Je me faisais réveiller par les chants des oiseaux, comme chaque jour depuis mon arrivée ici. Et je dois avouer que la chambre commence à réellement me plaire, j'y avais pris mes repères. Les repas m'étaient toujours apportés, mais pas ce matin. La veille, on m'avait dit de me préparer avant 8 heures. Ce que j'ai bien évidemment fait.
Un homme était venu me chercher, le même qui m'avait empêché de me couper la gorge le premier jour, et le même qui passait me voir quotidiennement. Il me guida vers les escaliers, m'indiquant de les descendre. Je le suivais jusqu'à la cuisine où se trouvaient déjà deux autres hommes. Je ne suis donc pas seul ici. Le seul dans cet état trésor.
Je m'asseyais et mangeais comme d'habitude, c'est-à-dire : le moins possible. Une femme entra dans la pièce, pendant que les trois hommes la quittaient, me laissant seul avec elle.
— Mange, personne ne te jettera dehors ici, souria-t-elle en poussant l'assiette que je venais de repousser à l'autre bout de la table.
Elle ment, ils vont se débarrasser de toi.
Elle continua de faire ce qu'elle faisait, tout en me gardant à l'œil, elle ne comptait pas partir tant que je n'avais pas fini ce qu'on m'avait donné. Après ça, je n'avais plus le droit de quitter la cuisine sans avoir fini mon assiette. Et pour évacuer tout ça, je me faisais vomir en rentrant dans ma chambre. Je ne supportais plus de manger, ça m'angoissait au plus haut point.
Je n'avais pas la peau sur les os, mais je n'en n'étais pas loin. Je préférais ne pas manger, je préférais me laisser mourir de faim. J'en avais marre, je voulais que ça s'arrête. On s'occupait enfin de moi, et je voulais juste mourir. Je voulais arrêter de subir tout ça, je voulais vivre normalement. Mais même ça c'est trop demandé visiblement.
La femme essayait d'être la plus neutre avec moi, avec nous tous ici d'ailleurs. Elle ne devait pas s'attacher, parce qu'elle savait ce qui arriverait si elle le faisait. J'ai entendu dire que les derniers qui ont sympathisé avec elle étaient morts.
Je ne veux pas me faire tuer, je veux me tuer.
Deux jours après, on avait commencé à m'entraîner pour je ne sais quelles raisons. On me frappait jusqu'au bord de l'évanouissement, et on me frappait jusqu'à ce que je ne me défende plus.
Au début, ils étaient à mains nues. Puis les armes blanches et les armes à feu ont fait leur entrée en jeu, et le peu d'entrain que je mettais les rendait fous. Je subissais les coups que je recevais, je n'essayais pas de me défendre, je me laissais faire. Et leurs grognements d'insatisfaction me faisaient de plus en plus peur. Je ne voulais pas qu'ils fassent de moi ce qu'ils voulaient. Je ne voulais pas devenir un chien de salon à qui on donne toutes sortes d'ordres.
La femme venait me voir après chaques entraînements, voulant me faire mes soins. Je refusais bien sûr chacune de ses offres. Mon corps les réparait mieux que n'importe qui, je ne m'en occupais pas, il savait mieux faire que quiconque.
On me servait des portions de nourriture de plus en plus grandes, et je commençais doucement à me remettre physiquement. Mes muscles devenaient présents, et mon cardio augmentait. Il me remettait sur pieds pour faire de moi l'arme qu'il souhaitait posséder.
Un jour, il m'avait présenté à ses collaborateurs comme un vulgaire chien d'élevage qu'on souhaite vendre. Ils m'avaient tous reluquer, critiquant chaque parties de mon corps qui ne les satisfaisait pas. Ils disaient que je manquais de masse musculaire et de graisse pour pouvoir faire ce pourquoi on m'avait sorti de la rue. Mais pourquoi m'avoir choisi moi et pas quelqu'un d'autre ? Pourquoi avoir décidé de prendre un gamin de la rue ? Ils auraient très bien pu trouver des mercenaires expérimentés partout dans le pays, ou même ailleurs. Mais non, ils se sont rabaissés à la rue.
VOUS LISEZ
𝗧𝗛𝗘 𝗕𝗢𝗬 𝗪𝗛𝗢 𝗛𝗜𝗗 𝗕𝗘𝗛𝗜𝗡𝗗 𝗧𝗛𝗘 𝗗𝗘𝗩𝗜𝗟
Romance𝘞𝘈𝘒𝘌 𝘜𝘗 ! 𝘞𝘈𝘒𝘌 𝘜𝘗 ! 𝘞𝘈𝘒𝘌 𝘜𝘗 ! Je ne voulais plus me réveiller, je voulais m'endormir indéfiniment. Le sommeil m'aidait à oublier, oublier ma vie, 𝘮𝘰𝘯 𝘦𝘹𝘪𝘴𝘵𝘦𝘯𝘤𝘦...