Mona avait contacté les juges responsables de la libération de son père anonymement, et leur avait envoyé tout ce dont ils auraient besoin pour pouvoir le remettre derrière les barreaux. On leur avait fait livrer l'homme par nos hommes, et il avait été remis derrière les barreaux. Il allait enfin purger sa peine comme il se devait.
En rentrant à la propriété, je n'avais pas parlé à Mona, son attitude me dépassait, elle me dépassait mentalement. Je mourrais d'envie de lui donner cette photo que m'avait donnée Aniela juste pour la voir sourire, la voir pleurer. Parce que je sais qu'elle n'a pas de photo comme ça, et même si son père est dessus ça ne changera rien au fait que ses frères y sont aussi. Je tournais en rond comme une à peser le pour et le contre. La colonne du contre était la plus remplie, mais surtout remplie de mes conneries. Je subissais les conséquences de mes conneries avec elle. Et elle me dirait sûrement : "Karma is my boyfriend, Karma is a god, Karma is the breeze in my hair on the weekend, Karma's a relaxing thought. Aren't you envious that for you it's not ? Sweet like honey, karma is a cat. Purring in my lap 'cause it loves me. Flexing like a goddamn acrobat. Me and karma vibe like that". Elle n'aurait même pas eu besoin de la musique pour réciter ces paroles, elle les connaissait par cœur, comme tous les sons de Taylor Swift d'ailleurs. Mais vu que je n'ai toujours pas été sponsorisé par Spotify je ne ferais pas l'éloge d'autres musiques, je pense que je l'ai assez fait, et Alexa aussi. Saleté de machine.
Je me rendais au garage, à la recherche d'une voiture qui pourrait me permettre de passer le temps. On ne pouvait pas rentrer aujourd'hui, ni demain d'ailleurs, tout simplement parce que madame ayant décidée de venir ici, avait fait revenir le jet à Paris pour revenir ici après, alors qu'il était quasiment sur la réserve. Donc nous devons attendre deux jours avant de pouvoir rentrer puisque nous n'avons pas pu trouver de fournisseur de kérosène disponible avant pour nous remplir le jet. La cohabitation allait soit très bien se passer, soit très mal se passer. Mais comme on ne sait jamais rien à l'avance avec elle, ça peut à la fois bien se passer, et à la fois être un enfer. Les clés des voitures avaient toutes disparu, c'est quoi ce bordel ? Et pourquoi il n'y a plus aucun homme ici ? Elle a l'air bien décidé à te rendre fou. Pitié non, je ne pourrais pas supporter ça. Je montais les escaliers, et me dirigeais vers sa chambre. J'ouvrais la porte à la volée sans me préoccuper de si elle était habillée ou non, et la trouvait allongée sur le dos.
- Donne-moi les clés, m'exclamais-je en m'approchant.
- Mmh, elle se frotta le menton avant de rigoler. Non.Fait chier. J'allais vraiment devoir passer deux jours enfermé avec elle ? Elle va être pire qu'un gosse dans un magasin de jouets. Mais cette baraque était assez grande pour que je reste tranquille sans la croiser. Je claquais la porte en partant, faisant redoubler les rires de la diablesse qui résidait dans cette pièce. Elle allait me rendre complètement fou. Puis soudain, une idée me traversa l'esprit. Je retournais sur mes pas, et ouvrait de nouveau la porte.
- Et si je te donne ce que m'a donné Aniela, tu me rends les clés ?
J'allais marchander avec elle, et j'allais gagner. Elle se redressa aussitôt, un grand sourire aux lèvres. Non, pas encore.
- Tu m'accompagnes la voir et après on en reparlera, me dit-elle en se levant d'un bon.
Elle n'avait pas perdu une seconde pour se changer et sortir de sa chambre. Elle m'attendait à l'entrée du garage, une clé à la main, et un sourire en coin scotché aux lèvres. That's my girl ! Plus de références musicales j'ai dis.
Elle démarra une berline verte absolument divine, et sortit de la propriété à toutes vitesses. La pédale d'accélérateur était écrasée sous son pied, les fenêtres grandes ouvertes et la musique à fond. Baby shark. Tout pour me faire chier putain. J'éteignais la radio pendant qu'elle avait les yeux rivés par sa fenêtre. Et elle freina d'un coup sec en plein milieu de la route.
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𝗧𝗛𝗘 𝗕𝗢𝗬 𝗪𝗛𝗢 𝗛𝗜𝗗 𝗕𝗘𝗛𝗜𝗡𝗗 𝗧𝗛𝗘 𝗗𝗘𝗩𝗜𝗟
Romance𝘞𝘈𝘒𝘌 𝘜𝘗 ! 𝘞𝘈𝘒𝘌 𝘜𝘗 ! 𝘞𝘈𝘒𝘌 𝘜𝘗 ! Je ne voulais plus me réveiller, je voulais m'endormir indéfiniment. Le sommeil m'aidait à oublier, oublier ma vie, 𝘮𝘰𝘯 𝘦𝘹𝘪𝘴𝘵𝘦𝘯𝘤𝘦...