océan⁴

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l'océan m'a toujours fasciné; on le comprend vite en lisant mes textes. les vagues me rappellent mes pensées affluant sans merci à chaque instant, effleurant ma peau de leurs torrent de la(r)mes constant. l'océan peut être si (vio)lent que l'on en oublie le silence dont nous étions bercés autrefois. me tenant debout sur le sable, j'écoute la symphonie sordide du fracas de la houle et du chant strident des mouettes, les yeux plongés dans le remous du courant, emportant avec lui des milliers de coquillages. ces coquillages me font penser à des fragments de souvenir, des fragments de toi, de moi, de nous, de tout ce que nous avons été et tout ce que nous ne serons jamais. j'aimerais tant me noyer dans ces souvenirs aussi éphémères et infini qu'un grain de poussière. tout le paradoxe réside dans ce sable, il peut paraître éphémère de part sa taille microscopique mais, perdu au sein de ces millions de grain semblables il devient immortel, infini, rien ne saurait le dissocier des autres mais comment savoir si il est présent sur cette rive depuis quelques jours ou quelques milliards d'années ?
les vagues emportent le souvenir de toi, et j'aimerais y plonger, m'y laisser flotter au milieu des poissons et laisser les piqûres des méduses me rappeler à la réalité inlassablement, tandis que je me laisserais sombrer dans les abysses.

recueil Où les histoires vivent. Découvrez maintenant