WATTY KPOP AWARDS - INTERVIEW DES FINALISTES (3e)

CATEGORIE IRREEL : Edenlysse

Interview de Edenlysse
Finaliste dans la catégorie Irréel avec Hiraeth et Les enfants de la pluie

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Des vélos sur une route d'automne, des rires et des hurlements. Depuis sa fenêtre Minho les a observés ensemble pour la première fois, durant une nuit pas très noire. Ils sont jeunes et libres.

Libres, pas vraiment. Mais à presque dix-huit ans, Minho ne le sait pas encore. Il emménage dans ce village pas bien grand, où il y a des montagnes qui rougeoient et des rivières qui chantent. Son histoire il ne l'a jamais connue. Pourtant, elle s'enracine dans une ère bien plus lointaine que sa propre naissance.
Minho ne parle pas, il est muet. Et il n'est pas à l'aise avec les gens bruyants, les personnalités explosives. Alors que dire du voisin qui se suspend à sa fenêtre pour le saluer ? Des deux amis d'enfance qui font le chemin avec lui jusqu'au lycée quand il est seul ? Et de celui qui lui montre les étoiles le soir alors qu'il en a déjà tant dans les yeux ? Ces soirées autour du feu, sous une coulée de voûte céleste. Piégé avec eux, dans le monde qui l'effraie mais qui à leurs côtés devient une aventure.
Oui, ils étaient l'exception. Quatre garçons qui foncent, qui hurlent, qui vivent. Et qui l'entraînent dans leur périple.

Avant que sans le vouloir, Minho ne les entraîne dans le sien.

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Hyunjin était un garçon choyé, quoique turbulent et tête en l'air. Il vivait dans son village où la tempête est reine, où la pluie qui tombe est maitresse du monde. Il a grandi entre les murs de béton dont il n'a jamais connu l'histoire, sous le bruit des flûtes et des tambours. Sa vie n'était que fêtes, rires et prières.

Et un jour, il est arrivé.Sous les pluies torrentielles de la Cité, il s'est tenu.Créature du brouillard, monstre de l'ailleurs.Sous l'orage gris, ils se sont vus.

Enfant de la pluie, enfant du sable.  

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Les lecteurs te connaissent bien, grâce aux derniers WKA et avec la précédente interview pour « Adrénaline » ! Et chose assez exceptionnelle, tu as 2 fictions finalistes dans la catégorie irréel ! Qu'est-ce que cela représente pour toi ? Pensais-tu en arriver là ?

Je ne pense pas avoir laissé une très grande impression l'année dernière honnêtement, j'étais très peu présente, très peu active, et j'avais un train de retard sur quasi tout ce qui se passait. Et pour des raisons évidentes je ne pouvais même pas assister à la cérémonie.

J'essaye de faire les choses avec plus de sérieux maintenant, avant tout pour remercier ceux et celles qui continuent de proposer mes histoires chaque année, ainsi que les jurys qui les lisent et les évaluent. Je suis heureuse d'en être arrivée là, encore un peu choquée même. Avoir mes histoires retenues en irréel me fait incroyablement plaisir, car c'est un genre qui signifie beaucoup pour moi et qui me rend nostalgique, cela fait très longtemps que je n'ai plus posté de sci-fi ou de fantastique/fantasy.

 Qu'est-ce que qui te plait tant dans le genre « irréel » ?

J'ai envie de dire le fait qu'il n'y a pas de règle, que tu inventes ton monde et que tu es maitre de ce qui s'y passe : la politique, l'administration s'il y en a, le rapport des gens au surnaturel, même l'Histoire avec un grand H, tu es libre de la réécrire (dans Hiraeth, l'homophobie n'a jamais existé, la présidente de Corée du Sud est une femme, et d'autres choses). J'ai parfois créé mes univers en balançant des idées au vent, saugrenues et sans sens. Et puisqu'on est dans un monde où tout est possible, je peux prendre ce désordre et en faire ce que je veux. J'ai beau aimer la tranche de vie, il n'empêche que parfois je suis limitée par la barrière du bon sens.