C'est vrai que je sais ce que je dois faire mais qu'est ce qui me retient ? Dois je les appeler ?——
Non, tout compte fait je ne le ferai pas. Je ne suis pas prête à leur faire face. Je ne suis pas encore prête à faire face à la réalité.
Aqaba, Jordanie 📍
9h35Quelques dizaines d'heures plus tard
Ça fait deux jours déjà que Nesrine et Hakim ont quitté la Jordanie. Je me sens bien seule depuis. Je ne fais plus rien de spécial de mes journées, je mange dans ma chambre et ne la quitte sous aucun prétexte. Ces quatre murs me servent désormais de compagnons fidèles avec qui je me vois partager des discussions philosophiques lorsque je ne reçois pas la compagnie de Nyya; avec qui je papote quelques fois. Étant sur son lieu de travail elle ne peut se permettre de s'éterniser dans ma chambre sous peur de subir les foudres du manager en chef, et ça reste compréhensible. C'est avec le cœur lourd que j'ai laissé partir mes perles. Rien n'est plus comme avant. C'est fou comment deux personnes que tu viens tout juste de rencontrer peuvent mettre autant de lumière dans ta vie en ci peu de temps. Je repense à nos fous rires, les activités qu'on a faites ensemble et j'ai le cœur qui picote.
En ce moment je suis posée sur mon lit. Il est là en face de moi, l'écran noir. Je ferme les yeux et les réouvre toutes les deux secondes pour parvenir à mieux faire un choix . Ça fait plusieurs semaines que j'ai quitté la belgique, il y'a eu tellement d'événements qui se sont produits mais je n'ai jamais eu le courage de rallumer mon téléphone ne serait-ce que pour prendre des photos. D'un autre côté à force de jouer à celle que je ne suis pas ou de renier les derniers événements de ma vie, je me sens bizarre. J'ai la prière pour m'apaiser mais j'ai l'impression que tous mes organes crient à l'unisson pour me faire comprendre que tout dépend de moi en réalité. Que je me dois d'agir.
Je n'ai de nouvelles de personnes, et n'en donne à personne. J'affiche une mine heureuse mais au fond je sais que je ne vais plus pouvoir continuer à faire paraître.
Nyya : tu devrais rentrer près des tiens ma belle *en arabe*
Nyya : la famille c'est sacré et tu ne pourra pas fuir la tienne indéfiniment. Repars dans leur direction et ils t'accepteront coûte que coûte car tu restes leur sang, leur chaire, leur proche. *en arabe*
Moi : je ne sais pas je crois que je devrais rester un peu plus longtemps.*en arabe*
Nyya : tiens donc ? dans quel but ? souffrir seule entre quatre murs ? *en arabe*
Nyya : ma belle, tu ne pourrais pas vivre de la sorte indéfiniment. Je sais ce que c'est de vivre seule et je ne le souhaiterais même pas à mon pire ennemi. Si tu penses que c est facile et que tu pourras le faire, détrompes toi car c'est bien plus dur que ce qu'il en est réellement.*en arabe*
Moi : au moins tu dis ce que tu penses, merci d'être sincère avec moi.
Nyya : c est normal.
Je lui souris faiblement avant de m'allonger sur ses cuisses couvertes par son tablier de travail.
Nyya : tu te comportes trop comme un bébé *rire* *en arabe*
Moi : Trêve de bavardage. Tu peux me masser le crâne s'il te plaît ?
Nyya : je n'ai que 10 minutes de plus à t'accorder.
Je regarde ma montre.
Moi : ça me va *sourire*. De toutes manières je n'ai rien d'autre à faire de la journée.
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𝗡𝗮𝘆𝗹𝗮 - 𝗗𝗲 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗮̀ 𝘁𝗼𝘂𝘁 ? [EN REVU]
RandomIls ont fait saigné mon cœur, par لله j'essayerai de pas démolir les leurs à leurs tours.