"pour les humains, l'amour se rapproche fortement du sentiment de peur panique"

11 1 2
                                    

ce qui nous effraie le plus finit par nous attirer c'est indéniable. l'océan a maintes fois essayé de m'entraîner dans ses profondeurs et malgré la terreur abyssale qui me retourne le ventre lorsque j'entends au loin le grondement des vagues, je finis toujours debout au milieu de leur fracas, terrifiée mais réconfortée.
céder à l'angoisse est horrible. mais devoir la combattre intérieurement chaque seconde de notre existence est encore pire.

la première fois que j'ai posé mes yeux sur lui, j'ai été pétrifiée. il a automatiquement mis mon corps en alerte parce qu'il incarnait tout ce qui pouvait me détruire, grand, sombre, silencieux. un silence assourdissant. peut être n'était ce que moi mais son aura écrasait toute autre présence, elle m'étouffait.
je ne pourrais jamais effacer ses yeux de ma mémoire. je m'y suis instantanément noyée. son regard si profond mais si calme, comme la mer avant une tempête.

l'océan m'a fait de plus en plus peur à mesure que j'ai compris que ce n'était pas lui qui essayait de me noyer mais bien moi qui me jetait à lui pour qu'il me dévore.

recueil Où les histoires vivent. Découvrez maintenant