La violence ou l'absence

Un début de changement 4

"J'ai vu des larmes couler pour un portable
Insupportable, on ne t'aime pas si tu suis pas la norme"
Jeunesse influençable bigflo et Oli

Les bonnes rencontres font les grands hommes

Benjamin, Eliott et Laila étaient à présent au salon, Benjamin était perdu dans ses pensées et les deux autres de regardais en chien de faïence. Ce fut Eliott qui brisa le silence pesant.

- je viens de penser que je ne me suis même pas présenté. Je m'appelle Eliott j'ai vingt et un an, je suis arrivé à Paris il y a presque trois ans. Commença Eliott un peu sur la défensive tout de même.
Laila l'observa encore un temps avant de répondre.
- moi c'est Laila j'ai vingt-deux ans et je suis la sœur de Ben. Elle semblait commencer à accepter la présence de cet intrus dans la vie de son petit frère.

Ce fut à ce moment que Ben se mit à parler, dans un murmure. Il parlait presque pour lui-même. Mais il voulait surtout informer sa sœur de son départ prochain. Il n'avait pas prévu d'en parler à Eliott car il ne voulait pas que ce premier le regarde avec pitier. Mais il savait que si il ne le disait pas maintenant, il ne le dirais jamais.

- Artur m'a dit que demain je serais transporté en psychiatrie. Ça y est la bombe étit lâchée, il n'osa pas relever la tête mais continua son monologue avec lui-même. Il dit que j'ai besoin de me reposer mentalement. Mais je crois qu'il veut m'éloigner de moi-même. Il a peur que je rechute. Je sais qu'il a raison. Mais ça n'empêche pas que j'ai peur de ce qui va se passer là-bas. Ben sentait les larmes monter à nouveau. Tu te souviens comment j'en suis arrivé là. Il leva la tête vers sa sœur. J'ai l'impression que tout m'échappe depuis tout ça. Benjamin se tut un instant en fixant sa sœur avec beaucoup d'incompréhention. Je comprends toujours pas ce qu'il s'est passé. Pourquoi je suis comme ça. Tu le sais toi ? Je crois que cette fois c'est vraiment la fin au final.

Benjamin semblait épuisé de se torturer à ce point. Et personne ne savait réellement ce qu'il avait pu vivre. Sa famille avait vu le rejet, mais elle n'avais pas vu les sévices. Ben était l'enfant bizarre du quartier, de l'école, et plus tard du lycée. Personne n'avait jamais réellement voulu de lui sauf sa famille. Mais même dans cet espoir que lui avait donné l'univers, il avait quand même vécu avec le rejet d'un père.

Eliott semblait perdu, il ne comprenait pas grand chose si ce n'est que ce n'était d'après lui pas le Benjamin qu'il connaissait qui parlait mais que ce qui avait été dit était les doutes de la version enfant de son ami. Mais il ne savait pas de quoi découlait ces doutes ni de pourquoi il allait être hospitalisé. Il voyait cette lueur dans les yeux de son ami qui lui brisait litteralement le cœur.

Ils avaient encore passé quelques heures dans l'appartement de Benjamin avant de décider de le laisser se préparer pour le lendemain.

Quand la personne chargée de l'emmener à l'unité ou il allait séjourner arriva Benjamin se senti perdre pied. Aucun son ne réussit à sortir de sa bouche durant tout le trajet. Il se savait de mauvaise compagnie mais pas à ce point.

Il fallut une dizaine de minutes avant qu'il n'arrive. On lui expliqua qu'il se trouvait dans une unité de stabilisation. On lui expliqua qu'il pouvait sortir jusqu'à vingt-deux heure en restant sur la terrasse de l'hôpital. On lui dit aussi qu'il pourrait par la suite recevoir de la visite. On lui montra sa chambre le présenta aux infirmiers et on finit par lui expliquer qu'il devrait faire une prise de sang le lendemain. Benjamin se fit encore fouiller avant qu'il ne le laisse poser ses affaires et qu'il ait rendez-vous avec un médecin afin d'évaluer son état mental.

Benjamin se sentait déjà épuisé de cet environnement. Il était content de pouvoir au moins garder son téléphone et sa tablette avec lui. Il ne s'imaginait pas ça comme ça. Tout avait l'air si calme que ça en devenait anxiogène. Alors il mit ses écouteurs, mit sa musique et ferma les yeux pour se noyer dans ce bruit qu'il aimait tant. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il avait tant sursauter quand un infirmier posa sa main sur son épaule en lui expliquant qu'il avait rendez-vous maintenant. Alors il se leva et y alla.

On le fit remplir un questionnaire pour pouvoir évaluer son état. Puis il parla au médecin qui lui dit que la prescription de son psy étant à jour il n'aurais pas à administrer lui, les médicaments pour le moment. Après une trentaine de minutes de rendez-vous, on le libéra enfin en lui expliquant que si il avait faim il pouvait aller manger avec les autres. Ce qu'il fit.

Autour de lui il y avait que des gens bien plus âgé que lui. Il se sentait de trop alors il ne dit rien et ne regarda personne il se contenta de manger, la tête baissée. Quand il eut fini il retourna dans sa chambre le plus vite possible.

Ce fut après deux heures à tourner en rond qu'il fini par sortir un moment. Le soleil lui faisait du bien. Mais il se sentait seul ici. Cette solitude qui avait pesé sur ses épaules durant la totalité de sa vie était encore plus lourde ici. Il voyait les patients rire entre eux, mais lui n'osait pas aller vers eux. Il était fatigué de tout à ce moment précis. Alors il appela la seul personne capable de le faire rire en tout temps, son frère.

La première tentative fut infructueuses, la deuxième aussi. Ce fut à la troisième tentative qu'il eut une réponse qui le fit immédiatement sourire.

- oui mon Ben? C'était cette voix qui lui avait tant manqué.

-------

Bonjour, bonsoir

Comment allez-vous ?

La musique de ce chapitre est tellement belle que je vous conseille d'aller l'écouter. Pour ce chapitre je voulais une musique qui parle de "certitude" du point de vue des chanteurs alors que notre petit Ben nationale est au milieu d'une marée de doute et de questionnement

J'ai hâte de voir ce que vous pensez de toute cette histoire pour l'instant.

J'ai rien de plus à ajouter mais je suis content de tout ce que représente cette histoire. J'ai encore beaucoup d'idée alors elle sera sûrement plus longue que ma dernière fanfiction.

Voila voila