Un début de changement 2

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"Ça fait maintenant presque 6 mois que je dors à peine
Que je peux ne rien bouffer pendant deux jours
Sans même m'en apercevoir
Et quand je me regarde dans le miroir j'y vois un mec bizarre
Pâle, translucide, tellement livide
A faire sourire un génocide"
Fauve: sainte Anne

Démembrement mental

Eliott expliqua à Benjamin son point de vue sur l'ami de ce dernier. Il lui expliqua que Antoine n'était pas une bonne personne, qu'il riait trop fort pour être honnête. Qu'il disait trop de conneries pour être mentalement saint. D'après Eliott, Benjamin devrait se tenir très loin de lui, il fallait que Ben se protège. Mais malgré la douceur de ses mots, Eliott savait parfaitement que Benjamin ne l'écouterait pas, du moins pas dans l'immédiat. Il espérait seulement l'aider à réaliser.

Benjamin semblait s'être totalement renfermé sur lui même et repensais aux mots d'Artur.

" Tu sais Ben l'ami dont tu me parles sans cesse n'est pas quelqu'un de fiable. Je ne suis personne pour te dire ça, mais il serait souhaitable que tu trouve des personnes sur qui tu peux réellement compter. Je sais parfaitement ce qui peut se passer dans ta tête, tu m'a déjà parlé de tes peurs, de tes angoisses et de toute cette tristesse qui se cache en permanence au fond de ton coeur. Mais maintenant il faudrait que tu me parles de tes réussites, de tes joies mais aussi de ta fierté. Tu es un garçon formidable qui à subi toute sa vie les choix des autres. Je pense que maintenant c'est à toi de prendre tes décisions et de te construire ta propre version du bonheur. Tes "dysfonctionnements" , comme tu le dis, sont ta force. Je ne vais évidemment pas arrêter de te suivre mais je veux qu'on se concentre aussi bien sur tes doutes que sur tes certidudes, sur tes rancoeurs et tes pardons. Ben je te vois comme un garçon qui à souffert de l'absence et qui peine encore à trouver un équilibre. C'est aussi pour ça que ce n'est que dans les excès que tu te sens vivant. Et ça prendra du temps à trouver un équilibre stable. Mais tu n'es plus seul maintenant Benjamin."

Benjamin se souvint aussi qu'après cette séance là il avait pleuré chez lui. Tout ça lui faisait affreusement peur. Son manque de confiance en lui le bloquait en permanence. Il ne savait plus ouvrir la porte de ses angoisses aux autres, mais il avait ce besoin constant d'être rassuré sur sa propre valeur.

Ce soir là en rentrant dans son appartement Benjamin se sentait confus. Il savait au fond de lui que Eliott et Artur avaient raison. Mais lui n'arrivait pas à se détacher de cet ami. Il ne savait pas vraiment comment se défaire de cette personne qui fut la seule à s'approcher de lui.

Benjamin avait été un enfant calme, jusqu'à ses onze ans sa famille en étaient fiers. C'était un gamin sage, bien que silencieux, mais au bout d'un moment même cette qualité s'était transformé en défaut pour ceux qui le connaissait. Il voyait en ça une défaillance. Pourtant pour lui il préférait juste le silence au bruit des autres. C'est à cette période qu'il prit la décision de ne pas s'approcher des autres et risquer sa paix intérieure. Il ne voulait pas troquer ça contre le stresse constant du temps qui nous échappe. Vers ses treize ans tout le monde disait de lui qu'il était un gamin bizarre, les parents de ses camarades ne voulait plus que leurs enfants s'approche de lui. C'est à ce moment que Benjamin commença à être exclu contre son grès. Et cette situation lui convenait, du moins c'est ce qu'il disait aux autres. C'est aussi à ce moment qu'il fut suivi par un psy pour la première fois, parce que son silence faisait peur. Alors il avait joué le jeu.

Benjamin repensais pas mal à son enfance ces derniers jours. C'est ce qui le poussa à se renfermer chez lui. Il voulait retrouver sa paix. Alors il ignora les messages de ses nouveaux amis. Il avait tout simplement disparu, il avait besoin de calme même si en parallèle il continuait ses vidéos.

Ce fut après quasiment une semaine de reclusion qu'il dû sortir. Il avait rendez-vous avec Artur aujourd'hui. Il n'avait pas envie de parler mais ne pouvais décemment pas annuler. Alors il s'y rendit.

Artur... C'était un homme de nature énergique, mais durant les séances qu'il donnait, il se devait d'être calme et mesuré. C'était sa première qualité mais aussi son plus grand défaut, cette manière qu'il avait de pouvoir être plusieurs type de personne. C'est d'ailleurs ce qui faisait que personne n'arrivait à le cerner. Mais il avait besoin de tout contrôler.

Ce jour là le seul truc que Benjamin avait concentit à dévoiler était sa rencontre avec Antoine et la confrontation avec Eliott. Artur avait vu que physiquement Ben allait très bien mais que mentalement il était retombé très bas.

Ce fut ce jour là qu'on proposa pour la première fois à Ben d'aller se reposer quelques temps en hôpital. Et Ben n'avait rien répondu. Il savait qu'Artur avait sans doute raison en lui disant cela, mais ça lui faisait peur.

Après la séance Benjamin n'avait qu'une envie, retourner s'allonger dans son lit. Alors c'est ce qu'il fit. Mais il ne savait pas que son silence inquiéterait ses amis, il fut surpris quand quelqu'un sonna à répétition à sa porte. Ces quatres personnes avait réussi l'exploit de faire sortir Benjamin du lit. Au moment au il ouvrir la porte Eliott remarqua son silence presque religieux.

Les quatres nouveaux arrivants attendaient que Benjamin les fasse entrer, mais pour lui c'était impossible. Personne ne pouvait entrer dans son intimité, son appartement était son seul refuge au bruit de la vie. Alors il les regarda longuement. Puis il fini par ceder et les laisser animé son appartement.

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On en est vraiment là? Oui

La musique pour ce chapitre est assez importante pour moi. Si vous connaissez un peu il y a un indice sur la suite avec cette musique.

Bref j'espère que ça vous a plut on arrive gentiment dans un passage plus interessant et plus difficile pour moi à écrire et ordonner.

Oh et bonjour, bonsoir d'ailleurs.

Voilà voilà

La violence ou l'absence Où les histoires vivent. Découvrez maintenant