19 - RETROUVAILLES FORCÉES

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Après les vacances de février, on reprenait tranquillement le travail. La traque de Rick ne nous concernait plus, on l’avait refourgué à nos hommes sur place. Et c’était pas plus mal, parce que j’en avais ma claque. Mais les putains de Scott n’arrêtaient pas de bouger, et de faire des transactions toutes plus importantes les unes que les autres. J’avais pour mission de surveiller leurs moindres faits et gestes, et c’était plutôt facile, ce n’était pas énormément de travail, et j’en étais ravie.

On ne faisait rien, la fin de l’année scolaire approchait, et le retour de Mona avec. Elle allait tout reprendre en main, et j’allais devoir la revoir tous les jours. Putain. C’est sûr que ça allait lui faire tout drôle de ne plus avoir ses petits chiens de compagnies.

— Viens avec moi, me lança Cindy en entrant précipitamment dans mon bureau.

Je me levais, la suivant à travers les couloirs. Elle courait presque, et son air inquiet ne me disait rien qui vaille. Elle se jeta presque sur sa chaise de bureau, et tourna sur ordinateur vers moi pendant que je m’asseyais. Mes sourcils se fronçaient instantanément, je ne comprenais pas. 

— Il est sortie Tyler, on est dans la merde, articula-t-elle difficilement.

Je ne comprenais pas de qui elle me parlait, et son ordinateur ne m’aidait en rien. Elle le remarqua, et déplaça la souris sur un nom écrit en tout petit en bas de l’écran. Mes yeux s’écarquillèrent violemment en voyant ce nom, son nom. Aleksy Jerzy Kwiatkowski. Le père de Mona était sorti de prison. Il en avait pris pour la perpétuité normalement, il n’était jamais censé en sortir.

— Comment il a fait ?
— Il a fait appel il y deux mois, et la liberté lui a été accordée.
— C’est impossible, tu le sais très bien.
— Ils ont perdu les dossiers de l’affaire Tyler, n’ayant plus de preuves contre lui, ils ont dû le relâcher.
— On les a pas nous ?
— Si, bien sûr que si, mais va dire à des juges qu’on a les dossiers d’une affaire. On ira en prison pour ça, personne d’autre qu’eux n’est censé les avoir.
— Putain de merde, pestais-je en me levant.

Comment on a pu en arriver là ? Comment ces connards ont pu perdre une affaire pareil ? Qu’est-ce qu’ils ont foutu ?

— Tu l’as dit à Mona ?
— Non, je voulais d’abord voir avec toi ce qu’on fait.
— Envoie une unité patrouiller autour de leur ancienne maison, s’il y est on le butera sur place. Et personne n’en saura rien, affirmais-je en m’arrêtant face à elle.

Une grimace apparut sur son visage, elle n’était pas partante, mais elle n’avait pas non plus envie de dire à Mona que son père était de retour.

— On se donne jusqu’aux vacances de pâques, après je la préviens.

J'acquiesçai d’un signe de tête avant de quitter son bureau. J’allais me charger personnellement de cette affaire, quitte à laisser tomber celle des Scott. A peine revenu à mon bureau, je missionnais nos hommes sur le territoire polonais à l’adresse de leur maison d’enfance. Il allait probablement y repasser, d’un côté je n’y croyais pas. J’avais pris la décision de ne rien dire à Cindy sur l’avancée de cette affaire, je ne voulais pas lui faire plus peur que ça. J’allais uniquement lui faire un état des lieux avant les vacances d’avril comme elle l’avait dit.

Pour être tout à fait honnête, je ne mise rien sur ce plan, je sais qu’on ne le trouvera pas, même si une part de moi le veux. Je le veux pour elle, parce qu’elle mérite d’avoir la conscience tranquille le concernant. Et imaginer la réaction de sa mère, il représente un trop gros danger pour les triplets. Il pourrait s’en prendre à eux, ce mec est un réel psychopathe.

𝗧𝗛𝗘 𝗕𝗢𝗬 𝗪𝗛𝗢 𝗛𝗜𝗗 𝗕𝗘𝗛𝗜𝗡𝗗 𝗧𝗛𝗘 𝗗𝗘𝗩𝗜𝗟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant