• 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒅𝒐𝒖𝒛𝒆 | 𝑽𝒆𝒓𝒊𝒕𝒂̀ 𝒔𝒐𝒓𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒆𝒏𝒕𝒆 •

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HENA WILSON

𝑺𝒐𝒓𝒅𝒊𝒅𝒆 𝒗𝒆́𝒓𝒊𝒕𝒆́

-  Pas besoin de ça. Je pourrais garder encore un peu de toi le temps de ma route, Cuoricino.


C'était, malgré moi, un léger rire qui s'échappait de ma bouche. Ice me souriait en enfonçant définitivement le casque.

Il était vraiment sérieux.


-  Bon Wilson, trêve de plaisanterie, tu es sûr que tu vas bien ?

-  Mais oui, pourquoi tu t'inquiètes autant pour ça ?

-  Je te l'ai dit, j'avais peur d'avoir bafoué ton consentement. Mais si ça ne va pas pour n'importe quelle raison, tu peux venir quand tu veux.

Je hochais simplement la tête de haut en bas. Et le blond sortait de la pièce en récupérant le tas de feuilles.

Et instinctivement, quand j'entendais, la porte claquait. Mes mains se posaient sur mes lèvres. Les siennes étaient si douces, si tendres.

Il m'avait embrassé.

Moi ? Je ne l'avais même pas repoussée, bien au contraire, comme je l'ai approfondi. J'ai accepté cet échange. Ce contact.

Je ne le regrette pas...-

Trois coups.

Je me relevais mollement de ma place en m'avançant vers celle-ci, m'attendant à retrouver Scott, mais le bois s'ouvre et ce sont les iris d'Alessandro que je croisaient.

Un air interrogateur suivi d'une expression troublée baignait ses traits.

Il s'avançait dans la pièce comme si elle lui appartenait. Ferme la porte d'un coup de pied avant d'analyser la pièce de fond en comble.


-  J'ai entendu dire que tu étais la proprio de cette boîte, mais je n'y croyais pas, alors je suis venu voir par moi-même et c'est bastardo n'ont pas menti.

-  Qui a dit ça ?

-  J'ai entendu dire... Sinon, comment ça v...- Pourquoi tu pleures ?


Quoi ?

Mes doigts se posaient sur mes joues, légèrement mouillée. Merde.


-  Je me suis coincé le doigt dans le bureau, c'est surement ça, je me suis fait mal.

-  Tu t'es fait mal, ou on t'a fait mal.

-  Pardon ?

-  Le motard. J'ai croisé un putain de motard descendre les escaliers à toute vitesse, comme si la vie en dépendait.


Mes sourcils se fronçaient immédiatement à l'entende du ton dur qu'il prenait. Mes épaules se haussaient et je m'avançais afin de m'installer sur ma chaise.

Je replaçais mes tas de documents d'un œil distrait dans le but de ne pas en montrer plus.

C'était ma faute tout ça.

J'avais accepté qu'il me prenne dans ses bras, j'ai continué et je me suis crispé quand sa main s'est placé à l'intérieur de mes cuisses.

La vraie raison n'est pas que je ne voulais pas, au contraire.

Mais dans la position dans laquelle j'étais, la forme de mes mutilations se serait beaucoup trop sentie.

Je voulais éviter un trop-plein de questions. D'interrogation. Et que, sous la pression, que je me mette à lui avouer ce passage sombre de mon adolescence.


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