𝗧𝗛𝗘 𝗕𝗢𝗬 𝗪𝗛𝗢 𝗛𝗜𝗗 𝗕𝗘𝗛𝗜𝗡𝗗 𝗧𝗛𝗘 𝗗𝗘𝗩𝗜𝗟

11 - JALOUSIE MALADIVE OU AMOUR PASSIONNEL ?

MONA

Rentrer le midi me faisait le plus grand bien, mais me retrouver face à Tyler mis à l'écart ne me plaisait pas. Leur mission n'était pas si compliquée, ils avaient juste à l'intégrer comme je voulais le faire. Mais étant donné le retard qu'on a pris avec nôtre ancienne mission on n'a pas pu se rendre plutôt aux États-Unis.

Je passais le plus clair de mon temps à aider Tyler, il n'en a pas besoin mais je voulais tout de même m'assurer qu'il allait bien aussi bien physiquement que mentalement. On a beaucoup travaillé tous les deux. On a fait pas mal d'entraînements tard le soir pour le fatiguer un maximum et l'aider à dormir la nuit. Au début j'avais refusé ses entraînements nocturnes, je ne voulais pas profiter de sa potentielle fatigue pour le mettre KO. Mais finalement c'était plutôt pas mal. Et ça lui permettait d'évacuer de la journée. Il me remerciait toujours autant d'avoir sorti sa mère de cet endroit qu'il décrivait comme étant "un endroit de malheur", et je ne pouvais que le croire.

Il s'ouvrait un peu plus à moi chaque jour, mais restait toujours sur la défensive quand on lui demandait quelque chose. Surtout quand c'est eux qui le font. Il ne leur fait pas confiance, et eux non plus. Je me suis mise dans un sacré bourbier en faisant ça, mais il était hors de question pour moi de laisser quelqu'un sans aide. Tout le monde mérite d'être aidé, quelle que soit la gravité de ses actes. Quand j'ai parlé de Tyler pour la première fois, on m'a dit que je perdais mon temps et qu'il ne nous servirait à rien. Et j'ai dû les forcer à accepter. Encore plus quand ils ont appris qu'il avait tué son père de la plus sauvage des façons. À ce moment-là, ils m'ont tous tourné le dos. Me disant de me débrouiller seule avec lui, et que c'était peine perdue.

Toujours se faire confiance les enfants, c'est la clé.

☆

— Arrêtes de penser comme ça. Pense à rien, fais le vide.
— Permets moi de douter de ça, articula-t-il tout en donnant quelques coups dans le sac de sable face à lui.
— Jamais, affirmais-je en le plaquant au mur alors qu'il avait lancé une attaque sur moi. Très bien essayé Tyler, ajoutais-je en souriant alors que je m'éloignais de lui.
— On fait une pause, je suis mort, souffla-t-il en posant ses mains sur ses genoux, tout en me regardant m'éloigner.
— Tu me donnes combien ?
— Je ne marche pas à l'argent.
— Surprenant ça. Il me semble que pour buter des mecs, l'argent te motive plutôt bien. Je me trompe peut-être ? demandais-je en arquant un sourcil, tout en m'approchant à nouveau de lui.

Son regard ne me quittait pas, il faisait ce que j'attendais de lui. Il reprenait l'entraînement sans même que je n'ai à lui demander.

— Parfait, murmurais-je au creux de son oreille. Et cette fois je ne parle pas de ce que tu me donnes, ajoutais-je avant de me remettre en position.

Il me suivit à nouveau du regard avant de se repositionner face au sac de sable suspendu à seulement quelques centimètres de nous. L'entraînement avait repris de plus belle, et Tyler se donnait de plus en plus à fond. Il se tuait à la tâche, purement par peur de me faire ressentir du regret et de l'indifférence face à lui. Qui lui dit ? La ferme.

Il était pas loin de minuit quand on a enfin fini. Nous plongeant tous deux dans un état de fatigue extrême.

— Qu'est-ce que tu veux Tim ?
— Tu dors ?
— Plus maintenant, accouche.
— Je peux venir ?
— Je croyais qu'on en avait fini avec ça, soufflais-je alors que je me laissais à nouveau tomber sur mon lit.
— Tu me manques affreusement Mona, et putain ce que ça m'emmerde de savoir que tu passes tes journées et tes nuits avec lui.
— Rien que pour ça tu vas dormir tout seul, dis-je en raccrochant avant de me rendormir.