3 - JE VEUX MOURIR ...

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La mort de cette pute nous avait de nouveau mis dans la merde, le connard de gérant demandait un dédommagement à Will. Flemme. Ça faisait deux mois qu'il nous harcelait, deux mois qu'on préparait un plan pour le buter sans que personne ne se doute que ce soit nous.

Deux mois que je bataillais mentalement pour ne plus avoir l'image de cette salope en train d'essayer de me faire perdre le contrôle pour elle dans mon cerveau. Elle avait osé m'enlever le peu de dignité qu'il me restait, tout ça à cause d'une bande de connards écervelée. Personne ne me touche sans mon avis, c'est non négociable.

Les séries de meurtres s'enchaînaient, tout comme mon dégoût pour ce que je faisais. D'accord je voulais buter tous ceux qui se trouvaient sur mon passage, mais pas des personnes qui ne le méritent pas. Je suis juste devenu un putain de monstre, sans coeur, et qui réfléchi avec son arme au lieu de son cerveau. Être sous les ordres de ce putain de Will me rendait fou, il allait me buter sans même à avoir à le faire. La pression psychologique était trop grosse, ça en devenait ingérable. Tue le.

Mais je devais lui obéir, tuer sans son avis c'est comme lui dire de nous tuer. Et tout le monde sait qu'il le fera un jour où l'autre. Will Scott n'ai pas le genre de personne à se laisser marcher dessus. Et si jamais ça arrive. Ne soyez pas surpris si tout le monde meurt sur son passage. Il est un putain de manipulateur, et ça, personne ne pourra jamais lui enlever. Et son père, n'en parlons pas. Il lui a cédé le flambeau familial quand il a estimé que Will était devenu quelqu'un de confiance pour lui.

Bientôt, ça sera son putain de fils qui reprendra le travail de son père et son grand-père. Je suis persuadé qu'ils pourriront le monde, ils ont de quoi le réduire en miettes en un claquement de doigts. Je haïssais cette famille. J'ai hâte qu'il me foute à la porte, je pourrais enfin être tranquille. Non mais franchement, qu'est-ce qu'ils se sont dit quand ils m'ont vu dans la rue ? Je ne suis rien d'autre qu'une personne banale, je n'ai aucune capacité morale ni physique. Sauf celles qu'ils t'ont créées.

Leurs entraînements me faisaient devenir une putain de machine de combat, on me faisait manier les armes comme jamais. Je n'aurais jamais cru pouvoir faire ce que je fais un jour, et pourtant, je ne suis pas encore arrivé au bout de ce que je devrais atteindre d'ici la fin de l'année.

Il était pas loin de 14 heures quand je me suis réveillé. Dans une pièce sombre que je ne connaissais pas. Il n'y avait aucun bruit autour de moi, seulement ma respiration qui résonnait dans mes oreilles. Instinctivement, je levais les bras au-dessus de ma tête. Du bout des doigts je découvrais le plafond. Si je me relevais brusquement, je me cognerais la tête, et je ferais probablement un malaise. Option suivante.

Je laissais alors tomber mes bras de chaque côté de mon corps, le long des bords du lit. Les deux côtés étaient libres. Je ne savais pas par quel côté je pouvais me sortir d'ici, je savais simplement que je ne pouvais pas m'asseoir sur le lit. Ma jambe sortit de la couverture, atteignant le sol.

Je sortais du lit sans me redresser, je devais marcher à quatre pattes pour pouvoir trouver une issue à cet endroit. Je tâtais le sol devant moi, trouvant quelque chose sur le sol. Je prenais l'objet dans mes mains, m'asseyant sur mes talons. Il me glissait dans les mains, m'arrachant un grognement de douleur. La lame était entrée en contact avec ma chaire, laissant quelques gouttes de sang couler le long de ma paume.

Aucune source de lumière ne pénétrait la pièce, je ne pouvais donc pas savoir où se trouvait la sortie. Un cliquetis se fit entendre, puis une trappe s'ouvra sur ma droite, laissant entrer un faisceau lumineux.

Viens par là, ils ne sont pas là.

Je ne voyais personne, seulement une lumière blanche intense. Je me hissais en dehors de la pièce, complètement aveuglé. Mes yeux me brûlaient, tout comme ma main qui me servait à marcher et qui frottait sur le sol à chaque fois que j'avançais.

𝗧𝗛𝗘 𝗕𝗢𝗬 𝗪𝗛𝗢 𝗛𝗜𝗗 𝗕𝗘𝗛𝗜𝗡𝗗 𝗧𝗛𝗘 𝗗𝗘𝗩𝗜𝗟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant