Un début de changement 1

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"L'esprit résiste, mais le cœur a compris
Le monde tourne encore, cette fois je lâche" lomepal crystal

Autopsie d'un cœur en détresse

La première fois que je suis allé chez un psychologue je venais d'avoir treize ans. C'est ma mère qui m'avait dit d'y aller. Alors j'y suis allé. À cette époque je me sentais fatigué de tout. Mais j'avais surtout envie de disparaître. Alors cette psy m'a suivit jusqu'à mes seize ans. Elle disait souvent à ma mère qu'on ne pouvait rien faire pour moi, elle le disait parce que je ne faisait "pas d'effort pour aller mieux". Elle avait pas tord au fond.

À dix-sept ans je fut de nouveau envoyé chez un psychologue. Cette fois ma mère m'y avait emmené parce que le seul ami que son fils s'était trouvé "le poussait à prendre des risques inconsidéré". Alors je fit l'effort d'essayer. Mais je ne comprenais toujours pas pourquoi on me disait que je devais m'éloigner d'Antoine. Je parlais peu mais j'écrivais beaucoup, alors je montrais mes écrits à ce professionnel. C'était le seul moyen que j'avais trouvé pour m'exprimer.

Puis à dix-huit ans je suis tombé du haut de cette immeuble. Les médecins disaient que j'avais de la chance de m'en être sorti indemne. Pendant que mon psy pensais que j'avais juste voulu m'enlever la vie. Dans le fond je crois que là encore il n'avait pas tord. Jusqu'à mes dix-huit ans ce fut ce même psy qui essayait de comprendre ce qui pouvait bien me passer par la tête à chaque risque que je prenais.

Ce fut à ce moment là que ma mère m'envoya à Paris. Je sais qu'elle voulait juste m'éloigner d'Antoine car elle en pouvait plus de s'inquiéter sans cesse pour moi. Elle m'avait trouvé un nouveau spécialiste là-bas pour être sûr que je serais bien entouré. Alors une fois encore je suis parti.

Mon nouveau psy était sympa, il essayait réellement de me comprendre. Je crois qu'il s'inquiétait presqu'autant qu'un père pour son fils. Alors j'ai continué d'aller le voir. C'était la première fois que je me sentais compris, il essayait réellement de trouver des moyens pour que j'aille mieux. Il voulait le mieux pour moi. Il s'appelait Arthur. Je lui parlait de tout et de rien, mais jamais des sujets importants pour moi. Je lui avais parlé de mes projets de gloires, il m'avait demandé ce qui me motivait mais je n'ai jamais réussi à lui dire que je voulais que mon père ne puisse plus faire comme si je n'existait pas. Alors je lui avais répondu un truc bateau comme "j'ai envie de me montrer que j'en suis capable".

Artur me parlait souvent de mon monde dans ma tête. Il avait l'air fasciné par tout ce qu'un cerveau malade pouvait mettre en place pour protéger un enfant cassé. Il m'expliquait souvent que le monde dans ma tête était un système d'auto défense, qu'il fallait que je le laisse de côté car ici, d'après lui, j'étais en sécurité. Alors j'essayais de toute mes forces de le rendre fier en faisant ce qu'il me disait.

Puis il y a eu ces fois où je pétais des câble. Une rage incontrôlable qui finissais inlassablement en poing dans des murs. Artur me disais que ce n'était pas grave mais qu'il fallait que je trouve un autre moyen de sortir cette rage de moi. Alors j'essayais. Un jour je me suis mis à fumer pour calmer mes angoisses constante. J'ai mis plusieurs semaines avant de lui en parler. Et il m'avait dit que ce n'était certe pas l'idéal mais que au moins je ne me faisait pas de mal.

Parfois Artur me disais d'écrire pour me calmer. Il savait combien j'aimais ça. Mais je n'écrivais que quand je me sentais à bout. Encore aujourd'hui je me demande ce que ça aurait donné un texte dans un moment où j'étais en phase avec moi-même. Mais ce n'est jamais arrivé.

Et fut arrivé le moment où Artur m'a dit de quoi je souffrais. Je faisais une depression. D'après lui ça faisait des années que j'en souffrais. Il m'avait aussi raconté que c'était la raison pour laquelle le seul ami que j'avais n'était pas saint. Il disait souvent que les gens "malade" attirait les mauvaises personnes. Artur m'avait ensuite préscrit des antidépresseurs ainsi que des somnifères. Je lui avais parlé de mes insomnies et de mes cauchemars récurrents. Alors il avait espéré que ça suffirait pour me reposer un peu.

Ça à marché un temps mais les cauchemars sont revenus encore plus fort. Ce fut à ce moment que j'ai rencontré Eliott, Charle, Fred et Léa. J'en ai parlé à Artur et il m'avait montré une joie indescriptible au fait que je m'ouvrais enfin aux autres. Je lui avait raconté ma rencontre avec Eliott, à ce moment je trouvait ce garçon un peu bizarre.

De semaine en semaine j'avais l'impression d'aller un peu mieux. Dans ma tête j'étais encore dans un flou total mais j'essayais de me persuader que j'allais mieux. Mais c'est là que viennent les rechutes. Quand on replonge dans la noirceur de nos pensées. Artur m'avait dit que c'était normal de retomber quand on essaye de guérir. Et je crois qu'il n'avait pas tord. Mais j'étais persuadé du contraire à ce moment.

Puis un jour je lui ai dit qu'Antoine allait venir chez moi bientôt. Et dans ces yeux je vis de la déception mélé à de la peur pour moi. Il disait que ce n'était pas une bonne idée que je le revois. Et là encore je crois qu'il n'avait pas tord. Mais à cet époque j'étais borné

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Bonjour, bonsoir

C'est un chapitre un peu plus introspection j'espère que vous comprendrez plus le personnage de Benjamin et sa vision des choses et des gens

Voilaaa à bientôt

La violence ou l'absence Où les histoires vivent. Découvrez maintenant