2h48

5 1 0
                                    

la plupart des gens vivent la journée ou fuient le sommeil dans des lieux bruyants, trop lumineux et bondés.

je préfère retarder demain seule dans l'obscurité, à écrire mes stupides textes dans mon stupide carnet, chuchotant les paroles d'une chanson débile pour ne réveiller personne.
danser seule au milieu des la(r)mes qui me tiennent compagnie. je reviens à moi même à ces heures ou personne n'est plus là pour me voir, entre 2 et 5 heure du matin.

mais la solitude est encore plus écrasante au beau milieu de la nuit, je ne peux pleurer qu'à la lune. je pense trop, c'est un océan déchaîné qui répand ses vagues destructrices dans tout mon corps. je ne suis pas légitime de hurler alors il faut bien extérioriser en silence.

mon sang, ma sueur, mes larmes se confondent en tâches sur mes vêtements, mes draps, ma peau. je n'ai même plus la force de les essuyer, personne ne prête suffisamment attention.

"mieux vaut être seul que mal accompagné" sauf que je ne suis jamais seule, mon corps et mon esprit me sont de mauvaise compagnie et il n'y a personne d'autre pour contrecarrer la balance.

recueil Où les histoires vivent. Découvrez maintenant