📍Fatou Samira Faye📍
C'est mon troisième jour de travail ici, et je reste perplexe devant la réalité que mon patron, Emin, semble incarner. Son visage, plutôt impénétrable, reflète une sévérité qui ajoute une couche de complexité à cet environnement professionnel. À chaque interaction, je m'efforce de décrypter les nuances de ses expressions, de percer le mystère qui entoure cet homme au comportement aussi rigoureux qu'énigmatique.
Son autorité plane sur le bureau, et chacun de ses mots semble peser lourd dans l'atmosphère. Emin est le genre de personne qui inspire le respect, mais aussi une forme d'appréhension. Comment naviguer dans cet espace professionnel où la ligne entre le respect hiérarchique et l'attraction subtile se brouille imperceptiblement ?
Je m'interroge sur la meilleure manière de m'adapter à cette dynamique particulière. Chaque consigne qu'il donne résonne dans ma tête, et je me retrouve parfois captivée par son regard, essayant de déchiffrer les émotions qui pourraient se cacher derrière cette expression apparemment imperturbable.
Je pensais qu'il allait mentionner quelque chose à propos de la dernière fois, ce moment au restaurant lorsque j'étais avec Sega.
Pourtant, Emin reste silencieux sur ce sujet. Peut-être qu'il a choisi de ne pas aborder ce moment délicat, préférant maintenir une distance professionnelle. Ou peut-être que, derrière cette façade austère, il préserve quelque chose d'intime, gardant ses pensées pour lui-même.
En attendant, je m'efforce de dissiper le malaise qui persiste dans l'air. Les consignes professionnelles continuent de rythmer la journée, mais mon esprit, lui, erre encore vers cette rencontre au restaurant. Un épisode qui, d'une manière ou d'une autre, a laissé une trace tangible dans notre dynamique professionnelle, même si le sujet demeure soigneusement évité.
Le téléphone sonne soudainement, interrompant la tension qui flotte dans l'air. Je décroche, et c'est la voix d'Amélie, qui résonne à l'autre bout de la ligne.
-Fatou, le maire a besoin de te voir dans son bureau immédiatement.
(surprise)- Oh, d'accord. Je m'y rends tout de suite. Est-ce qu'il a précisé le sujet de la réunion ?
- Non, il a juste demandé à ce que tu viennes rapidement. Ça ne doit pas être trop long, je pense.
-Très bien, j'arrive dans quelques minutes.
La communication se termine, laissant planer un léger mystère sur la raison de cette convocation urgente. Je m'apprête à quitter mon poste, curieuse de découvrir ce qui motive cette rencontre avec le maire.
Je me dirige vers le bureau du maire, un léger pincement d'appréhension dans le ventre. Après avoir toqué à la porte, j'entends sa voix me demander d'entrer. Comme à son habitude, son air est aussi impassible que le marbre. J'entre et me retrouve face à une panoplie de documents soigneusement disposés sur son bureau.
Le maire me regarde, son regard ne laissant transparaître aucune émotion. D'un geste assuré, il me tend les documents et m'adresse d'un ton arrogant, presque dédaigneux :
-Mademoiselle Faye, je veux que tout cela soit traité avant la descente. Soyez rapide et efficace.
Son arrogance m'atteint, mais je m'efforce de garder bonne mine. La quantité de documents devant moi est impressionnante, et le ton employé par le maire me choque un peu. Cependant, je réprime toute réaction instinctive et réponds simplement d'une voix calme :
-Bien, Monsieur le Maire. Je m'occuperai de cela dans les meilleurs délais.
Je suis profondément agacée, vraiment, c'est quoi cette façon de parler aux gens ? Mon énergie est palpable, mais malgré cette irritation, je me concentre sur la tâche qui m'incombe. Les documents s'étalent devant moi, une montagne à gravir, mais je refuse de laisser l'attitude arrogante du maire dicter ma réaction.

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Scandale
RomansaQuand l'amour et le désir se mêlent à la vie professionnelle, les frontières deviennent floues et les conséquences imprévisibles. Fatou, revenue au Sénégal pour se reconstruire, ne s'attendait pas à ce que son cœur soit pris au piège par Emin, aussi...