Chapitre 5

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📍Fatou Samira Faye📍

Aujourd'hui, une réunion cruciale se profile entre le maire et certains de ses généreux donateurs. L'enjeu est de taille, et je me rends compte que je risque d'arriver en retard si je ne me dépêche pas. Mes pas résonnent dans les couloirs de la mairie, pressés par le poids des responsabilités qui reposent sur mes épaules.

Mon dossier soigneusement préparé en main, je me sens prête à faire face à toutes les questions qui pourraient surgir lors de cette rencontre cruciale.

Avançant d'un pas décidé, je suis concentrée sur la tâche à venir. Cependant, le destin semble en décider autrement. Dans un mouvement inattendu, je me heurte au maire qui entre dans le couloir au même moment. Nos corps entrent en collision, et l'équilibre fragile de ma démarche cède.

Le maire, dégageant une aura d'arrogance, s'exclame avec agacement : "Bon sang, vous ne pouvez pas regarder où vous marchez ?"

Mon sang bout d'irritation. Dans un instant de frustration, mes yeux se lèvent involontairement pour rencontrer les siens avec un dédain manifeste. La tension entre nous est palpable, mais je parviens à contenir mon mécontentement. D'un ton maîtrisé, je m'excuse brièvement, évitant tout commentaire cinglant.

Malgré ma frustration palpable, je me surprends à replonger dans le contact furtif de sa main sur ma peau. C'était un instant fugace, mais le souvenir de cette brève collision résonne étrangement en moi. Les émotions contradictoires de dédain et de curiosité se mélangent dans un tourbillon tumultueux.

Son arrogance persistante m'irrite, mais l'écho de cette rencontre physique persiste dans ma mémoire. La chaleur fugitive de son toucher et le regard éphémère qui s'est échangé pendant cet instant me laissent perplexe. Comment un simple contact peut-il susciter une telle réaction en moi ?

Je secoue la tête pour chasser ces pensées intrusives. La réunion approche, et je dois me recentrer sur les enjeux professionnels qui m'attendent. Cependant, dans l'ombre de ma frustration, persiste le souvenir indéniable du contact qui a brièvement bousculé l'équilibre précaire entre nous.

.......

La réunion s'est étendue sur environ une heure, focalisée sur le développement des petites entreprises locales. Les discussions étaient animées, ponctuées par des échanges d'idées et des propositions visant à stimuler l'économie locale. Les enjeux de cette séance étaient cruciaux, et chaque participant semblait investi dans la recherche de solutions pour favoriser la croissance et la prospérité des entreprises de la région.

.....

Installée dans la quiétude de mon bureau, je m'accorde une pause nécessaire pour respirer profondément. Cependant, l'atmosphère paisible est rapidement envahie par un tourbillon d'émotions. Sans crier gare, les larmes commencent à perler, dévalant mes joues sans que je puisse expliquer pourquoi.

Je suis de ce genre de personne pour qui la frustration déclenche un déferlement de peines et de frustrations passées. Les larmes qui coulent ne sont pas seulement une réaction au présent, mais aussi une libération pour les fardeaux émotionnels accumulés au fil du temps. C'est comme si chaque goutte d'eau salée emportait avec elle un fragment de chagrin, un morceau de tristesse que je n'ai pas encore totalement compris.

Mes mains tremblent légèrement alors que je m'efforce de contenir ce flot d'émotions. C'est un rappel poignant de la complexité de mon monde intérieur, où chaque vague de frustration fait resurgir un océan de souvenirs et de sentiments enfouis.

......

Après quelques instants à laisser mes émotions se calmer, je prends la décision de rapporter les derniers dossiers au maire. Mon cœur, encore marqué par la tempête émotionnelle précédente, bat plus paisiblement maintenant. Je toque à la porte du bureau du maire, et sa voix retentit, me mimant d'entrer.

Pénétrant dans la pièce, je dépose silencieusement les dossiers sur la table. Le maire, toujours impassible, jette un bref regard sur les documents.

Alors que je m'apprête à quitter la pièce, sa main se referme fermement sur la mienne, me retenant comme un étau. Mon regard rencontre le sien, une proximité presque oppressante s'installe entre nous. À cette distance infime, il fixe intensément mes yeux, une intensité qui transcende les mots.

- Ne me regarde plus de la façon dont tu l'as fait tout à l'heure, ordonne-t-il d'une voix ferme. Je le fixe, restant de marbre, déconcertée par la soudaineté de son approche et la manière dont il impose ses règles. L'écho de ses paroles résonne dans l'air, créant une tension palpable entre nous, une frontière ambiguë qui semble osciller entre autorité et quelque chose de plus complexe.

Le maire, gardant son regard intensément fixé sur le mien, énonce sa directive autoritaire. Sans détour, je soulève mon regard, le défiant silencieusement. Un échange muet s'installe, une danse subtile où les mots ne sont pas nécessaires.

Emin, d'un ton autoritaire, énonce : 

-Ne pensez même pas à dépasser les limites ici.

Je relève lentement mon regard, le fixant avec un mélange d'audace et d'impertinence.  Je n'aime pas qu'on me dicte.

-Et si je décide de ne pas suivre vos règles, Monsieur le Maire ?

Son sourire arrogant se dessine, une pointe de défi dans ses yeux. 

-Les conséquences pourraient être... désagréables, Mademoiselle Faye.

Je lui réponds du tac au tac, mes yeux reflétant une audace non dissimulée. 

-Désagréables, dites-vous ? J'ai toujours trouvé que les règles étaient faites pour être testées.

Il me lance un regard teinté d'amusement, ponctué d'un rire nerveux, alors que je quitte son bureau. La porte se referme derrière moi, et je me retrouve dans le couloir, me demandant d'où me vient cette audace subite. Les battements de mon cœur résonnent encore dans mes oreilles, un mélange d'excitation et d'incertitude planant dans l'air. L'échange provocateur avec le maire reste suspendu dans mes pensées, une énigme captivante qui éveille une part de moi que je ne connaissais pas.

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De retour chez moi, je m'allonge enfin, laissant le poids de la journée peser sur mes épaules. Chaque instant a semblé s'étirer comme une éternité, et je ressens la fatigue accumulée dans chaque fibre de mon être. Les événements de la journée résonnent encore dans ma tête, une cacophonie d'émotions et de souvenirs qui semblent vouloir trouver leur place dans le puzzle complexe de ma vie. Dans l'obscurité apaisante de ma chambre, je m'abandonne à la quiétude, me préparant mentalement pour ce que demain pourrait encore réserver.

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coucou mes life,le chapitre est assez court i'm sorry

ScandaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant