• 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒗𝒊𝒏𝒈𝒕 𝒕𝒓𝒐𝒊𝒔 | 𝑪𝒂𝒅𝒂𝒗𝒆𝒓𝒊𝒄𝒐 •

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ICE SCOTT

𝑪𝒂𝒅𝒂𝒗𝒆𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆

-  Hena...je...-


Ma phrase cessait subitement alors qu'une horrible canne de tout me prenait. j'avais du mal à respirer. Mes poumons, mon œsophage me brûlaient.

Pire. Pire que la cigarette.

Ma bouche était comme pâteuse. j'avais l'impression d'être un putain de poisson hors de son bocal. Je cherchais l'air. Je voulais de l'air.

Je posais une main sur ma poitrine, mes yeux s'ouvraient et se fermaient aussi vite. Une fumée. C'étaient seulement ça que je voyais.

Suivit de bruit de pas.

Hena ? Hena ?

Ma main se posait sur le lit à sa recherche, le lit était vide. Non impossible. Et c'était dedans que je sautais. Je voulais la prendre avec moi. Quitter cette maison dans laquelle une atmosphère étrange venait de s'installer.

Je veux la voir.

Ma bouche suivait de mon nez se cachaient dans l'encolure de mon haut.


-  HENA ? HENA ?


Je bougeais nerveusement dans cette chambre, à sa recherche, je voulais la sentir. Je souhaitais m'excuser. Je voulais sentir ses hanches, son corps et ses cheveux.

Je voulais avoir Hena. Maintenant, c'était ça mon objectif...-

Un boucan. c'étaient ce que mes tympans captaient.

Pourquoi la lumière ne s'allumait-elle pas ? Elle avait un putain de détecteur de mouvements ? POURQUOI ? Je m'approchais de cette porte, je la poussais.

Elle ne s'ouvrait pas.
Elle ne s'ouvrait pas.

Hena ? Hena ? C'est...- C'est toi ?

C'EST TOI QUI VENAIS DE ME BLOQUER ?

C'EST TOI ?
C'EST POUR TE VENGER DE LA GROSSE ERREUR QUE JE VENAIS DE TE BALANCER ?

MAIS PUTAIN JE M'EXCUSAIS.

Je prenais la chaise qui complétait sa coiffeuse, je la brandissais dans l'air avant de lourdement la jeter contre la porte. Du bruit. Du bruit.

Une roue se brisait.
Une seconde.

Mais je m'en foutais. Quitte à casser cette chaise, je devais sortir. Et même si c'était toi qui venais de m'enfermer ici, je te la rachèterais ta chaise. Je te le promets, bordel.

Et enfin, c'était le morceau du haut que j'arrivais à briser. Je sautais par cet endroit, me rentrait surement une demi-douzaine de bouts de bois dans la peau, mais je m'en contre fous.

JE VOULAIS HENA. JE TE VOULAIS.

Pourquoi ?

Je courais du plus vite que je pouvais dans cette maison, dévalais le long couloir et c'était là...- Là que je voyais la porte d'entrer grande ouverte.

Elle s'était barrée ?

Mes pieds continuaient de balayer le sol, je sortais et c'était un gros SUV noir que je voyais déraper afin de sortir de cette propriété.

Je sortais les clefs de ma caisse que j'ouvrais, démarre sans vraiment perdre le temps de fermer ma porte. Ma ceinture, elle, attendra.

Pourquoi tu roulais à toute vitesse ?

Mon pied, lui, ne lâchais pas la pédale d'accélérateur. L'avantage, c'était que sa putain de maison se trouvais le long d'une longue allée.

La seule maison.
Une détonation.
Une putain de détonation.

Malgré ça, aucun sursaut ne me prenais. Mais c'était plutôt ma boite à gants que j'ouvrais, fouillait dedans en gardant mes yeux sur la route.

Et une fois l'objet en main. Ma fenêtre s'ouvrait et l'accélérateur se pressait à fond. Le devant de mon pare-choc touchait presque le derrière de cette voiture.

Une seconde détonation.

Une putain de balle s'enfonçait dans mon pare-brise.

Ma caisse dévier légèrement vers la droite. PUTAIN. Je levais mon bras gauche et balançais ma balise sur cette voiture. Le bruit de claquement m'avertissait que l'objet était bien posé.

Puis je sortais mon flingue, plissais un de mes oeil en essayant de viser un de ses pneus, mais elle avait été plus rapide que moi, mon corps tombait rageusement sur la droite.

Le warning m'annonçait que mon pneu avant droit était crevé s'affichant.

PUTAIN
NON. NON. NON.
TOUT MAIS PAS ÇA.

Pourquoi tu me faisait endurer ça ? Tout ça ?

Pourquoi me faire autant de mal après tout ce que j'avais fait pour toi ?


-  PUTAIN DE MERDE


D'autres voitures étaient présentes sur l'autoroute où la voiture de devant entre en rage. Je sentais l'accident arriver. Mais c'était une troisième.

Une troisième détonation que j'entendais.

Une balle, une autre balle.

Cette fois-ci, venant abruptement en plein milieu de mon moteur.

Et je perdais le contrôle de mon véhicule. J'essayais de me calmer, mais je ne pouvais plus rien faire. Tout étais putain de bloqué, ma porte.

Au vu de la vitesse que j'avais, celle-ci ne s'ouvrait pas non plus. Alors quand je voyais ma voiture décélérer et venir sombrer dans le bas-côté de la route, je comprenais.

J'allais crever si je ne bougeais pas.

Alors c'était un coup de pied de biche que je faisait dans la fenêtre, des bouts de verres volaient et je me penchais afin de laisser mon corps tomber.

L'effet attendu se faisait. Je basculais de tout mon poids à l'extérieur. La pluie qui battait son plein me brûlait l'échine.

Je roulais sur plusieurs mètres, j'osais lancer un regard devant moi, ma voiture continuait son ascension avant de brusquement s'enfoncer dans un arbre.

Créant un amas de flammes autour d'elle.

Et c'étaient en posant mes bras devant mon visage que je sentais une roche entrer en contact avec mon corps. Un lourd tournis me prenait.

Mes yeux papillonnaient. La plaie que je voyais avait l'air profonde. Mais ce n'était pas mon problème.

Une vibration, je tâtais mes poches, mon téléphone, mes mains tremblaient et je ne voyais même pas le nom de la personne, mais je décrochais quand même.


« -  Pourquoi t'a déclenché la balise, Scott ? »


C'était... C'était la voix d'Arthur.


« -  He...-Hena. »

« -  Un problème avec elle ? Allume ta localisation, on arrive le plus possible. »


Une goutte d'eau, suivie de ses semblables. Ma tête retombait lourdement sur le sol. Mon bras lui sur mon front.

Je voulais me lever, me mettre aux bords de cette autoroute, mais aucune force ne s'était présentée en moi.

Pourtant, les émotions que je ressentais sont-elles, bien présentes :




La haine

La rage

L'énervement

Le doute

Le questionnement

𝐈𝐂𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant