La possibilité d'une île 1

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"Tu sais j'ai mûrement réfléchi
Et je sais vraiment pas quoi faire de toi
Justement, réfléchir
C'est bien l'problème avec toi"
L'enfer Stromae

L'enfant qui se croyait seul

C'était un enfant de sept ans quand cet enfer a commencé. Pour la moindre petit erreur qu'il faisait c'était des réprimandations toujours plus violente venant de son paternel. Sa mère avait aussi peur que lui et ne faisait jamais rien.

Il se rappelait de ce jour où il avait expliqué à son père qu'un garçon de son école l'embêtait. Il en avait les larmes aux yeux tellement qu'il avait honte et qu'il avait peur de cet autre gamin. Son père comme souvent avait réagit de manière violente. Il lui avait dit qu'un garçon ça ne pleure pas et ça se défend. Que lui n'était pas à la hauteur de ce qu'il voulait, mais surtout que si il continuait ainsi lui et sa mère allait le mettre dehors.

C'était au début que des paroles blessantes et traumatisantes qui étaient utilisées. Mais avec le temps son père avait ressenti ce besoin d'aller plus loin.

Il avait huit ans lorsqu'il reçu le premier coup. Huit ans et déjà le corps horné de tâche de la couleur du ciel.

Au fur et à mesure que le temps passait ce garçon avait appris à faire taire la douleur. Il avait appris à faire taire les pleures et les angoisses. À l'école il était toujours souriant, il s'entendait bien avec ses professeurs et ses camarades. Mais à la maison il était constamment violenté.

A dix ans ce petit garçon traînait dans les rues de son village en espérant ne pas avoir à rentrer chez lui. Mais à chaque fois il en arrivait à la même conclusion: il devait encore endurer pour espérer s'échapper. Alors c'est ce qu'il fit. Pendant huit ans de plus.

Ce fut durant sa treizième année sur terre que son père se mit à ne plus retenir ses coups ou ses mots. C'était sans doute les mots qui blessaient le plus l'adolescent qu'il était.

À dix-huit ans il parti, il se retrouva à Paris, à la rue et à la recherche d'un travail pour vivre. Mais qui veut embaucher un gosse qui a un CV blanc ? Pourtant il se donnait du mal. Tellement de mal. Mais il n'y arrivait pas. On ne lui avait pas appris à être un adulte à l'école.

Après quasiment trois mois à errer seul dans cette ville il trouva un petit boulot. Il était fier de lui. Mais même un studio, il ne pouvait pas se le payer.

Grâce à ce boulot il fit la rencontre de Guillaume. Avec qui le courant passa directement. Guillaume lui proposa de faire une colocation avec lui quand il apprit que ce gamin traînait dans la rue. Ce qu'il accepta.

C'est à cette période que leur amitié fut scellé pour le reste de leur vie. Pour ces deux là l'expression "à la vie, à la mort" était vrai.

Ils galéraient financièrement, mais ils s'en fichaient. Ils étaient heureux avec le peu qu'ils avaient. Guillaume s'occupait de faire le repas et les courses et lui faisait le ménage et tout ce qui touchait aux budgets.

Ils s'en sortaient toujours ensemble, trouvant des concepts toujours plus décalés pour y arriver. Quelques soirs ils trouvaient le temps d'aller fêter avec les autres jeunes de leur âge. Un soir ou ils étaient sorti Guillaume, qui était sociable, rencontra un garçon du nom de Frédéric. Ils avaient tout de suite accroché et étaient rapidement devenu proche. Alors lui se mit à s'inquiéter que Guillaume le laisse galérer pour trouver un plus grand confort. Mais ce ne fut jamais le cas.

Maintenant ils étaient un trio. Lui et Guillaume, colocataire et meilleur ami, et Fred la force calme du groupe mais qui savait les forcer à s'amuser quand il le fallait.

Mais avec le temps qui passait les choses se compliquaient encore un peu. Ce fut le père de cet enfant qui en fut la cause un temps. Il était revenu à coup de menace pour lui prendre de l'argent. Il avait au début ignoré les messages et appels de ce dernier. Mais un jour il le vit devant chez-lui. Alors ce soir là il ne rentra pas. Il resta à errer seul dans les rues de Paris. Il ne voulait pas mettre ses amis en danger alors il se tint loin d'eux quelques temps.

Ce fut un soir par pur hasard qu'il revit Fred, qui était entouré de ses amis. Il ne voulut d'abord pas le saluer mais ce dernier l'interpella dans le but de le présenter à ces amis et discuter avec lui.

- Pierre ! Tu comptais quand même pas repartir sans me parler ?? Le dit Pierre arrêta tout mouvement et se tourna timidement vers son ami.

- Non t'inquiètes Fred j'allais juste prendre l'air. Il venait de faire quelques choses qu'il détestait. Mentir. Fred le regarda quelques secondes avant d'exploser d'un rire franc.
- On sait tout les deux que c'est faux. Alors viens t'asseoir avec nous que je puisse te présenter à mes amis. Fred souriait, il était réellement heureux de pouvoir présenter Pierre au reste de son groupe.

Pierre hésita puis vint s'installer autour de la table. Il était mal à l'aise.

Il était assis en face d'un garçon petit au cheveux courts brun. Il avait les yeux assez sombre et semblait sonder Pierre. Alors ce dernier ne bougea pas et se contenta d'exister.

Au bout de quinze minutes il s'apprêtait à partir mais Fred se leva à son tour. Il lui expliqua qu'il voulait lui parler seul à seul. Pierre comprit de suite de quoi voulait lui parler Fred.

Et en effet Pierre avait bel et bien compris. Fred voulait comprendre pourquoi Pierre ne dormait plus dans son logement. Mais Pierre ne dévoila rien. Il préférait attendre que ça passe. Mais ce qu'il ne savait pas était que Fred allait lui proposer de loger chez lui le temps de trouver une solution.

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Bonjour, bonsoir

J'espère que vous allez bien et que cette fanfiction vous plaît toujours.

Les paroles de la musique du chapitre que j'ai mis en évidence est pensé comme étant des mots que le père de Pierre aurait eu à son encontre. Les choses avancent mais ne change jamais réellement.

J'ai hâte d'écrire la suite et de vous la faire découvrir.

Une autre petite précision est concernant le titre "la possibilité d'une île" c'est un livre qui explique l'importance de changer de point de vue parfois et c'est ce que j'ai souhaité faire en passant au deuxième loustic principal de cette histoire. J'ai aussi voulu faire comprendre une chose que je mettrais en évidence plus tard donc je vous met un petit suspens.

Voila voila.

La violence ou l'absence Où les histoires vivent. Découvrez maintenant