17 - LES MILLE MORCEAUX DE MON CŒUR

4 0 0
                                    

TYLER

Mercredi 3 juillet 2019.

Mon cœur venait officiellement de se briser. Il avait volé en mille morceaux, pourquoi ça n'avait pas pu être comme Mille Baisers pour un garçon ? Tu es vraiment sûr de ta question là ? Absolument pas, je sais comment se termine ce livre et bordel je ne veux jamais vivre ça.

Hier soir, c'était la soirée de fin d'année de l'école de Mona. Connard de merde putain. Les filles étaient chez les garçons pour fêter ça. Personne ne savait ce qu'il se passait là-bas. Les story de Garance ressemblaient à tout sauf à quelque chose, et c'était très drôle à voir. J'avais fini par m'endormir, mais je me suis fait réveiller à 3 heures 30 je crois par un appel de ma mère.

C'est Louise qui avait prévenu tout le monde, du moins les parents des filles et surtout ceux de Mona. Qui eux avaient prévenu ma mère, et elle n'avait pas pu s'empêcher de me le dire. Je haïssais ces mecs du plus haut point, et si seulement je pouvais lui faire manger mon flingue je le ferais.

Je n'avais pas pris contact avec les filles, je m'étais contenté de terminer ma nuit. On verrait tout ça demain matin, personne n'en parlera mais personne ne restera tranquille à ce sujet. Comment peut-on être aussi mauvais ? Comment peut-on avoir envie de le faire ? Et surtout, comment nous vient l'idée d'en acheter ? Élevez vos enfants, non ? Je ne dis pas que je suis exemplaire, mais je n'ai jamais eu l'envie de faire ça, et quelqu'un de censé n'en n'aurait pas envie non plus.

— C'est quand tu veux pour te lever, me lança Tim.

Je me retournais dans mon lit pour regarder l'heure qu'il était. Mes yeux s'écarquillèrent d'un coup et je sautai hors de mon lit sous les rires du mercenaire.

— Prends ton temps beau gosse, elle te veut dans son bureau dans une heure.
— Je te rappelle que Cindy à horreur-
— Je te parle de Mona, pas de Cindy.

Je passais ma tête dans l'encadrement de la porte de la salle de bain les sourcils froncés. Il hocha la tête avant de partir, me laissant seul. Pourquoi Mona voudrait me voir ? Peu importe, j'ai une douche à prendre. Après m'être préparé, je suis descendu dans le hall, toujours avec les deux pestes. J'avais presque une demie heure d'avance, et j'allais m'en servir pour aller fumer.

Je marchais dans une petite ruelle remplie de passants, ma cigarette entre les lèvres et mes mains dans les poches. Je me faufilais entre eux, mais des visages attirèrent mon attention. Le sien en particulier. Je me glissais vers eux, un sourire étirant mon visage.

— Vous avez déjà récupéré de la veille ? demandais-je sarcastiquement.
— Ça va mec-

Ferme. Ta. Gueule. Connard.

Il a beau avoir une gueule d'ange, il n'en est pas un. Et ses petits copains non plus. Il tenait sa mâchoire préalablement frappée par mes soins, j'aime la délicatesse. Ils avaient fini par partir sans rien dire, ils avaient juste fui. J'aurais ta peau Erwan Smith.

— Mais t'es complètement fou ! s'exclama Mona alors que je venais à peine de mettre un pied dans son bureau.
— Bonjour déjà, maintenant on peut parler, rétorquais-je en m'installant face à elle.

Son regard autoritaire me fit ravaler mon sourire, elle allait me massacrer pour l'avoir frappé. Mais bordel pourquoi il est allé se plaindre lui aussi.

— Est-ce que je peux au moins me défendre d'avance ?
— Tu la fermes et tu m'écoutes, cracha-t-elle en fermant violemment son ordinateur. En aucun cas tu n'avais à aller les voir, et tu n'avais sûrement pas à le frapper, ajouta-t-elle alors qu'elle jouait avec ses bagues.
— Je les ai juste croisés dans la rue, c'était un malentendu. Rien de plus, dis-je en haussant les épaules.

𝗧𝗛𝗘 𝗕𝗢𝗬 𝗪𝗛𝗢 𝗛𝗜𝗗 𝗕𝗘𝗛𝗜𝗡𝗗 𝗧𝗛𝗘 𝗗𝗘𝗩𝗜𝗟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant