Aujourd'hui, je ne peux pas affirmer avec certitude que je suis heureuse mais je ne peux pas non plus affirmer le contraire. Je ne sais plus ce qu'il en est. Je ne sais même pas ce qu'est vraiment le bonheur. Un instant fugace ? Une durée indéterminée ? Que veut dire être heureux ?Ces questions tournent dans ma tête sans arrêt. Aurais-je la réponse un jour ? En ce moment, je ne vis que dans le doute. La seule chose dont je suis sûre, c'est que je suis amoureuse. Cet amour aura-t-il un avenir ? Rien n'est moins sûr. Mais là, c'est le sentiment le plus profond que je ressens. Je ne sais pas si vous connaissez ce sentiment si puissant qu'il brule les entrailles. L'impression d'être légère quand on est ensemble. On n'est pas en couple, même si j'aimerais bien. Comment fait-on pour s'attacher aussi vite ? Et surtout aussi fort ? Je n'ai pas la réponse, comme à de très nombreuses questions. Le cœur qui bat plus vite, les joues qui rougissent. Ce sont des effets que mon corps ne contrôle pas mais je m'en fiche. J'aime les effets qu'il me fait. J'aime beaucoup de choses de lui. Je sais très bien que l'amour présente un filtre devant les yeux et les oreilles. Mais je veux bien être aveugle si en échange je vis ma vie avec lui. Peut-être qu'un jour je regretterais ces mots. Mais là, maintenant, je profite. Je profite de ce sentiment précieux. L'amour est un des sentiments les plus forts que je connaisse et c'est aussi celui qui me rend heureuse. Même si parfois il me rend malheureuse. Peut-être qu'il y aura une fin aux instants de bonheur passés auprès de lui. Peut-être que celle-ci sera triste. Mais les instants de bonheur et les souvenirs qui en résultent sont merveilleux. Laissons tout ça de côté. Revenons à notre sujet. D'ailleurs, quel est le sujet ? Mes pensées le diront...
J'ai plein d'autres questions, pleins d'autres doutes. J'ai quelques certitudes mais il y en a si peu face à l'étendue de mes doutes. C'est une mer orageuse en pleine tempête. Mes certitudes sont simplement une petite île perdue au milieu de cet océan de doutes. Comme mon cœur, j'ai le courage d'aimer encore après tout ce que j'ai vécu. Si je devais représenter mon cœur, il serait entouré de bandages et d'une muraille mais il y aurait une grande porte ouverte à tous. Jusqu'à ce que je sois blessée et fermée pour quelques temps afin de cicatriser un peu. Ensuite la porte s'ouvre car les portes sont faites pour être ouvertes. Je donne mon cœur encore meurtri en ayant peur d'une nouvelle blessure. C'est pour ça que je n'ose pas dévoiler mes sentiments au grand jour. J'ai trop peur. Peur d'un rejet qui me ferait une nouvelle blessure et de nouveaux doutes.
Vous pouvez vous demander pourquoi ces peurs et ce serait légitime. Mais je ne veux pas vraiment penser à ça. Y penser me fait trop mal. A chaque fois que j'y pense, ça me déprime. C'est une facette de moi qui me fait honte. Pourquoi avoir peur ? J'ai une chance sur deux de vivre un bonheur prolongé. Mais même si ces mots sont réels, j'ai aussi une chance sur deux de tomber dans un gouffre auquel je devrais me soutirer laborieusement. Je devrais regrimper encore. En faisant attention à ne pas lâcher prise. Malgré le poids des souffrances qui me tirent vers le fond à chaque fois que je tente de regrimper la falaise de mes sentiments. En ce moment, j'y suis parvenue, je suis sur la terre ferme. Mais je suis tout-de-même au bord du gouffre. A deux doigts d'y tomber. Suis-je prête à perdre un instant de tranquillité pour un bonheur, peut-être illusoire ou une chute vertigineuse ?
Je sais que si je tombe, je me relèverais encore, c'est ma raison de vivre, je ne peux pas faire autrement. J'ai la rage de vivre. Mais en ce moment, je ne vis pas, je survis. La peur de mes sentiments. Cette peur qui englobe tout et qui m'empêche de vivre vraiment. La seule solution pour vivre, ce serait d'écouter mon cœur. Mon cœur qui me dit d'y aller car si je ne le fais pas, il risque d'être trop tard. L'impossibilité de dire mes sentiments à la personne concernée alors que j'en brûle d'envie.
Certes, il y a la possibilité de tomber encore une fois. Mais il y a aussi la possibilité de m'écarter du bord, de pouvoir courir dans les champs de mon cœur qui ne cessent de m'attendre. Cela en vaut la peine. Je décide à chaque fois de le faire, j'avais prévu d'envoyer un texte où il n'y aurait plus eu aucuns doutes. Mais je me suis dégonflée, j'ai simplement répondu de manière simple. Et la conséquence ? J'ai été triste parce que si moi je ne lui ai pas dit ce que je ressentais, lui non plus.
Quand mes amis ont appris de ma bouche que j'avais des sentiments pour lui, après des mois à l'aimer secrètement dans mon coin, ils m'ont assuré qu'il m'aimait aussi. Mais je ne pourrais pas en être sûre tant qu'il ne me l'aura pas dit lui-même. Mais comment pourrait-il me le dire alors qu'il a aussi des difficultés pour mettre des mots sur ses sentiments ? Je sais que c'est à moi de le faire. On n'est plus au Moyen-Age, ce n'est plus au garçon de faire la démarche !
Mais j'en suis incapable, malgré ce que je sais, mes vieilles peurs, mes pires ennemies reviennent. Elles me scrutent, surtout la nuit mais aussi quand je m'apprête à parler de mes sentiments. Elles sont dans mon cœur, elles surveillent. Et elles m'empêchent d'être vraiment heureuse.
Il n'y aura pas de conséquences graves si j'essuie un refus, sauf peut-être le fait de perdre son amitié, ce qui serait très douloureux pour moi. Alors qu'est-ce qui m'empêche réellement de dire mes sentiments, de les crier à la face du monde ? La peur. Certes, dans la nature, c'est un sentiment très utile mais pas dans ce contexte. Mon cœur est assez résistant, je n'ai pas besoin d'avoir peur. Et pourtant, j'ai la trouille. C'est encore pire que les cauchemars la nuit, ce n'est pas une simple peur, c'est une terreur.
Je ne saurais pas dire avec certitude d'où elle vient. Mais elle est là. Peut-être que ce sont les épreuves que j'ai vécues qui me font cet effet là. Mais je ne suis pas assez vieille pour avoir une terreur aussi importante. Est-ce l'expérience de mes proches ? Le bonheur qui a si souvent l'air illusoire lorsqu'il vient d'éclater en morceaux ?
Encore des doutes. Plus que mes peurs, mes doutes me noient. Mes peurs m'empêchent d'être heureuse et mes doutes m'empêchent de découvrir la douce sensation de la certitude. Je n'arrive pas à rejoindre la petite île qui a l'air d'une île paradisiaque vue de l'eau qui compose cet océan de doutes. Mais on ne sait pas, peut-être que cette île n'est pas paradisiaque. Peut-être qu'elle est encore pire que l'océan et que mon cœur ne connaitra jamais le repos.
Mes amis me donnent pleins de conseils. Mais ils ne comprennent pas pourquoi je n'y arrive pas. Comment pourraient-ils comprendre ? Je n'arrive même pas à leur expliquer correctement ! Je suis la seule cause de mon malheur. C'est ma faute. Mais je ne trouve pas de solutions. Alors je subis les conséquences. J'aimerais surmonter toutes ces interrogations. Peut-être y arriverais-je un jour. Mais pour le moment, ce n'est qu'un doute de plus dans l'océan de doutes.
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Un jour, peut-être, je serais heureuse...
Cerita PendekIl y a une dimension autobiographique mais pas d'événements très précis qui pourraient me faire reconnaitre. Ce sont toutefois mes mots, très sincères, et je demande qu'il n'y ait pas de plagiat. Merci d'avance et bonne lecture !!