6 - ALLISON

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Son arme se posa fermement sur ma tempe pendant que son autre main s'enroulait autour de ma gorge.

On est dans la merde Tyler.

Il nous poussa dans le salon, les armes des hommes présents se pointaient dans notre direction. On était tous les sept à genoux sur le sol à nous faire menacer comme des merdes. Will et son père nous avaient envoyé dans un piège à la con, et on les avait cru.

— Lequel on va tuer en premier ? rigola un des hommes en se frottant le menton avec son index.
— Ferme la connard-
— Personne ne t'as demandé de l'ouvrir, tu parleras quand on t'en donnera l'autorisation.

Ils surveillaient chacun à leur tour les fenêtres et portes de la totalité de la maison. Leurs yeux n'étaient jamais fixes, ils bougeaient sans cesse. Le stresse se faisait ressentir de leur côté, contrairement à nous qui avions commencé à nous détendre en les voyant s'agiter. Peut-être que finalement Will et les autres allaient finir par débarquer ici, comme si de rien n'était. La corde qui tenait mes poignets liés ensembles commençait à me brûler la peau. J'essayais de défaire le nœud tout en me tordant les poignets dans tous les sens.

— Arrête de bouger, tu vas nous faire tuer.
— Ferme la, j'aimerais sortir d'ici vivant.
— Si on meurt c'est de ta faute Tyler.
— Allez vous faire foutre putain.

Nos murmures avaient attiré l'attention des hommes, ainsi que celle des chiens de garde qui venaient d'entrer dans le salon. Je déteste les chiens, encore plus les Bergers Allemands. Ils sont vicieux, et ont un regard méprisant. Je préfère de loin les Husky, ils sont beaucoup plus adorables que n'importe quel autre chien, même s'ils passent leur temps à hurler à la mort.

Après l'entrée des chiens, se fut au tour des bruits de moteurs qui se firent entendre. On allait enfin nous sortir d'ici. Will et le reste des mercenaires s'occupaient des hommes qui se trouvaient sur le chemin du salon. Ils avaient fini par nous libérer, mais il nous restait encore à s'occuper de ce pourquoi on était là.

La chasse à l'homme avait commencé depuis cinq minutes, et personne ne l'avait vu. Il se cachait comme un gamin plutôt que de nous affronter en face. Je marchais sans un bruit dans l'un des couloirs du deuxième étage, mon arme entre mes mains qui m'ouvrait le passage.

— Pose ça, sifflais-je en entrant dans une pièce où il était avec son arme pointée sur moi.

Un sourire s'étirait sur son visage, mais j'avais un coup d'avance sur lui. Il pensait qu'il restait des hommes dans la maison, mais les seuls qui restaient étaient les mercenaires de chez nous.

— Je suis désolé, je te promets que je n'ai pas eu le choix.
— Fais-le Tyler, m'autorisa-t-il en hochant la tête. Je suis fier de toi, souffla-t-il en fermant les yeux.

Mon arme se colla sur son front après qu'il eut fait un pas en avant, et mon doigt se posa sur la gâchette avant de tirer. Ne lui laissant pas le temps de se retirer s'il regrettait son geste. Après le coup de feu Will débarqua dans l'ouverture de la porte.

— Je savais que je pouvais te faire confiance petit. Je suis fier de ce que tu deviens de jour en jour, et de toute l'aide que tu nous apporte, me dit-il avant de me tendre une enveloppe que j'attrapais, puis il quitta la pièce.

Les 20 000 $. Je ne savais pas quoi faire de cet argent, et je ne saurais probablement jamais quoi en faire. Même en le déposant sur mon compte bancaire, je n'en n'aurais pas l'usage.

Après cet événement plus que traumatisant pour moi, tout est revenu à la normale. Mais les nuits se faisaient dures au début, sa phrase me revenait constamment en tête. Et L'admiration que je lui portais n'était pas prête de s'éteindre.

𝗧𝗛𝗘 𝗕𝗢𝗬 𝗪𝗛𝗢 𝗛𝗜𝗗 𝗕𝗘𝗛𝗜𝗡𝗗 𝗧𝗛𝗘 𝗗𝗘𝗩𝗜𝗟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant