7 - MERCI MAX

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— Tu deviens quoi finalement ? me lança sèchement Stacy en m'épiant du regard.

Je hais quand elles me méprisaient comme ça, comme un moins que rien.

— Premièrement, tu ne me croirais pas. Et deuxièmement, je t'assure que tu ne voudrais pas le savoir.

Je pourrais me servir de mon job de mercenaire pour leur faire fermer leurs bouches à ces petites garces, mais elles sont malheureusement bien trop importantes pour Allison. Et je ne toucherais jamais à ce qui lui est cher. Jamais.

— Pourtant, ça ne t'as pas empêché de te barrer du jour au lendemain sans donner de nouvelles, cracha Sarah.

Salope.

— Taisez-vous, la prochaine qui l'ouvre elle vire, siffla le père d'Allison.

Il n'a jamais supporté qu'elles puissent se moquer de moi aussi facilement, elles avaient la fâcheuse manie d'essayer de me rabaisser le plus possible. Et je me laissais faire, je ne disais rien en retour. Leur répondre c'est les provoquer, et plus on les provoquera, plus elles seront intraitables. Ce sont de vraies saletées ces filles, et si elles n'obtiennent pas ce qu'elles veulent, elles font tout pour l'obtenir.

Le dîner se déroulait sans encombre, les filles parlaient shopping entre elles et les parents parlaient travail et politique. Qu'est-ce que j'ai à dire là dedans ? Je m'en fous de la politique, et à tout moment on me demande de buter le président. Et niveau travail, vous voulez que je leur dise quoi sérieusement, "Je tue des gens tous les jours, et j'adore ça." ?

Allison était assise sur ma droite, et autant vous dire qu'elle en n'avait tout aussi rien à faire que moi de ce qui se disait autour de cette table.

— Donne ton verre, me dit-elle.

Je lui tendis mon verre et la vis prendre la bouteille de vodka qui se trouvait sur la table.

— Mets du whisky avec.
— À tes ordres trésor, dit-elle en esquissant un petit sourire.

Elle me servit avant de faire de même pour elle, puis elle prit ma main et me tira vers la fenêtre du salon où se trouvait un canapé face à celle-ci. Elle se laissa tomber dessus, avant de tirer un cigare d'une boîte qui était posée sur la petite table à côté du meuble. Elle le grilla puis me le tendit, et je tirai dessus avant de lui rendre et de me laisser tomber à ses côtés.

— Tu m'as tellement manqué Tyler, souffla-t-elle en crachant sa fumée.
— Je suis sincèrement désolé, si j'avais pu revenir je l'aurais fait mais-
— Je sais, maman me l'a dit. C'est pour ça que je ne t'en ai pas voulu. Elle m'avait dit pour tes parents, tout comme pour la mort de ton père.
— J'aurais préféré que tu ne saches rien de tout ça.
— On est plus des gamins Tyler, on ne peut plus jouer à se cacher comme ça. On ne peut plus faire ça, tout comme tu ne peux pas débarquer ici sans n'avoir rien à dire, dit-elle en posant ses yeux sur moi, sur mon corps.

Je savais qu'elle allait m'obliger à lui parler de tout, mais je n'avais pas envie de la mettre en danger. C'était trop risqué de lui dire, non pas que je n'ai pas confiance en elle, mais que si ça se sait je serais un homme mort et elle mourra avec moi.

On continuait d'observer la nuit, les étoiles, les buildings éclairés, les phares des voitures, les ivrognes sur les trottoirs et j'en passe. On passait énormément de temps devant cette fenêtre quand on était plus jeune, c'est même le dernier endroit où on s'était vu.

"Il était peut-être 18 heures, et je fuyais du plus possible la maison. Allison m'avait proposé de venir, et je n'avais aucunement envie de lui refuser ça. Elle m'avait surtout invité pour passer la nuit chez elle, mon anniversaire était le lendemain et elle ne voulait surtout pas louper ça. J'allais fêter mes 17 ans, dix-sept longues années dont dix années de torture quotidienne.

𝗧𝗛𝗘 𝗕𝗢𝗬 𝗪𝗛𝗢 𝗛𝗜𝗗 𝗕𝗘𝗛𝗜𝗡𝗗 𝗧𝗛𝗘 𝗗𝗘𝗩𝗜𝗟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant