J'ai envie qu'on me fasse des câlins. Des gros câlins, qui me coupent le souffle mais qui me remonte le moral. Ma vie, en ce moment, n'est pas joyeuse et j'ai besoin de la proximité réconfortante que certaines personnes peuvent me procurer. Je ressens une envie indicible de câlins. Pas de baiser, rien d'autre que des câlins.
On pourrait se demander pourquoi. Seulement, je ne me pose même pas la question. Tout simplement parce que je le sais. Malgré les réserves que je peux émettre, malgré mes peurs, j'ai besoin des autres. Besoin de leurs présences. Besoin d'eux. Juste besoin des autres. Presque dépendante. Et pourtant, je ne veux pas. Je veux partir. Loin d'eux et de leurs potentielles souffrances. Ce n'est pas possible. Sans eux, je dépéris. L'homme est un animal social. Un animal qui a peur aussi. Et je n'échappe pas à ma condition humaine. C'est tout le paradoxe. J'ai peur des autres mais j'ai également besoin d'eux.
Tout ce que je veux, pour le moment, c'est un câlin de lui. Mais il se trouve que je ne suis pas très intelligente et que je refuse la solution la plus simple. En fait, il suffirait que je lui dise. Mais c'est bien trop difficile pour moi alors je garde tout pour moi. Encore. Encore ce fichu problème de communication qui me pourri la vie. Presque une tragédie. Incapable de faire face. Quand je vois les autres, je me dis que ce n'est pas si difficile. Quand je suis témoin et que j'essaie d'apaiser les tensions, ce n'est pas si difficile. Alors pourquoi ça l'est tellement lorsque cela me concerne d'un peu trop près ?
Je vis, jour après jour, en me disant « ça va aller ». Et finalement, ça ne va pas. Trop de manque et d'insatisfaction. Jamais satisfaite de ce que j'ai, j'en veux plus. Mais pourquoi ? Je ne suis pourtant pas d'un naturel cupide. Lorsque cela concerne les sentiments, je veux qu'on me dise que je suis importante. Pas insignifiante. Mais pas seulement par mes mots. Les mots ne suffisent pas et ne reflètent pas toujours la vérité. Certains actes sont mieux pour s'exprimer. On peut mentir. Mais on ne peut pas cacher totalement la vérité dans les yeux. C'est ce que je crois. On dit bien que les yeux sont les reflets de l'âme. Et les sentiments font partie de l'âme. Quelqu'un qui nous méprise ne nous regardera jamais comme si on était un trésor très précieux. Il ne pourra jamais nous voir autrement que comme une crotte. Une crotte seulement à ses yeux mais une crotte quand même. Cela se voit. On ne peut pas mentir sur nos sentiments autrement qu'avec les mots.
Parfois, nous aimerions les cacher, ses sentiments si douloureux. Nous le pouvons mais seulement aux personnes qui ne se préoccupent pas de nous. Celles qui nous soutiennent réellement les verrons. Sauf si elles ne parviennent pas à se défaire de leurs propres problèmes. Dans ce cas, c'est à nous de les soutenir pour qu'elles puissent s'en sortir. Si nous ne pouvons pas échapper à la chute, n'entrainons pas les autres avec nous. Utilisons notre élan pour les projeter hors du cycle de la douleur. Hors de la souffrance. Si nous ne pouvons pas être sauvés, sauvons les autres avant tout.
Je pense vraiment que nous ne devrions pas tout garder en nous. Je sais que c'est bien plus facile à dire qu'à faire. Mais il faut essayer de se séparer de nos peurs et aller de l'avant. Ne jamais abandonner, même si c'est une cause perdue. Rester jusqu'au dernier moment même si cela nous consume avec. Abandonner, c'est pour les lâches. Soyons courageux. Affrontons nos pires peurs. Il faut que je lui dise. Il faut que nous nous débarrassions de nos souffrances qui peuvent être solutionnées. Nous pouvons le faire. Il suffit de ne pas abandonner. Le soulagement à la clé est bien trop important pour abandonner. L'espoir fait vivre.
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Un jour, peut-être, je serais heureuse...
Truyện NgắnIl y a une dimension autobiographique mais pas d'événements très précis qui pourraient me faire reconnaitre. Ce sont toutefois mes mots, très sincères, et je demande qu'il n'y ait pas de plagiat. Merci d'avance et bonne lecture !!