C'est l'odeur qui les frappa en premier.
Tout autour d'eux, les deux anges gardiens pouvaient sentir une odeur qui les enveloppait et s'introduisaient dans leurs narines jusqu'à leur ventre.
La pièce était plongée dans la pénombre, et on y sentait une odeur de bougie brûlée mêlée à une odeur de marché qui s'introduisait depuis la rue par la fenêtre entrouverte derrière les épais rideaux qui barraient de leur mieux le chemin aux rayons du soleil. Ces derniers avaient cependant réussi à s'introduire à l'intérieur de ce qui se révéla être une chambre d'enfant, et s'allongeaient avec volupté sur la moquette couverte de jouets, de stylos et de livres pour venir se tortiller sur la couverture à demi tombée du matelas inférieur d'un lit à deux étages, dans lequel dormaient encore à poing fermé deux enfants d'une dizaine d'année, l'un blond, l'autre brun, dont les bras étaient enroulés autour du blondin avec protection, à moitié endormis l'un sur l'autre.
Si Ace fut surpris ?
Ce n'est pas rien de le dire.
(Thatch lui se fut rapidement remis de sa surprise quand il pris plutôt le parti de décréter que cette scène entrait sans la moindre petite hésitation dans son top 10 des choses les plus adorables qu'il n'ait jamais vu.)
Les jeunes Ace et Sabo (si vous nourrissiez encore des doutes quant à l'identité des deux adorables bambins) bougèrent légèrement dans leur sommeil.
Le grand Ace attrapa son ami en pleine crise d'émerveillement face à cette perfection de mère nature, et le traîna à travers la porte fermée sur laquelle étaient tracées au crayon divers marques, toujours plus éloignées du sol
Sabo 10
Ace 10
Ace 9
Sabo 9
Ace 8
Sabo 8
Sabo 7
Ace 7
Ace et Sabo 6
Apparemment, les deux enfants avaient le même âge et avaient commencé à se battre pour le moindre centimètre qui pouvaient faire d'eux le plus grand (prix qui semblait donc être détenu par Sabo à l'heure actuelle).
Une fois la porte passée, les deux fantômes se retrouvèrent dans un petit couloir.
Une, deux, trois, quatre, cinq portes, en comptant celle qu'ils venaient de traverser, pouvaient être dénombrées. Et au bout du couloir, ce qu'ils découvrirent, en avançant, et qui devait sans doute être la plus grande part de l'appartement : un salon composé d'un vieux canapé noir avec des plaids délavés, trois poufs bleus ciel, une télévision, un mur recouvert d'étagères contenant un grand bazar, une table entouré de cinq chaises ; séparée de cette partie de la pièce par un comptoir, une petite cuisine voisinant la porte d'entrée.
Ace laissa Thatch s'extasier (-Nan mais attends ! Regarde ! Une photo de toi et ton frère quand vous étiez bébé !) et retourna dans le couloir, la tête pleine.
Il venait juste d'apprendre que certains de ses plus vieux compagnons s'étaient fait tuer. Deux de ses frères commandants étaient tombés au combat. Thatch essayait de se distraire en s'extasiant sur l'adorable gosse qu'il semblait être ici, avec une petite famille parfaite, mais lui, il n'en était pas capable. Une fois de plus, il ressentait les choses comme découlant de ses conneries. Et le fait de se retrouver ici, de comprendre que lui et Sabo étaient frères par le sang, sans doute même jumeaux (faux jumeaux mais jumeaux tout de même), qu'ils avaient une enfance ensemble et une famille, alors qu'il était responsable de la perte d'une part de la sienne ?
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Les 9 vies de Portgas D Ace
FanfictionAlors qu'il vient de mourir, Ace se retrouve au Purgatoire. Et là, il se retrouve dans un bureau dirigé à la fois par des angelots et des diablotins qui, après lui avoir fait remplir un formulaire, lui annonce avec embarras qu'il n'aurait pas dû mo...