Les vestiaires silencieux

Chapitre 29

Pdv kylian:

Neymar venait de quitter mon appartement pour rentrer chez lui. Il n'avait pas l'air bien alors je l'ai réconforté comme j'ai pu. Même si il m'a fait clairement comprendre qu'il n'y aurait rien entre nous, car il a peur des regards des autres, j'ai quand même envie de prendre soin de lui. C'est plus fort que moi.

J'étais allé rapidement me coucher après avoir vérifié qu'Achraf respirait toujours.
Le lendemain, je me suis réveillé avec un énorme mal de crâne sans doute dû à la forte dose d'alcool que j'ai ingurgité la veille. Je prend un Doliprane avant de me diriger vers mon salon. Achraf est déjà réveillé, assis sur le canapé à se tenir la tête. Il doit avoir lui aussi une sacrée gueule de bois.
Honnêtement j'espère qu'il ne se rappelle pas d'hier.

Achraf: mec j'ai trop mal au crâne. Me dit il tandis que je lui donne un Doliprane et un verre d'eau. Je m'assoie à côté de lui sur le sofa.

Moi: on y est pas allé de main morte hier ça c'est sûr ! M'exclamais je avec un petit rire. Lui passe sa main sur son visage avant de souffler.

Achraf: j'ai fais un rêve étrange hier... dit il presque dans un chuchotement. Mon corps se tend.

Moi: quel...quel genre de rêve ? J'essaie de ne pas trop bégayer. Déjà il dit que c'est un rêve donc c'est qu'il est pas sûr que ce se soit réalisé. Ensuite je ne sais pas de quel moment il veut parler. Le moment où on s'est retrouvé à poile dans mon lit avec une ambiance hétéro curieux ou le moment où il nous a cramé avec Neymar. Ça me stresse, je triture mes mains en attendant sa réponse.

Achraf: c'est pas important en faite. Me répond-t-il le regard fuyant. Il s'en souvient c'est sur. Mais de quel moment ça je n'en sais rien. Merde !
Bref on a entraînement ce matin, il faut que l'on y aille. On est déjà en retard.
J'acquiesce et nous partons.

Nous arrivons au camp des loges vers 11h30. On a clairement la gueule dans le cul mais il ne faut pas que les entraîneurs le remarque sinon on va passer un sale quart d'heure.
Arrivé dans les vestiaires, je tchèque les coéquipiers et commence à me changer.
La porte s'ouvre sur un Neymar à moitié endormie, lui il va s'en prendre plein la gueule a l'entraînement. Il se place juste en face de moi. J'essaie de faire abstraction de ses regards mais c'est peine perdu. Ses yeux vert m'aspirent avec force, je me laisse succomber à ses doux regards. Soudain je le vois dévier son regard ailleurs mais je n'ose pas le suivre et préfère continuer de me changer dans le vacarme incessant de mes coéquipiers.

Neymar: eh ! Hakimi ! Appelle l'attaquant brésilien. Soudain plus personne ne parle. Même Presnel a arrêter ses conneries pour écouter le Brésil. Nous sommes tous surpris que Neymar parle à Achraf. Ils ne se sont jamais vraiment parlés, pourtant ils ne s'entendent vraiment pas et va savoir pourquoi.

Achraf: euh...oui ? Lui aussi est pris de court. Il ne s'y attendais vraiment pas.

Neymar: habilles toi au lieu de matter le boule de Kylian. Son ton est sec et assez violent. Comme si il le menaçait.

Achraf: pardon ?! Réponds le marocain les sourcils froncés et les joues légèrement rougis.
Je m'approche de lui et dépose ma main sur son torse nu pour l'empêcher d'avancer plus.
Les autres se sont approchés de nous, prêt à intervenir en cas de conflit.

Marquinhos: arrête Neymar ! A quoi tu joues exactement ?! Demande le brésilien à son coéquipier. Mais Neymar n'en a strictement rien à faire et continue de fusiller Achraf du regard, mais j'ai bien vu sa mâchoire se contracter à la vue de ma main sur le torse du marocain.

Neymar: on se détend j'ai rien fais. Dit il en levant les mains en l'air comme pour prouver son innocence. Je le questionne du regard mais il préfère l'éviter et sort rapidement des vestiaires.
Les discussions reprennent petit à petit mais on peut quand même sentier une tension qui s'est initiée au saint de l'équipe.
Bien joué Neymar.

L'entraînement vient de se terminer et nous sommes tous entrain de nous changer. Je n'ai pas arrêté de regarder le brésilien pendant l'entraînement. Il a du s'en rendre compte car il avait un léger sourire en coin.
Je commence à ranger mes affaires dans mon sac quand je remarque que quelqu'un y a glissé un mot.

Attends moi dans les vestiaires après l'entraînement, il faut que je te parle.
Assures toi qu'il n'y ai personne.

NJ

Mon cœur palpite sauvage dans ma poitrine, jusqu'à en faire mal. Mes mains commencent à trembler et j'ai très chaud.
Tout les deux seuls dans les vestiaires.
Pas une bonne idée.
Il s'en ai passé des choses dans ces vestiaires...

Je m'assoie sur le banc et attends. Je vois mes amis sortir au fur et à mesure en me saluant. Je ne fais pas attention à eux, j'ai le regard dans le vide. Le stresse creuse mon estomac, comme si mon corps voulait rester à l'attendre.

Achraf: tu viens ? Le numéro 2 me fît sortir de ma bulle.

Moi: non. Je répondis du tac au tac dans le rendre compte du ton de ma voix.
Le marocain semble surpris.

Achraf: tout va b... il s'avance vers moi mais je le stoppe net.

Moi: je veux juste être seul. Je l'ai coupé en insistant bien sur le « seul ». Le marocain n'insiste pas mais semble vexé. Il part sans un mot.

Je reste là à attendre un signe de vie. Soudain la porte s'ouvre doucement sur Manon. Elle semble surprise de me voir ici.
Merde c'est pas le moment.

Manon: pourquoi es tu tout seul kylian ? Elle s'approche de moi sans doute pour venir s'asseoir.

Kylian: euh... j'attends quelqu'un et... il fait qu'elle parte.

Manon: je peux te tenir compagnie en attendant... dit elle d'une voix mielleuse et pleine de sous entendu.

Neymar: je crois pas non. Nous sursautons, surpris par la voix dure de Neymar accoudé à l'encadrement de la porte. Il a été tellement discret que je ne l'ai pas entendu arriver.
Manon finit par partir en se dandinant.

Moi: bon alors de quoi tu voulais parler ? Dis je gêné, le regard au sol et les joues rouges, face au regard de braise du brésilien qui s'avance vers mon corps légèrement tremblant.

Neymar: parler ? J'ai dis parler ? Dit il d'une voix séduisante en fermant la porte à clé.

Moi: ou...oui. Dis je d'une voix tremblante. J'ai tellement chaud, comme si la température de la pièce avait augmenté de 10 degrés.

Neymar: alors changement de plan, j'ai plus envie de parler. Il me plaqua contre le mur froid et se jeta sauvagement sur mes lèvres.

_______________________________

En chaleur le Neymar 🌝
Suite bientôt.