout ce que j'avais dans les mains. Prise de faiblesse, mon corps a suivi mes effets qui elles étaient déjà au sol.

... : madame vous allez bien ? *se précipitant vers moi-*

Madame ?

... : vous êtes venues voir mon mari ?

... : *s'apercevant que je ne réponds pas* venez, entrez, vous avez l'air d'avoir besoin d'un verre d'eau.

Je me suis laissée diriger vers la porte d'entrée, l'impression d'être impuissante mais également d'être perdue. Elle s'est avancée vers la porte de la cuisine et en est ressorti avec une carafe d'eau dans un plateau bien garni, qu'elle a déposé sur un guéridon en face de moi.

... : tenez, prenez des forces.

J'acquiesce et la remercie d'une voix basse.