Un petit bout d'homme 1

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"Combien d'bleus sur ses bras? Car quand on aime, on ne compte pas"
-Sniper sans repère

Arrête moi s'il te plaît

Pierre était toujours assis par terre le regard dans le vide. Mais au moment où ses yeux se plongèrent dans ceux dans son vis-à-vis, il y perçu tellement d'incompréhention par rapport à ses actes précédents. Par rapport à sa mise en danger, et à cette course effrénée dans laquelle il s'était lancé.

Cette lueur fit tomber toutes ses barrières, il fondit en larmes. Il avait sur son visage une expression suppliante. Elle criait à l'aide.

Et Ben courra à son secours. Sans un mot, sans une once de volonté de remerciement. Il lui lâcha juste un petit sourire en tirant sur son poignet qu'il avait toujours entre ses mains. Il le tira pour l'emmener chez lui, là où il serait tranquille. Et Pierre se laissa faire, avec aucune volonté de resistance.

Une fois en sécurité, enfermé entre les quatres murs de cet appartement, Pierre craqua totalement. Il se mit à faire les cents pas. S'agitant dans tout les sens, triturant ses mains. Il était tellement perdu dans les méandres de son esprit qu'il ne vit pas Ben se positionner devant lui pour le stopper. Ce dernier le regarda quelques secondes, le suppliant silencieusement de lui parler, et ce même si il n'était pas nécessairement proche. Ben ajouta du bout des lèvres un petit:

"Parles moi, frappes moi, crie où je sais pas. Mais par pitié laisse sortir ce qui te tracasse au lieu de brasser l'air."

Ce à quoi Pierre répondit en s'asseyant sur le canapé du petit brun. Cependant sa jambe ne voulait cesser de brasser de l'air. Il était totalement déphasé. Alors Ben s'assit à son tour et posa délicatement sa main sur la jambe agitée de la personne à côté.

Et etonnemment ça marcha Pierre devint moin agité. Mais dans sa tête c'était tout l'inverse, il y avait toutes les angoisses de ses années passées qui lui revenait en pleine tête. Mais il voyait dans les yeux du brun une telle tendresse, qu'il lui donnait envie de confier ses angoisses, pour la première fois de sa vie.

Seulement il ne savait pas comment faire ça. Il fixait bêtement ce petit homme en face de lui, cherchant une manière de se décharger de tout. Et ce fut à nouveau Ben qui vint à son secours, une simple extravagance de sa part suffit à débloquer Pierre.

"La musique ça aide quand on ne va pas bien, si tu veux je peux te trouver du classique dans les Vinyl de ma grand-mère. Mais j'ai pas de tourne disque par contre."

Cette phrase et un petit rire suffire pour que Pierre trouve le moyen de tout dire. L'humour, c'était à la fois une qualité mais aussi un gros défaut. C'était sa façon de protéger son coeur et de tout dédramatiser. Alors il prit son meilleur sourire ainsi que son meilleur jeu d'acteur, et dit juste:

"Mon père est de retour"

Il avait dit ça sans explication, sans détour. Mais Ben ne put retenir la grimace qui arriva sur son visage. Il trouvait ça comique que son ami soit pesé par la présence de son père, alors que lui c'était l'absence du sien qui le faisait souffrir.

Pierre soupira et repris alors ses révélations.

"Je suis parti de chez moi il y a un peu près trois ans. J'ai fuit pour ma survie, et j'ai tellement espéré réussir à trouver mon équilibre ici entouré de tout le monde. Mais il m'a retrouvé. Et cette fois il veut en finir avec moi pour de bon"

Pierre soupira longuement, il se sentait soulagé de ne plus être seul dans son camps. Du moins il espérait que Ben soit avec lui dans ce combat.

Il eut alors cette révélation, il ne voulait pas partir, il ne voulait pas perdre ses amis. Il eut une phrase qui lui vint en tête. "Like some flowers in my life" comme quelque fleurs dans ma vie. On offres des fleurs à quelqu'un pour deux raisons très différentes. Soit parce qu'il est mort, soit parce qu'on veut rendre quelqu'un heureux. Et pour lui ces récentes rencontres étaient comme des fleurs, il le rendaient heureux.

Il était heureux ici. Alors il allait devoir gagner une guerre pour avoir le droit d'exister. Une guerre sans merci avec la personne qui aurait dû l'élever dans un autre univers que la terreur.

Ben le regarda longuement sans un mot, puis lui lança un grand sourire et une unique phrase.

"Alors partons à la guerre ensemble"

Et Pierre sourit à son tour. Près à tout affronter pour gagner sa liberté, il se dit que mettre Guillaume et Fred au courant serait le meilleur moyen de gagner cette guerre définitivement. Même si ça prendrait du temps, de l'énergie, et de sa santé mentale.

Benjamin se tourna pour lui faire face et lui lança un sourire plein d'assurance et tout aussi rassurant. Pierre compris à ce moment que Ben sera sans doute son meilleur allié dans les différentes épreuves de sa vie.

Pierre sorti son téléphone et envoya un message groupé à ses deux meilleurs amis, leur expliquant la situation et le besoin qu'il avait de clôturer définitivement toute cette histoire. Puis Ben lui demanda si il ne valait pas mieux que le reste du groupe soit aussi au courant. Alors ils prévinrent aussi Eliott, Charle et Léa.

Ils allaient avoir besoin de la justice pour régler l'histoire, alors ils avaient besoin que l'un d'entre eux soient calé en droit juridique. Eliott serait parfait dans ce rôle. Ils auraient besoin de quelqu'un toujours prêt à enregistrer quelques preuves qui soient et témoigner ainsi. Pour ça ce fut Ben et ses talents de youtubeur qui ont été demandé. Charle et Guillaume décidèrent qu'eux seraient là en tant que garde du corps, toujours à côté de Pierre. Fred quant à lui serait présent pour trier et garder tout les "incidents" qui pourrait arriver. Et Léa, elle, serait un soutient émotionnel important, mais elle sera aussi là pour coordonner les actions à poser, tout ça en coopération avec Eliott pour pouvoir toujours être en phase avec les lois.

Il ne leur manquait plus qu'un plan d'action et du temps. Tout sera bientôt fini.

"Something smell like a war"

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Bonjour, bonsoir par ici

Ce sont ici les prémices du chaos dans ma tête. J'espère que ça vous a plu et que cette histoire vous intéresse toujours autant.

Les méandres de la société dans ma tête. "It's feel like my war"

Voilà voilà pour ces quelques lignes de proses.

La violence ou l'absence Où les histoires vivent. Découvrez maintenant