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Je me cache derrière un mur en attendant que le groupe d'hommes passe. Je me suis caché pendant une semaine environ afin d'observer la situation et maintenant je passe à l'action. Je me précipite vers les cellules. Lorsque mes souvenirs me sont revenus je me suis rappelé de la femme qui était à mes cotés durant ma captivité avant de d'être déplacé. Sur le coup, ma tête étant pris par le brouillard, je n'avais pas réussi à identifier cette femme. J'avais juste remarqué sa chevelure sombre et ses yeux violets. Elle me disait de tenir bon, qu'elle m'aimait et qu'elle était désolé du mal qu'elle avait fait à moi et à mes frères et sœurs. Je sais que c'était ma mère, maman, et après ce qu'elle a dit je n'ai pu me résoudre à partir avec les autres en l'abandonnant là. Elle a beau avoir été une mère atroce elle reste quand même ma génitrice. J'arrive enfin aux cellules. Je continue de courir en regardant à travers les barreaux les personnes présentes à l'intérieur. 

Soudain je la trouve. Je m'approche de la porte et trafique la serrure. J'ouvre la porte et je la vois lever la tête vers moi. Son regards s'illumine. 
- Ray! Dit-elle sur un ton plutôt fort.
- Chut. Il faut qu'on parte tout de suite, d'accord. Et silencieusement au possible.
Elle me regarde et hoche la tête silencieusement. Je m'approche d'elle et lui enlève les chaines qu'elle a aux poignets et aux chevilles. On sort de la cellule et on commence à partir pour rejoindre le tunnel que les autres ont emprunté pour s'évader il y a une semaine. On court le plus silencieusement possible. Arrivé à proximité de la pièce où se trouve le passage, nous nous arrêtons pour reprendre notre souffle. 

Mais alors que je me retourne je vois un garde nous mettre en joue. Il tire et je pousse maman pour la mettre hors de portée du tire. La douleur se fait sentir et je m'aperçois que la balle ma traversé l'épaule. Une fleur rouge commence à s'épanouir sur mon haut et je tombe en avant. 

Lorsque je me réveille, la douleur est telle que j'ai l'impression de ne plus sentir l'épaule qui a était traversé par la balle. Je tourne la tête vers maman qui me soutient.
- Maman, j'arrive à murmurer d'une voix rauque.
Elle se tourne vers moi, le regard montrant une inquiétude extrême.
- Comment tu te sens ?
- J'ai mal...
- Je sais, ne t'inquiète pas on devrait être bientôt arrivé.
- On est où?
- Dans le tunnel.
- Et le garde qui nous a attaqué ?
- Je l'ai éliminé.
- D'accord.
J'essai de prendre sur moi la douleur que je ressens et je commence à marcher. Je regarde mon épaule et je vois qu'un tissus à été enroulé afin de stopper l'hémorragie. 
- Maman arrête de me tenir, je peux marcher tout seul.
- Vraiment, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée...
- Tu as l'air exténué et je peux marcher donc lâche moi. 
- D'accord.
Je marche, en essayant de ne pas m'appuyer sur une de mes chevilles qui me fait souffrir le martyre depuis mon séjour dans une des cellules. Grace à ce séjour, j'ai une tonne d'hématomes, de plaies avec une croute et de taches allant du bleu au jaune en passant par le vert et le violet. 

Nous continuons donc à marcher. Le temps passe et cela doit désormais faire une heure qu'on marche dans le tunnel. Je suis épuisé et je manque de tomber à chaque pas. Mais je persévère, je sais que si je tombe, je ne me relèverai certainement pas. Nous continuons à marcher jusqu'à ce que je m'aperçoive que le tunnel s'arrête. Nous allons au bout et nous voyons que le tunnel se continue mais à la vertical avec une échelle. Je grimace, je vais devoir utilisé mon bras blesser et comme le maintenir le long du corps me fait déjà un mal de chien, je n'imagine même pas ce que ça va être quand je vais devoir le monter pour me suspendre à l'échelle. 
Maman passe devant et commence à monter. Je la suis mais je finis vite par être à la traine. 

Aller Ray tu es à deux doigts de revoir les autres ! Tu ne vas pas laisser une petite échelle avoir raison de toi ! 
Encouragé par ces paroles, je monte en grimaçant et rattrape le retard que j'ai pris. Mais alors que nous touchons à notre but je rate un barreau et je chute. J'arrive à me rattraper quelques barreaux plus bas avec mon épaule blessée. Sous la douleur je manque de m'évanouir mais je sers les dents et remonte. Nous finissons par atteindre le haut et maman ouvre la porte et la pousse. Elle sort du tunnel et regarde rapidement les environs avant de m'aider à me sortir du tunnel. Elle le referme et au même moment elle trouve un papier.
- Ray il y a un message qui dit qu'il faut aller vers le nord.
Je me penche par dessus son épaule et reconnait l'écriture de Gilda. Nous prenons donc la route vers le nord. 

Mais alors que nous marchons, nous sommes attaqué par un démon. Maman se met aussitôt en positions pour nous défendre. J'essaye de faire un mouvement mais ma vue commence à se brouiller. Je vacille, j'essaye de tenir bon et de rester debout mais cela devient trop difficile. Soudain j'entend le démon lâcher une plainte d'agoni. Je lève la tête et remarque que maman n'a pas bougé un poil. Sur ce son visage ce lit de la surprise. Je lève la tête à l'entente d'un bruit bizarre. Je plisse les yeux et je vois Donc dans un arbre qui nous regarde avec un sourire. Je commence à vaciller de plus en plus et je finit par tomber de tout mon long.
- Ray ? RAY !? 

Et je m'évanouis. Je sombre vers l'inconscience, je sens que l'on me soulève et que l'on commence à courir, puis après nous entrons quelque part et un brouhaha extrêmement bruyant se fait alors. Ne supportant pas le bruit, je finis par sombrer définitivement. 

Norray (français)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant