Chapitre 6 Tensions

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-Luffy, je suis désolé.

-C'était clair qu'il te cherchait. T'es pas censé avoir appris le self-control au dojo ? gronda le jeune homme entre ses dents serrées.

Ils étaient tous les deux assis au comptoir, Luffy avait une bière ouverte et à moitié bue entre les mains, assis sur le comptoir lui-même, et gardant un œil sur Sabo assis avec un bol de chocolat en regardant un dessin animé qui passait à la télé.

Il parlait à voix basse pour s'assurer que son petit frère ne pouvait pas les entendre.

-Une assiette, Zoro. Tu lui as balancé une assiette. S' il se l'était pris dans le visage, il aurait pu aller à l'hôpital !

Son ami baissa les yeux avec embarras, mais, parce que c'était Zoro, Portgas commença un décompte.

-3... 2... 1...

-Tu es injuste, c'était également de sa faute !

-Eeeeeet 0.

-Putain Zoro, c'est toi qui as commencé à parler du plan devant lui !

Luffy foudroya le vert d'un regard mauvais.

-Je vous ai dit et redit et répété que je ne voulais pas le mêler à tout ça, et toi tu débarques comme une fleur pour en parler gentiment !

Le jeune brun dû prendre une profonde inspiration pour se calmer et continuer à parler.

-Et malgré mon avertissement quand il était clair qu'il était énervé et inquiet, tu en as rajouté ! La cruauté gratuite ne ramène que plus de cruauté gratuite, c'est une des premières leçons que l'on apprend dans ce quartier, bon sang !

Ace regardait la joute avec un peu d'appréhension. Ce serait bien que Luffy ne perde pas un de ses supports.

-Donc quoi, tu le préfères à moi ? Fit Zoro avec ironie.

-Tu n'es pas un gosse, gronda son ami. Tu es mon plus ancien pote. Tu es la première personne à être venu dormir chez moi. Tu connaissais mes parents. On a eu un canard en garde alterné pour un stupide cours. Tu as toujours été à mes côtés à vouloir me surprotéger, même quand j'ai clairement montré que je pouvais me débrouiller par moi-même. Law...

La voix de Luffy se brisa.

-Il insiste toujours pour m'aider, mais pas parce qu'il n'a pas confiance en mes capacités : parce qu'il les connaît, mais connaît aussi le danger pour y avoir été élevé. Il vient jusqu'ici me préparer des petits déjeuners avec tout ce que j'aime. Il me laisse mon espace personnel, même quand je veux qu'il l'envahisse, parce qu'il sait que si je lui accordais sur un coup de tête je le regretterais. Il m'a aidé à payer mon loyer quand j'ai eu des problèmes avec Doffy. Il me regarde... comme si j'étais l'être qui pouvait le protéger de tous les problèmes du monde, et qu'il voulait être celui qui me protégerait de tous les problèmes du monde. Je respire mieux quand il entre dans une pièce, ou que je reçois un message de sa part, et j'ai l'impression de m'étouffer quand je ne sais pas où il est. Je connais son odeur par cœur. Il m'a confié toutes les horreurs de son passé peu de temps après être entré dans ma vie alors qu'il a une politique de confiance extrêmement restrictive.

Ace, bouche entrouverte, le cœur... chamboulé, regarda le visage de son frère, qui gardait les yeux fixement dardés sur Zoro.

Luffy exhalait un mélange d'émotions des plus complexes, comme si lui-même ne savait pas quoi ressentir.

Zoro, lui, semblait s'être ratatiné sur place.

Son meilleur ami laissa échapper un ricanement forcé et vida sa bouteille.

Les 9 vies de Portgas D AceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant