Un dernier soupir

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"Est-ce qu’on m’aimera
Même si je suis hors de moi
Est-ce qu’on m’aimera
Quand le Diable me tentera"
Nuit incolore EP 1 hors de moi

Le temps de la révélation

Durant la nuit Benjamin avait lu, il avait été épris de ce livre, des personnages, de l'histoire. Le veilleur était passé toutes les heures pour vérifier que tout allait bien, après tout il était en psychiatrie, et à chacun de ses passages il lui proposait un Zolpidem. Mais Benjamin ne voulait pas dormir, il voulait savoir ce qui arriverait aux personnages ce livre.

Il était maintenant trois heures du matin et Benjamin venait de finir son livre, les larmes coulaient le long de ses joues, il était touché au plus profond de lui-même. Il savait qu'il mettrait du temps à se remettre de ce livre, alors il mit une musique qui allait avec son état d'esprit, il avait mis "hors de moi" de nuit incolore puis s'allongea dans son lit. Il pensait à Pierre, là, seul au milieu de cette chambre, il pensait à lui, à ce sauveur discret, à ces petites attentions, à ces sourires, à ces rires, à cette petite faucette qui apparaissait trop rarement à son goût. Il pensait à ces yeux bleus, d'un bleu si pur, si éclatant. Il se remémorait la douceur de ses lèvres, la chaleur du souffle qui s'était échoué sur son nez. Il avait tellement de choses en tête, tellement de choses à lui dire, alors il écrivit dans ses notes de téléphone, peut-être dans l'optique de lui envoyer un jour ce texte.

"Voilà, il est actuellement trois heures du matin, et je pense à toi. Je pourrais redessiner ton visage si doux les yeux fermés, les traits si fins qui te caractérisent. Mais malgré tout je vois aussi toute cette douleur au fond de tes yeux, si bien cachée que je me suis longtemps demandé si elle était réel. Et j'ai compris, j'ai compris le jour où mes yeux de sont posés sur tes cicatrices, je ne comprends pas bien pourquoi tu t'es infligé ces marques, mais je suis sûr que tu as tes raisons, raisons que je souhaiterais tellement pouvoir connaître.

Mais je ne suis pas là pour parler de ça, je suis là pour te dire que ce qu'il s'est passé quand tu m'a ramené dans l'enfer que représente cet hôpital, quand tu as posé tes lèvres si douces contre les miennes, je me suis senti si bien. Et la seule chose qui m'ai traversé l'esprit est l'espoir de retrouver cet apaisement. J'ai rêvé de sentir tes mains se poser délicatement sur mon corps, j'ai rêvé de pouvoir caresser doucement tes cicatrices et en connaître l'histoire.

Je ne sais pas bien ce que tout cela veut dire, mais j'attends avec impatience de te retrouver, retrouver la chaleur de ta voix, la douceur de ta peau, l'odeur apaisante qui s'émane de toi.

À toi Pierre, toi qui m'a fait sourire, qui a fait battre mon cœur d'un air nouveau."

Benjamin posa son téléphone, éteignit ses écouteurs et ferma les yeux, il était bientôt trois heures et demie et il sentait le sommeil étreindre gentillement son corps.

À neuf heures, quelqu'un toca à la porte de la chambre, se qui réveilla Benjamin, il était épuisé mais invita la personne à entrer. C'était le médecin en charge de lui qui était là, surpris Benjamin entama la conversation:

"- on avait rendez-vous. Dans la voix de Benjamin on entendait de l'inquiétude.
-Non mais on m'a parlé de ton désir de quitter l'hôpital, et je me suis dit qu'il serait préférable d'en discuter ensemble. Le médecin semblait calme, posé comme à son habitude.
-Ah oui bien sûr, vous voulez qu'on aille dans votre bureau, ou on reste là? Tout en parlant Benjamin s'était levé difficilement.
-Là ou tu te sentiras le plus à l'aise. Un sourire du médecin et la conversation continua ici."

Une fois le médecin reparti Benjamin se précipita sur son téléphone et appela le numéro de Pierre. Une tonalité, deux tonalités puis la voix de Pierre résonna.

"- Tout vas bien Ben ? Il était en effet inhabituel que Ben appel Pierre
- Tout va super bien Pierre, ça y est j'ai la réponse ! Je sors mardi, demain ! Benjamin avait presque hurlé tellement il était entousiaste, heureux de cette nouvelle.
- Sérieux ? C'est pas une blague ? Putain je suis super content pour toi, je viendrai te chercher faudra juste que tu me dise l'heure! Dans la voix de Pierre résonnait un réel bonheur de retrouver son Benjamin de nouveau proche de lui."

Ils avaient continué à discuter encore une bonne heure avant de raccrocher, permettant à Ben d'envoyer un message dans le groupe où tout ces amis étaient présents. Quand il envoya ce message il était déjà midi, il lui faudra encore préparer ses affaires, mais avant cela il fallait qu'il aille manger un peu même si ce n'était qu'un petit morceau de pain. Il redoutait plus que tout manger, mais aujourd'hui rien ne pourrait gâcher son bonheur, il allait enfin retrouver ses amis, retrouver Pierre. Il avait un sourire stupide collé au visage.

Il était assis à cette table, seul, musique dans les oreilles, il ferma les yeux, prit une profonde inspiration puis enfourna une fourchette de son plat dans sa bouche, il débattait mentalement avec lui-même pour le pas recracher sa bouchée. Il macha doucement, les yeux toujours clos, puis il finit par réussir à avaler. Il tenta de prendre une deuxième bouchée, mais celle-là ne passa pas, alors il recouvra son assiette et l'amena en cuisine.

Il était maintenant treise heures, alors il décida de commencer à rassembler ses affaires, il laissa dehors des habit de rechange pour le lendemain ainsi que ses affaires d'hygiène tel que sa brosse à dents ou ses produits de douche. Ses affaires étant maintenant prêtent il se dirigea vers la douche pour se laver, il se sentait sale et n'avait plus grand chose à faire.

Sa douche finit, il retourna se coucher dans son lit et traîna un long moment sur TikTok, il avait besoin de perdre son temps. Après quasiment une heure il se redirigea sur Youtube, et lança une rediffusion de live de Farod, il voulait regarder son let's play sur Doki Doki Literature Club.

Bonjour, bonsoir
Chapitre que j'ai eu beaucoup de plaisir à écrire et qui je l'espère vous donnera autant de plaisir à lire.
J'ai pas grand chose de plus à dire à part merci pour le temps que vous prenez pour cette histoire ça me fait vraiment plaisir.
Voilà voilà

La violence ou l'absence Où les histoires vivent. Découvrez maintenant