Chapitre 23 : Des amis pour la vie

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La voiture ralentit alors qu'on arrive enfin devant la villa, dissimulée entre les palmiers et surplombant la mer d'un bleu infini. À peine franchi le portail, une vague d'euphorie nous envahit. On a quitté le tumulte des derniers mois : les examens, les deadlines, les soirées sous les projecteurs, les événements où chaque sourire, chaque geste était observé, analysé, capturé par les paparazzis. Ici, sur notre île, plus rien de tout ça. Juste nous. Aucun regard pour nous épier, aucun jugement, aucune photo volée.
Giulia ne tient plus en place. Avant même que le moteur ne s'arrête, elle bondit hors de la voiture, éclatant de rire.

Je glisse un regard complice à Valentin, incapable de masquer ma propre joie. Revenir ici, retrouver ce havre de paix... c'est comme un rêve.
— Première arrivée, première servie ! s'écrie Giulia en courant vers la porte, son rire éclatant résonnant dans l'air chaud de l'île.
Gab lève les yeux au ciel, mais un sourire amusé étire ses lèvres. D'un bond, il se lance à sa poursuite, ses pas rapides résonnant sur les pavés.
— Sérieusement ? Je prends la meilleure chambre, Giu, c'est la tradition ! lui crie-t-il. Elle lui jette un regard par-dessus son épaule, ses yeux pétillants de défi.
— Essaye toujours !
Ils éclatent de rire en s'engouffrant dans la villa, leurs voix rebondissant contre les murs spacieux. Derrière, Alexis, Valentin, Raph et moi franchissons enfin le seuil, captivés par la beauté de l'intérieur : le marbre blanc au sol, les plafonds vertigineux, les œuvres d'art aux murs, tout respire le luxe et le calme.
En haut de l'escalier principal, Giulia et Gab s'arrêtent devant une porte, se disputant déjà la poignée avec énergie.
— J'étais là en première ! proteste Giulia, agrippée à la poignée avec détermination.
— Et alors ? Celle-ci est à Val et moi ! réplique Gab en riant, tentant de pousser Giulia de l'entrée.
Elle lève les yeux au ciel, secouant la tête, faussement exaspérée.
— Je suis officiellement la première arrivée, donc la meilleure chambre est pour moi, décrète-t-elle en tournant la poignée et s'engouffrant dans la pièce.
Gab la suit de près, un sourire rusé aux lèvres.
— C'est MON lit king-size, ça ! murmure-t-il, comme s'il venait de faire une découverte extraordinaire.
Giulia pousse un cri indigné.
— La maison est celle de Clem, donc la meilleure chambre est pour elle ! Allez, ouste !
— Justement, la chambre de Clem est en face ! déclare-t-il avec malice. C'est toujours ici que je dors !
— Mais celle de Clem est plus petite, Gab ! insiste Giu sans se laisser démonter.
Je m'interpose en riant.
— Elle a un balcon... et en plus, c'est la même salle de bain pour les deux chambres, Giu.
Elle me lance un regard noir, mi-amusé, mi-dépitée. Gab finit par lever les mains en signe de paix, un sourire narquois aux lèvres.

— Très bien, très bien... Mais alors, je veux un repas royal ce soir ! dit-il, désignant la cuisine du menton.
Giulia croise les bras, indignée.
— Pas question ! se récrie-t-elle, amusée mais ferme.
Je ris et me tourne vers Alexis, qui secoue la tête avec un sourire.
— On ne peut pas les laisser cinq minutes sans que ça tourne à la compétition, murmure-t-il, un sourcil levé.
Derrière leurs chamailleries, je vois leur sourire, l'étincelle dans leurs yeux. Ils sont comme ça, Giulia et Gab, éternels rivaux et complices. Sans réfléchir, je me jette sur le lit, un sourire triomphant aux lèvres.
— Celle-là, c'est pour nous, Giu ! déclarai-je, en m'étalant sur les couvertures comme si elles m'appartenaient déjà.
Gab, amusé, s'installe à côté de moi, non sans me bousculer légèrement. — Ça ne me dérange pas de partager avec toi, dit-il en riant.
Je sens mes joues s'empourprer tandis que Valentin, depuis l'entrée, observe la scène, un éclat énigmatique dans le regard. Nos yeux se croisent, et, pendant un instant, une tension fugace nous enlace. Mon cœur s'emballe un peu.
— Allez, Gab, on prend la chambre d'en face. J'ai besoin d'une clope, là.
Chacun finit par s'installer. Dans la salle de bains, Giulia et moi préparons nos maillots, bavardant et riant. Tandis qu'elle se change, moi sous la douche, elle éclate de rire.
— Alors, ta relation avec Pierre... Tu comptes toujours le garder ? Je soupire, les gouttes chaudes tombant sur mes épaules.
— Tu sais bien que ma mère veut que je mette fin à ce faux plan, mais mon père... c'est une autre histoire. Pour lui, Pierre est la clé de ce contrat.
Giulia secoue la tête, moqueuse.
— Et toi, tu vas tenir combien de temps ? Avoue que tu en as marre de cette comédie. - Ma vie entière est une comédie Giu
Les derniers rayons du soleil plongent l'île dans une lumière dorée, et Giulia, emmitouflée dans un grand plaid qu'elle a trouvé, s'assoit près de moi, son regard fixé sur l'horizon. L'air marin nous enveloppe de sa fraîcheur, et pendant un instant, tout est calme, presque magique.
Gab et Alexis reviennent de la cuisine, portant des cocktails qu'ils ont concoctés, et les tendent à chacun de nous. Je lève mon verre en l'air, un sourire aux lèvres.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 25 ⏰

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