Chapitre 8

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On fît le tour de la ville. On se dirigea ensuite chez les Sinclair mais elle n'y était pas alors on se dirigea enfin chez les Wheeler. Je restai dans la voiture tandis que Billy alla toquer. Je pouvais le voir user de son charme face à Karen. Je levai les yeux au ciel alors qu'il entra dans la maison.
Il ressortit cinq bonnes minutes plus tard avec un petit papier. En entrant dans la voiture, je le regardai en arquant un sourcil.

-Quoi ? me demande-t-il.
-T'es obligé de faire le séducteur comme ça, dis-je en rigolant.
-C'est la meilleure manière d'arriver à ses fins.

Je soupirai en rigolant, ce mec me désespérait.

-On va chez les Byers alors, dis-je en lisant le papier.
-Ouais.

Billy alluma le moteur et s'engagea sur la route. Plusieurs minutes plus tard, on arriva devant la maison des Byers. Les lumières étaient allumées, il semblait y'avoir beaucoup de mouvement à l'intérieur. On sortit de la voiture, Billy une cigarette à la bouche.

-Steve ? dis-je en voyant la personne face à nous.
-Je rêve ou c'est toi Harrington ?
-Ouais c'est moi. Ça t'excite de me voir ?

Billy enleva sa veste comme prêt à se battre.

-Billy, c'est pas nécessaire, lui dis-je doucement.

Les deux garçons s'approchèrent l'un de l'autre. Une tension s'installait entre eux.

-Qu'est-ce que tu fous là amigo ? demande Billy.
-Je te retourne la question...amigo.

Je me plaçai entre les deux garçons pour éviter que ça ne dérape.

-On cherche Max, lui expliqué-je.

Steve me regarda avant de lever les yeux pour observer Billy. Je compris qu'il savait quelque chose. Si Steve et Max étaient chez les Byers, c'est que quelque chose n'allait pas. J'avais laissé un Will allongé sur un lit d'hôpital et je pensais fortement que quelque chose avait dégénéré.

-Steve, qu'est-ce qu'il se passe ? lui demandé-je à voix basse.
-Je sais pas où est Max, dit-il en fixant Billy. Désolé mon vieux.
-Tu vois...je sais pas comment dire, commence Billy, tu sais toute cette histoire Harrington... Ça me fout bien en pétard.
-Ah ouais et pourquoi ?
-Tu oses me mentir...
-Abrège Billy, lui dis-je. On vient de les voir à la fenêtre, c'est tout.

Steve se retourna et jura. Billy en profita pour me décaler et pousser Steve au sol. Il lui affligea un coup dans les côtes avant de se ruer vers la porte d'entrée. Je me baissai vers Steve et regardai s'il allait bien.

-Ça va Steve ? Je suis désolée, dis-je en l'aidant à se remettre debout.
-T'inquiète. C'est pas de ta faute.
-Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Pourquoi t'es avec tous les gosses chez les Byers ?
-Écoute, je veux bien t'expliquer mais faut déjà qu'on s'occupe de Billy. Il pourrait tout faire foirer.

On entendit la porte d'entrée claquer signe que Billy allait très vite s'énerver. On courut à l'intérieur de la maison. Lucas était contre une armoire, Billy était en train de le menacer.

-Billy, c'est un gosse ! Calme-toi ! lui dis-je.
-Et alors ? Il est assez grand pour se défendre non ?

Tout à coup, Lucas lui infligea un coup de pied dans les parties intimes.
Ça pouvait paraître sadique, j'aimais quand même bien Billy mais voir cet élan de courage de Lucas envers le blond m'avait arraché un sourire. Je me repris directement lorsque celui-ci s'énervait encore plus.

-T'es mort Sinclair ! lui hurle-t-il. Tu vas crever.
-Nan, c'est toi, dit Steve avant de mettre un énorme coup de poing à Billy.

Le blond eut un rire nerveux presque diabolique. J'avais l'impression qu'il était devenu fou. Billy lançait des piques à Steve qui lui demandait de se tirer. Le blond entreprit d'en retourner une au garçon et s'ensuivit une volée de coups de poings.
Dustin s'amusait à encourager Steve.

-Dustin ! le réprimandé-je.

Steve et Billy se battaient dans toute la maison. Billy envoya une assiette dans la tête de Steve, ils continuaient à se battre. Billy prit le dessus, envoya Steve au sol et lui flanqua une armée de coups. Le brun n'arrivait pas à se défendre. Tous les garçons leurs demandaient d'arrêter et de se calmer.

L'angoisse me montait, je ne savais pas quoi faire. Je vis une seringue posée sur le meuble à côté de moi. Je regardai Max et lui fis comprendre ce qu'elle avait à faire. Je pris la seringue et lui donnait. Enfin pour permettre à Max d'accomplir sa mission, j'hurlai :

-BILLY !

Il s'arrêta et se retourna vers moi, toujours assis sur Steve. Il se leva et vint à ma hauteur. Je tournai autour de lui pour qu'il soit dos à Max et les garçons.
Je me rapprochais de son visage et en le pointant du doigt, j'ajoutai :

-Barre-toi. Tout de suite.

Il ne réagissait pas, je m'en doutais bien. Je le regardai dans le blanc des yeux. Toute la haine qu'il avait traversait ses pupilles dilatées. Tout à coup, je vis Max planter la seringue dans le cou de Billy. Il la retira et me fixa comme jamais il ne m'avait fixée.

-Qu'est-ce que c'est ?
-Désolée Billy, dis-je doucement à voix basse.

En quelques secondes, Billy tomba au sol. Je le retenais pour ne pas qu'il se fasse mal. Il eut un rire diabolique, une fois de plus. Je posai un genou sous sa tête pour le maintenir et mes mains encadrèrent son visage. Max prit une batte de base-ball avec des clous et s'approcha de Billy, prête à attaquer.

-À partir de maintenant, tu nous fous la paix à mes amis et à moi, c'est clair !?
-Va te faire foutre.

Pour marquer son autorité, Max planta la batte de Steve entre les deux jambes de Billy.

-DIS-MOI QUE C'EST CLAIR ! DIT LE ! DIT LE !!! hurle Max.
-Oui, c'est clair.
-Quoi !?
-Oui, c'est clair, dit-il un peu plus fort avant de s'évanouir.

Max lâcha la batte et prit les clés de voiture de Billy.

-Aller on se casse. Juliette, reste avec Billy au cas où il se réveille.
-Max ! Qu'est-ce que vous allez faire !? Vous pouvez m'expliquer ce qu'il se passe dans cette putain de maison !? m'emporté-je en me remettant debout.
-On va au champs de citrouilles pour brûler les tunnels, avoue Mike.
-On t'expliquera tout plus tard, ajoute Steve, mais là on a vraiment pas le temps. Fais nous confiance, finit-il en me prenant par les épaules, reste ici.

Ils partirent tous me laissant seule avec le corps étendu de Billy. Je me posa dans le canapé et fixai son corps.

À l'aube de l'autre mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant