chapitre bonus !!!

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Je vous pose ici un petit écrit que j'ai fait en classe. Je vous laisse le bonheur de le découvrir. J'avais envie de vous partager quelque chose aujourd'hui.

Te souviens-tu de ce poème que tu me récitais autrefois ? Ce poème à la fin morne et aux bouquets de bruyères en fleurs. Ce poème que tu me racontais comme si ce souvenir et ces quelques vers t'appartenaient. Une histoire d'inconnu marchant sans rien voir ni entendre en dehors de ses pensées. Une âme seule qui ne voit plus l'or du soir qui tombe. Je me souviens encore du regard que tu me lançais à l'énoncé des premiers mots "Demain, dès l'aube", il y avait en toi une lueur qui nous forçait tous à t'écouter chanter ce poème des heures durant. Je me souviens encore des larmes qui perlaient aux coins de tes yeux à chaque fois que tu arrivais au passage de la tombe. Tu trouvais l'histoire derrière les paroles de l'écrivain si triste. Tu m'avais d'ailleurs conté le récit de la mort de la fille de l'écrivain avec tant de compassion qu'on aurait dit qu'elle était tienne. On voyait bien que cette histoire te touchait. Je ne sais, aujourd'hui encore, pas pourquoi ce poème t'avait tant marqué, mais la lueur dans tes yeux quand tu en parlais était adorable. Tu étais magnifique quand tu étais passionné et ce poème était la chose qui te passionnait le plus. C'était ta façon à toi d'aimer la vie et d'aimer les autres. Ta façon unique de laisser une trace de ton passage. Et maintenant c'est moi qui dépose ce bouquet de houx vert et de bruyères en fleurs. Elles étaient devenues tes fleurs préférées et elles t'accompagnent maintenant vers l'au-delà. Il ne reste de nous que ce souvenir. De ce duo que l'on était, de ces amants, de ces collègues, de ces amis. De ce tout que l'on s'est vu créer l'un avec l'autre. Je t'ai aimé et tu m'a aimé, c'est tout ce qui comptait. Alors je te le dis une dernière fois. Au revoir mon amour. On se reverra là-haut.

"Demain, dès l'aube à l'heure où blanchit la campagne
Je partirais, vois-tu je sais que tu m'attends
J'irai par la forêt, j'irai pas la montagne
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps

Je marcherai, les yeux fixés sur mes pensées
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit

Je ne verrais ni l'or du soir qui tombe
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur
Et quand j'arriverai, je mettrais sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyères en fleurs"
                                              -Victor Hugo

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Bonjour, bonsoir
C'est beau la poèsie quand même. J'apprécie énormément ça.

Ducoup je me suis dit que ça pouvait être sympas de faire que le récis se dégrade au même titre que le poème.

J'espère que ça vous a plu

La violence ou l'absence Où les histoires vivent. Découvrez maintenant