Akihiko

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Comme promis :

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Je paye le taxi et descend sur la chaussée de pavés.

Tous mes sens sont en éveil, quelque chose de grave va se produire...

Je monte les escaliers jusqu'au bâtiment principal en faisant le moins de bruit possible.

Rien à signaler pour l'instant, tout semble normal...Cela ne me fait pas pour autant baisser ma garde.

Je me déchausse pour entrer dans la bâtisse. Le plancher craque sous mes pas.

- Oï ! Megumi !›› m'interpelle soudain quelqu'un.

Par réflexe, je me retourne brusquement pour asséner un violent uppercut à mon interlocuteur.

Je stoppe mon coup à quelques centimètres du visage de Gojo-sensei.

Il hausse les sourcils :

- Pardon, je ne voulais pas te faire peur ! Rappelle moi de ne plus te surprendre, tu risquerais de me casser le nez !›› je me détend un peu

- Gomen, je suis un peu tendu. Je ne vois ai pas entendu arriver.

- J'ai vu ça !›› s'esclaffe t-il. Il reprend son sérieux

- Tu vas mieux ? Tu as pris un sacré coup l'autre jour, Nobara m'a raconté›› fait mon professeur. J'écarquille les yeux, me rappelant soudain d'une chose :

- Et le gamin ! Comment va-t-il ?››

MAIS COMMENT J'AI PU L'OUBLIER ?!

Gojo rit devant ma mine effarée avant de me répondre avec son sourire habituel :

- Il se repose dans la chambre d'invité. Il a refusé de parler pendant toute la journée, on ne connait même pas son nom ! Je pense qu'il veut te voir toi...

- Vous l'avez gardé ici ?!›› je m'écrie. Mais il est complètement fou ! Et si il tombait sur une arme enveloppée de force occulte ? et si...

- Cesse de t'inquiéter et va le voir !›› fait l'homme aux cheveux d'argent, comme s'il lisait dans mes pensées. Je le remercie d'un regard avant de me précipiter dans le couloir.

Je ne lui ai pas demandé s'il allait bien, est-il blessé ? Je finis par arriver devant la porte coulissante, ce qui coupe court à chacune de mes questions. Je souffle un coup avant de toquer :

- Je peux entrer ? ››

Une petite voix me répond :

- N... Non...›› je suis frappé par la tornade d'émotions qui émane de son timbre : de la peur, de la nervosité, de l'incompréhension... Et par dessus tout... de la tristesse ?

- Hey, tu vas bien ? Je suis le garçon d'hier. Tu sais, celui qui t'as demandé d'aller te cacher. Je veux juste être sûr que tu vas bien.

Est-ce qu'il pleure ? Ce sont bien des sanglots que j'entends derrière la cloison ?

- Je rentre.›› j'avertis.

La pièce plongée dans l'obscurité est dans un désordre total, les meubles sont renversés. Mais que s'est-il passé ici ?

Ma question s'efface aussitôt lorsque je remarque une silhouette enveloppée dans une couverture dans un coin de la chambre.

C'est le petit... Et il pleure...

Son visage, presque entièrement caché par ses cheveux, ruisselle de larmes. Qu'y a-t-il ?

- Comment tu t'appelles ?

Je tends doucement la main, comme pour apprivoiser un animal sauvage quand soudain, il se jette sur moi tel un serpent et me mord la main.

À ma grande surprise, le garçon aux cheveux mauves possède des crocs acérés qui s'enfoncent dans ma chair.

Je grimace à la douleur provoquée par ma blessure, sans pour autant me dégager.

Je sens qu'il est complètement perdu, il a besoin d'évacuer le surplus d'émotions.

L'enfant finit par relâcher sa prise et s'éloigner doucement de moi. Je lui passe la main dans les cheveux :

- Ne t'en fais pas, je ne veux pas te faire de mal. Est ce que tu es blessé ? C'est tout ce que je veux savoir.

Il lève ses grands yeux dorés vers moi, surpris que je ne l'aie pas repoussé.

Le petit baisse la tête pour me montrer son bras. Une profonde entaille le lui barre, marquant sa peau métisse.

Je grince des dents, c'est sûrement une attaque du fléau qui l'a touché, je n'ai pas réussi à le protéger.

En regardant de plus près, je peux constater qu'il est blessé à de nombreux endroits. Les plaies sont plus ou moins récentes.

Comme s'il lisait dans mes pensées, le gamin me dit :

- Je suis à demi fléau. Je suis chassé par les humains, les exorcistes, et les fléaux.

Comment ? Quoi ?!

Ma première réaction est de le prendre dans mes bras.

- Tu es en sécurité ici. Je te jure que le premier qui osera te faire du mal aura à faire à moi !›› il se met à trembler contre moi.

Des larmes ruissellent dans mon cou. Je resserre mon étreinte sur lui, traçant des cercles invisibles dans son dos pour le rassurer.

Au bout de quelques minutes, le petit se calme, nous nous séparons. Je commence à marcher vers la salle de bain quand il me dit :

- Akihiko. Je m'appelle Akihiko.

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Comment j'ai galéré à boucler ce chapitre, c'est un truc de fou !💀

Dites-moi ce que vous en pensez 😉

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