Chapitre 48

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Une fois tous calmés, on entendit des hélicoptères parcourir le ciel au-dessus de nous. On se décida à sortir où des pompiers et soldats étaient rassemblés. Steve me fît un baiser sur le front avant de partir voir Robin. Quant à moi, je me dirigeais vers ma soeur qui était allée vers une ambulance pour se faire soigner. Au moment où j'approchais, elle se leva directement et vint se réfugier dans l'étreinte que je lui proposais.

-Je suis désolée de n'avoir rien pu faire pour Billy..., m'avoua-t-elle, un air désolé sur son visage.
-Ce n'est en rien ta faute, ne t'inquiète pas.

Je lui dis ensuite de retourner vers l'ambulance pour que le médecin puisse finir son pansement et l'accompagnais. Un autre ambulancier vint s'occuper de ma blessure au front. Nous nous tenions la main pour nous donner du courage.

-On va aller retrouver papa, lui dis-je alors que le pompier venait de finir avec mon pansement.
-On est un peu soeurs de pansements, dit-elle sur le ton de la rigolade, puisqu'en effet, nous avions le même pansement au même endroit.

Je riais légèrement puis nous nous levâmes en vue de trouver mon père. les minutes passèrent tout comme nos regards passèrent de personnes en personnes. Ce n'est pas pour autant que nous aperçûmes notre père. Elfe commençait à s'inquiéter, tout comme moi d'ailleurs. Nos respirations s'accélèraient sous la crainte de ne pas le retrouver. Nous nous serrâmes la main de plus en plus fort et continuâmes de le chercher.

On s'arrêta. Tout comme cet instant. Nos deux regards se posèrent sur Joyce. Seule. Will dans ses bras. La réalisation ne fût pas longue pour Elfe qui se réfugia immédiatement dans mes bras redoublant de larmes. Je la serrai fortement contre moi, l'étouffant presque. Je ne réalisais toujours pas. Je me sentais vide. Je venais de perdre Billy, l'homme que j'aime et maintenant mon père était aux abonnés absents voire mort. Mais je ne voulais pas y croire, je le sentais au fond de moi qu'il était en vie. C'était beaucoup trop dur. Les deux hommes de ma vie avaient rendus l'âme. Ils s'étaient tous deux sacrifiés pour sauver l'un de nous, pour sauver la ville.

Je pleurais. Je me sentais mal. Je me sentais seule. Et pourtant, dans mes bras, se trouvait la dernière famille qu'il me restait.

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Trois mois plus tard, il s'était passé plusieurs choses. Déjà, le gouvernement a fait passer l'évènement de Starcourt comme un incendie. Mon père apparaissait dans tous les journaux comme ayant eu une mort héroïque. Ce qui me faisait parfois rire. Je me disais que ça ferait marrer mon père de voir ces articles sur lui et qu'il les trouverait débiles.

Puis nous avons commencé le déménagement des Byers. Non seulement ça allait être dur de dire au revoir à Joyce qui a été comme une deuxième mère pour moi, à Jonathan et Will qui ont été comme les frères que je n'ai jamais eu mais surtout devoir dire au revoir à Elfe. Joyce est devenue sa tutrice légale maintenant que mon père n'était plus...là. Et même si j'avais pu garder Elfe avec moi, je préférais la savoir en sécurité, avec Joyce et dans un autre état.

J'aurai pu aller avec eux. Refaire ma vie loin d'Hawkins, loin de ses monstres et de son ambiance de fin du monde. Mais, ça aurait été trop dur. J'adorais Jonathan, Will et Joyce et j'aimais ma soeur du plus profond de mon coeur mais il m'était impossible de partir loin de tous mes autres amis.

Steve, Robin et moi étions au chalet. On devait récupérer quelques affaires avant que les deux ne doivent partir distribuer des CV.

-T'es sûre que tu ne veux pas partir ? me demanda Robin qui mettait des objets dans des cartons.
-Certaine.
-Ça te ferait du bien de partir loin de tout ces souvenirs, ajouta Steve.
-Dites le moi directement si vous voulez que je me casse, ajoutai-je dans un léger rire.

À l'aube de l'autre mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant